Attentat de Raanana |
Jour
après jour, les terroristes continuent à frapper en Israël. Les attentats les
plus graves, se sont produits, avant-hier, à Jérusalem et à Ra’ananna, une
petite ville à quelques kilomètres, au nord de Tel-Aviv que les Français
connaissent bien puisqu’ils sont nombreux à s’y être installé en faisant leur
Aliah. Le bilan est lourd, quatre morts et une quinzaine de blessés. Dans un
cas, les terroristes n’ont pas seulement utilisé des couteaux, ils se sont,
aussi, servis d’un pistolet, dans l’autre, ils ont lancé une voiture bélier contre un arrêt de bus.
Députés arabes israéliens |
Ces attentats ne dérogent pas à la règle établie, semble-t-il, depuis le début de cette vague de violences, ils sont le fait d’Arabes israéliens et surtout de résidents de Jérusalem est, qui les uns comme les autres possèdent des papiers d’identité leur permettant de circuler, librement en Israël. Mardi, les députés arabes israéliens et des mouvements islamistes israéliens avaient appelé à une grève générale et à une manifestation, pour la défense de la mosquée Al Aqsa. Des milliers d’Arabes israéliens se sont réunis à Sakhnine, une ville à majorité arabe située au nord d’Israël pour protester entre autres, «contre les intentions prêtées au gouvernement israélien de modifier le statu quo sur l’esplanade des mosquées et les incitations à la haine du gouvernement israélien»
L'expression est sans doute excessive, quoi qu'il y ait certainement dans
le camp du premier ministre des personnes qui n'éprouvent pour les Arabes que
mépris, au mieux, haine, au pire. Mais si Benyamin Netanyahou, lui-même, n'appelle pas réellement
à une telle haine, force est de constater que depuis la veille des dernières
élections où il déclarait qu'il n'y aurait pas d'Etat palestinien, et où il
appelait les Juifs à venir en masse voter pour contrebalancer le vote des Arabes
israéliens, il n'a rien fait, c'est le moins qu'on puisse dire, pour avancer
dans les négociations et montrer sa bonne volonté aux Palestiniens. Il croit
que la gestion à bas bruit du conflit
avec les Palestiniens est favorable à
Israël et qu’il vaut mieux le statu quo que l’aventure.
Mais les torts sont évidemment partagés : Mahmoud Abbas a lui aussi
été incapable de se résoudre aux compromis nécessaires pour aboutir à un
accord. Il a peur de subir le même sort que Sadate s’il devait accepter des
concessions territoriales et sécuritaires exigées par Israël et il s’imagine
que le temps joue en faveur des Palestiniens.
Vague ou tsunami ? |
Ils
se trompent tous les deux ; le fossé se creuse de plus en plus entre les
deux peuples ; les Israéliens ignorent leurs plus proches voisins et les Arabes,
qu’ils soient israéliens ou palestiniens, haïssent les Israéliens qu’ils rendent
responsables de tous leurs maux. Cette haine, en ce moment, se manifeste tous les jours à l’égard des Juifs,
à travers ces attentats, qui, sans distinction, blessent ou tuent des hommes,
des femmes, des enfants, des vieillards. Leurs auteurs, qui sont, pour la plupart, très jeunes savent qu’ils ont très peu de chances de
survivre aux crimes qu’ils vont commettre.
Mais
ils ont été soumis à un embrigadement, à un endoctrinement religieux qui leur fait
croire que mourir en martyr, les
ferait bénéficier, dans l’au-delà, d’un avenir plus glorieux. Ces jeunes
n’étaient pas nés quand les accords d’Oslo ont été signés, le conflit
israélo-palestinien était encore politique, c’était le choc entre deux
nationalismes et on pouvait croire encore qu’il serait résolu à court terme,
une génération tout au plus, par la
négociation. Aujourd’hui, cet espoir s’éloigne et les dirigeants palestiniens,
en raison de leurs atermoiements, ne leur offrent pas, beaucoup d’autres perspectives
qu’une mort glorieuse.
Le gouvernement israélien se doit d’assurer, grâce à l’action de l’armée et de la police, la sécurité de tous ses citoyens. Il doit ramener le calme à l’est et à l’ouest de Jérusalem y compris en séparant les deux secteurs de la ville. Les responsables palestiniens doivent s’efforcer de calmer le jeu, comme le leur conseillent les dirigeants d’un certain nombre de pays arabes, et s’abstenir de déclarations douteuses qui ne font que jeter de l’huile sur le feu comme celle que Mahmoud Abbas a faite hier soir «Les Israéliens tuent des enfants palestiniens dans les rues».
Le gouvernement israélien se doit d’assurer, grâce à l’action de l’armée et de la police, la sécurité de tous ses citoyens. Il doit ramener le calme à l’est et à l’ouest de Jérusalem y compris en séparant les deux secteurs de la ville. Les responsables palestiniens doivent s’efforcer de calmer le jeu, comme le leur conseillent les dirigeants d’un certain nombre de pays arabes, et s’abstenir de déclarations douteuses qui ne font que jeter de l’huile sur le feu comme celle que Mahmoud Abbas a faite hier soir «Les Israéliens tuent des enfants palestiniens dans les rues».
Les
dirigeants israéliens et palestiniens
ne doivent pas oublier que dans un Moyen-Orient
en proie aux extrémismes religieux, le conflit qui les oppose peut très rapidement, se transformer, en guerre de
religion incontrôlable, aux conséquences imprévisibles.
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