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dimanche 11 septembre 2022

Le marché des Dieux de Dominique DESJEUX

 

LE MARCHÉ DES DIEUX


Du judaïsme au christianisme

De Dominique DESJEUX

Recension de Jacques BENILLOUCHE

        


         Cet ouvrage n’est pas un livre théologique. L’auteur, n’est pas un homme de religion mais anthropologue ce qui l’a poussé à analyser historiquement la naissance des religions après le judaïsme. Il se demandait «comment était né le christianisme et surtout quelles étaient les causes de sa diffusion dans le monde gréco-romain». Il connait parfaitement le rouage des religions et donc il donne aux lecteurs, croyants ou pas, les bases fondamentales des religions qui s'appuient sur des croyances, avec souvent une propension à affirmer quelque chose sans pouvoir en donner de preuves. La religion est par nature dogmatique ce qui implique que la vérité peut être décrétée ou révélée.


Dominique Desjeux


L’auteur s’est attaché à dépasser les croyances et les superstitions pour comprendre «comment était né le christianisme et surtout quelles étaient les causes de sa diffusion dans le monde gréco-romain». Il permet de revisiter l’Histoire juive, l’Histoire romaine et, celle des deux Temples avec les yeux d'un laïc. Il existe bien sûr plusieurs façons de raconter cette histoire, selon l’angle qu’on choisit. Dominique Desjeux a choisi la méthodologie de l’anthropologie, là où il excelle. Son «approche agnostique des religions» met la foi religieuse entre parenthèses. Il n’a pas voulu écrire un texte religieux mais l’histoire du christianisme et du judaïsme.

C’est un immense travail qu’il a entrepris durant plusieurs années, dans un ouvrage qui deviendra une référence et une source de connaissances, même pour ceux qui pratiquent une religion, par habitude et sans approfondir le sens de leur démarche. Ceux qui n’ont pas lu la Bible, trouveront matière à la comprendre au moins. Et ceux qui n’ont pas lu l’Évangile découvriront la vie de Jésus. Pour Desjeux, «Jésus est un inventeur qui hésite entre réforme et révolution». «L’objectif de Jésus n’est pas de créer une nouvelle religion, mais avant tout de purifier la religion du Temple».

L’on apprend ainsi que l’émergence du christianisme a été l’œuvre d’un stratège, l’apôtre Paul de Tarse, qui n'a pas connu Jésus et qui, pour innover et se distinguer des autres croyants, avait «supprimé la circoncision et la cacheroute issues des règles du judaïsme». En fait, pour lui, «la suppression de la circoncision ouvre le nouveau marché religieux des gentils». L’auteur va expliquer l’évolution du judaïsme qui, au cours du premier siècle, à l’époque de Jésus, était en pleine expansion et représentait 8% de la population de l’empire romain. Le monothéisme juif a été analysé comme une invention transformée en innovation. L’objectif de Jésus était de «créer une innovation incrémentale avec comme objectif de purifier la religion juive de ses scories»

Pour comprendre comment une religion mène à une autre, l’auteur analyse en détail le judaïsme et ses origines puis explique les rouages de chacune des religions. Les nouvelles religions se heurtent aux mêmes problèmes d'acceptation que toutes les autres inventions humaines. Il analyse pourquoi, alors qu'il y a 2.000 ans le judaïsme était dominant parmi les religions méditerranéennes, le christianisme a finalement remporté la mise. En tant qu’anthropologue des innovations, Dominique Desjeux propose une explication inattendue à cette énigme maintes fois revisitée.

Destruction du Temple


 Au cœur de cette bascule historique, il éclaire le rôle joué par la destruction du Temple de Jérusalem en l'an 70, épisode après lequel les Juifs se sentirent menacés de disparition alors qu’ils représentaient une part non négligeable de l'Empire romain. La société juive était alors traversée de nombreuses controverses : sur la résurrection des morts, le prosélytisme, la circoncision, la cacheroute et les interdits alimentaires. Certaines de ces règles en faisaient un «produit difficile à vendre» en dehors du monde juif. Contrairement à ceux qui, à l'instar du judaïsme rabbinique, proposaient de recentrer la pratique sur la pureté des règles, certains Juifs avaient fait un choix stratégique en proposant alors de les simplifier pour en favoriser la diffusion sur le marché international. C’est pourquoi ils ont supprimé la circoncision et la cacherout, en intégrant les notions de vie éternelle et de baptême. Ceux-là furent alors exclus des synagogues et leurs innovations ont porté le christianisme au premier rang des monothéismes mondiaux.

Cet ouvrage original, dense et facile à lire, comme une histoire à rebondissements, analyse le phénomène religieux avec le point de vue de l’anthropologie, le prisme de l’innovation. L’auteur explique comment le christianisme est devenu des «innovations de rupture», en passant d’une simple nouveauté à une innovation capable de bouleverser toute une société, en fait comprendre comment on est passé du judaïsme au christianisme.

Dominique Desjeux n’est pas un historien des religions. Professeur émérite à la Sorbonne, il a passé sa vie à analyser les processus d’innovations en tous genres. Très éclectique, il a traité la paysannerie congolaise pour se pencher ensuite aux objets électriques dans la vie quotidienne et à l’essor de la société de consommation en Chine. Pour lui, la même méthode de travail s’applique aussi aux religions qui se heurtent aux blocages humains. 

L’histoire du passage du judaïsme au christianisme ne se présente pas pour lui comme une mutation théologique mais comme une innovation technologique et une transformation sociale. Mais pour que l’innovation réussisse il faut une personnalité forte en l’occurrence Saint Paul, le simplificateur et le propagateur génial du christianisme.

Il n’y avait pas d’autres moyens de diffuser les inventions sans maillage social. Même si l’idée était géniale, elle ne pouvait se diffuser sans réseau. À l’époque, paradoxalement les synagogues ont joué le rôle de réseau social et elles ont permis au christianisme, après avoir capté quelques milliers d’adeptes au départ, d’obtenir le statut de religion dominante. Les premiers chrétiens se sont appuyés sur ces lieux de culte avant de rompre avec le judaïsme. Sous l’influence de Saint Paul, ils s’étaient retournés contre ce réseau juif, pour mieux conquérir le marché de l’Empire romain.

Le judaïsme avait lui-aussi, timidement, tenté d’évoluer au début de notre ère puisqu’il avait renoncé aux sacrifices des animaux tandis que le christianisme avait adopté la pensée et la langue grecque pour conquérir un nouveau public. Alors, le judaïsme a stagné parce qu’il s’est figé sur ses textes immuables et s’est fait dépasser.  Desjeux pointe les contradictions de la religion juive en particulier le fait qu’une «partie des Juifs était opposée à tout prosélytisme» ce qui ne lui a pas permis de se développer alors que le prophète Isaïe avait rapporté que Dieu avait dit à Israël : «Je ferai de toi la lumière des nations pour que mon salut atteigne les extrémités de la terre». 

Desjeux n’étant pas théologien, il rend son ouvrage inclassable mais très référencé. Il cherche à dématérialiser les religions ce qui peut choquer les croyants mais c’était peut-être son but recherché. Son regard extérieur, presque neutre, rend le livre captivant pour analyser et non juger les religions. Il permet de comprendre comment le judaïsme n’a pas disparu à la suite de la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains en l’an 70. Pourtant le Temple était un symbole culturel et politique à la fois et sa destruction pouvait mettre fin au judaïsme et éradiquer le peuple juif face à la concurrence d'une autre religion monothéiste sur «le marché des Dieux». Elles ont adopté chacune une stratégie divergente. Les Chrétiens ont choisi l’expansion générale, à la manière d’une startup d’aujourd’hui tandis que le judaïsme s’est refermé sur lui-même pour garantir la préservation du peuple juif en remplaçant les sacrifices par la prière, par l’étude à la synagogue et par les rituels quotidiens. Le judaïsme refuse l’innovation et l’interprétation plus libre des textes, tandis que les Chrétiens ont beaucoup simplifié les rites avec seulement la foi en la résurrection et le baptême de l’humain plongé dans l’eau.  Ils ont simplifié la religion donc ont eu du succès. 

Mais Desjeux est très sensibles aux catastrophes d’où, selon lui, sortent souvent les innovations, le Covid en est l’exemple actuel : «les crises systémiques ne sont pas réservées au monde de la finance. Elles continuent, hier comme aujourd’hui, de fonctionner comme des événements déclencheurs du changement et des innovations, même si leur contenu reste imprévisible». Il explique que la destruction du second Temple de Jérusalem et la crise de l’Empire romain feront passer le christianisme de l’état de petite structure au bord de la disparition, après l’exécution de son fondateur Jésus et de ses dirigeants Jacques, Pierre et Paul, au statut de religion officielle. Effectivement aucun expert pouvait prévoir ce retournement de situation. Après la destruction du Temple, le rabbin Yohanan Ben Zakkai, s’est attaché à faire renaitre le judaïsme moribond en participant à la «compétition apologétique entre la mishna et les Évangiles».

C’est un excellent ouvrage pour tous ceux qui pratiquent la religion de manière automatique sans souvent connaitre les fondements et les explications des rituels. C’est bien sûr une mine d’informations pour ceux qui se sont écartés de l’Église ou de la Synagogue car le doigt est mis sur ce qu’ils ratent. Il s’agit d’un ouvrage aux thèses profondes mais facile à lire, un peu comme un livre d’Histoire qui remet parfois en cause certains préceptes, ce qui en fait un ouvrage exceptionnel qu’il faut avoir lu.

Éditions PUF (Presses universitaires de France)

170 Bis Boulevard de Montparnasse

75014 PARIS

18€ (Fnac et Amazon)


Écoutez l’émission de France Culture : Les grandes religions ont-elles tout compris du marketing ?

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sans-oser-le-demander/les-grandes-religions-ont-elles-tout-compris-du-marketing-9046601


 

10 commentaires:

Georges Kabi a dit…

La these de l'auteur est intressante, mais un peu tiree par les cheveux.
Il n'y a aucun doute, le fondateur du christianisme fut Pau de Tarse, mais je ne crois pas que cette religion se soit exclusivenment duffusee avec la suppression de la cacheerout et de lacirconcision. C'est alle beaucoup plus loin que cela. Des tas d'innovations en proveance de cultes anciens et polytheistes se retrouvent dns le christianisme: le culte de Marie, la mere de Jesus, sa purete, les decorations des eglises avec l'utilisation de statues et d'images provenat directement des paganismes grec et romiain, tot cela a ete savamment "montee" par Paul de Tarse et ses disciples. Et puis il y a un point capital qui donne la primaute au chritianisme au judaisme, l'adoption du christianisme par l'empereur Constantin. Avec cela, le judaisme etait definiivement relegue et meme plus, persecute.
Et une autre question: d'ou vient l'Islam?

Jacques BENILLOUCHE a dit…

@Georges
Tu te précipites trop pour faire des commentaires. Il faut d'abord lire le livre (213 pages) et non pas te baser sur une recension de deux feuillets.

Véronique ALLOUCHE a dit…

Un laïc qui parle de religion est toujours intéressant parce que son analyse n’est pas partisane mais historique. Ce livre semble passionnant et instructif, sans parti pris a priori. Rare en matière de spiritualité….

Marianne ARNAUD a dit…

Je n’ai évidemment pas lu ce livre, mais à tous ceux qui, dès les premières lignes de cette « recension » de monsieur Benillouche, auront comme un doute sur la méthode de l’auteur dont on nous dit qu’il est anthropologue, je ne pourrais que conseiller de se reporter au « Liminaire pour un Pacte neuf » d’André Chouraqui qui lui, est un véritable historien de la religion juive et de la religion chrétienne.

Alors ils constateront à quel point André Chouraqui va beaucoup plus loin dans l’analyse historique que Dominique Desjeux dont l’ouvrage ne semble être qu’un amusant raisonnement par analogie.

Ingrid Israël-Anderhuber a dit…

Ces questions posées par D. Desjeux sur le Judaïsme et le Christianisme (Messianisme), ont leurs réponses dans la BIBLE puisque ces sujets sont BIBLIQUES. Alors pourquoi chercher dans les religions ? Quel sens à cela ?

Il est question ici, de la part de l’auteur, d’une «approche agnostique des religions», c.-à-d. imprégnée de l’idée que l’absolu (Dieu) est INACCESSIBLE à l’esprit humain. Or cette approche personnelle place d’emblée l’auteur en totale opposition avec le Christianisme qui nous enseigne tout le contraire : (Jésus annonce son prochain départ) «Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père QUE PAR MOI.» (Jean 14, 5-6). L’absolu, Dieu, est ACCESSIBLE à l’être humain PAR Jésus.
Ça commence donc plutôt mal pour l’auteur s’il veut la vérité...

Alors, pour démêler le vrai du faux, voyons ce que la Bible nous apprend sur la naissance du Christianisme et surtout quelles ont été les causes de sa diffusion dans le monde gréco-romain :

- l’ange Gabriel dit à Joseph, fiancé à Marie : «Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint-Esprit ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c'est lui qui SAUVERA SON PEUPLE DE SES PECHES.» (Levi-Matthieu 1, 20)
- «Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon (…) Il avait été divinement averti par le Saint-Esprit qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ (Messie) du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu'ordonnait la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit : Maintenant, Seigneur, (…) mes yeux ont vu TON SALUT, salut que tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour éclairer les nations, et gloire d'Israël, ton peuple.» (Luc, 2, 25-31)

Clair : Jésus est venu, non pas «pour purifier la religion juive de ses scories» (!) mais POUR SAUVER les pécheurs par le pardon de leurs péchés sur la base de leur FOI en lui, ce qu’Isaïe avait prophétisé : «Qui a CRU à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l'Eternel ? (…) Et parmi ceux de sa génération, qui a CRU qu'il était retranché de la terre des vivants et frappé pour LES PECHES DE MON PEUPLE ? (…) Après avoir livré sa vie EN SACRIFICE POUR LE PECHE (...) l'oeuvre de l'Eternel prospérera entre ses mains...» (chap. 53)

! Il n’est pas question de la purification d’une religion mais bien des péchés des hommes.

Le Messianisme n’est pas une innovation du Judaïsme mais plutôt son accomplissement par l’émergence de la grâce divine, une sorte d’amnistie, qui met la balance divine du Juste Juge divin à l’équilibre, et que les disciples de Jésus, tous Juifs au départ, ont eu ORDRE d’annoncer aux Juifs et aux nations vers lesquels ils ont été ENVOYES, dans le respect, si possible, de l’ordre suivant : «L’Evangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque CROIT, du Juif PREMIEREMENT, PUIS du non-Juif, parce qu'en lui est révélée la justice de Dieu par la FOI et pour la FOI, selon qu'il est écrit : Le juste vivra par la FOI.» (Shaul-Paul aux Romains 1, 16-17)

Et tout ça GRATUITEMENT, comme ordonné par Jésus aux siens :

- «Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu GRATUITEMENT, donnez GRATUITEMENT.» (Matthieu 10, 8)
- «Et Jésus (au Ciel) assis sur le trône me dit (Jean exilé à Patmos) : C'est fait ! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, GRATUITEMENT.» (Apocalypse 21, 6)
- «Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, GRATUITEMENT.» (Apoc. 22, 17)
(Suite page suivante)

Ingrid Israël-Anderhuber a dit…

(Suite)
Comme on le voit, tout ceci n’a rien à voir avec un quelconque «marché des Dieux». La propagation de l’Evangile n’a jamais été liée à une question d’argent mais au seul souci de Dieu du salut de ses créatures où la notion de FOI est essentielle car sans la FOI il n’y pas d’histoire d’Israël, ni de Judaïsme ni de Christianisme ! Car...

«C'est par la FOI que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles...
C'est par la FOI qu'Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait.
C'est par la FOI que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle CRUT à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. C'est pourquoi...
C'est par la FOI qu'Isaac bénit Jacob et Esaü, en vue des choses à venir...
C'est par la FOI que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os...
C'est par la FOI que Moïse quitta l'Egypte, sans être effrayé de la colère du roi ; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible...» (Shaul-Paul aux Hébreux 11)

D. Desjeux ne peut pas «mettre la FOI entre parenthèses» car c’est un élément fondamental pour la compréhension de l’histoire d’Israël et des nations. Et si on en manque, suivons le conseil de Paul aux Hébreux 12, 2 : «Nous donc aussi, puisque nous sommes entourés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, courons la course en gardant les regards sur JESUS, qui FAIT NAÎTRE LA FOI ET LA MèNE A LA PERFECTION.»

L’expansion du Christianisme (Messianisme) est donc due à l’obéissance des disciples, bouillants et courageux, à l’ordre de Jésus : «Allez par toutes les nations et annoncez leur la Bonne Nouvelle du salut». Elle est due aussi au fait que les non-Juifs ont accueilli en nombre et avec joie ce salut GRATUIT parce que leur âme en avait soif : Isaïe 55, 1-5 : «Vous TOUS qui avez SOIF, venez aux eaux (sources du salut), même celui qui n'a pas d'argent ! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, SANS ARGENT, SANS RIEN PAYER ! Ecoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre ÂME se délectera de mets succulents. Prêtez l'oreille, (…) venez à moi, écoutez, et votre ÂME vivra : Je traiterai avec vous une ALLIANCE ETERNELLE...»

«ALLIANCE», pas religion !

Cette ALLIANCE ETERNELLE, en Jésus, a succédé à l’alliance ancienne (du Sinaï) pour les raisons suivantes : «Voici, les jours viennent, dit l'Eternel, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une ALLIANCE NOUVELLE, non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d'Egypte, alliance qu'ils ont VIOLEE, quoique je fusse leur maître, dit l'Eternel. Mais voici l'ALLIANCE que je ferai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, dit l'Eternel : Je mettrai ma loi au dedans d'eux, Je l'écrirai dans leur coeur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple (...) car JE PARDONNERAI LEUR INIQUITE, et je ne me souviendrai plus de LEUR PECHE» (Jérémie 31, 31)

Et ce, sur la base de la FOI en l’oeuvre de Jésus SYMBOLISEE comme suit lors de son dernier repas de la Pâque : «Ensuite il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : Cette coupe est LA NOUVELLE ALLIANCE en mon sang, qui est répandu pour vous, POUR LE PARDON DE VOS PECHES.» (Luc 22, 20 ; Matthieu 26, 27 ; 1 Corinthiens 11, 25)

Pour être au clair avec l’histoire d’Israël, c’est du côté de la Bible qu’il faut se diriger d’abord, en priant ensuite le Seigneur Jésus de nous accorder l’aide de son Esprit...

Véronique ALLOUCHE a dit…

@ingrid
Toutes divinités quelles qu’elles soient y compris Jésus, sont le fruit de l’imagination de l’homme pour mieux servir ses intérêts.
Que de sang versé et de haine déversée au nom des religions!
Vous prêchez pour Jésus, un autre encore pour Mahomet, et étant persuadé de la pertinence de sa croyance, chacun se bat pour sa paroisse.
Il se bat tellement qu’il finit par abattre l’autre….

Marc a dit…

Ingrid,
Il y a la foi et il y a la science!
Souvent elles sont en opposition (la création en 7 jours, la virginité de Marie, la résurection...)
L'auteur du livre est un scientifique, et cherche des réponses à ses interrogations. Pour vous la réponse est dans les évangiles, pour d'autres non (on sait que les évangiles ont été écrites bien après la mort de Jésus, et que celles qui "dérangent" ont été mises de coté!).
Vous n'êtes pas non plus sans savoir que dans l'histoire, les religions, le catholicisme en particulier, ont été utilisées pour le pouvoir qu'elles pouvaient procurer! (les croisades, la conversion de Constantin, celle d'Henri IV, le schisme anglican...) et que donc la thèse du livre est tout à fait vraissembable!
Je la trouve personellement très intéressante!
Marc

Ingrid Israël-Anderhuber a dit…

A Véronique
Quand vous dites : «TOUTES divinités quelles qu’elles soient y compris Jésus, sont le fruit de l’imagination de l’homme», vous voulez dire aussi DIEU ? Dieu de la Bible, Dieu d’Israël de qui Israël tire des rites et rituels qu’il PRATIQUE aujourd’hui encore notamment la circoncision, la cacherout, le shabbat, les fêtes, qui sont des termes de l’ancienne alliance divine que Dieu a établie avec Israël au Sinaï. Et donc il nous faudrait comprendre en fait que les Juifs pratiqueraient les règles de quelqu’un qui n’existe pas ? Mais si quelqu’un n’existe pas, alors comment ses règles peuvent-elles exister ? Et comment a-t-il pu établir à partir de ces règles un contrat d’alliance avec un peuple bien réel, lui ?! Quel sens ?
Par ailleurs si, comme vous dites, Dieu est le fruit de l’imaginaire alors le socle sur lequel TOUS les Juifs (égal peuple d’Israël) se tiennent, concernant notamment la question identitaire, s’effondrerait immédiatement PUISQUE c’est quand même par rapport à la pratique de règles de la Thora que les Juifs se définissent comme tels. En effet, les Juifs ne peuvent pas se définir Juifs par rapport à Abraham seulement puisque des nations qui se revendiquent aussi de ce dernier ne sont pas, quant à elles, juives. Donc si, comme vous dites, TOUTES divinités sont imaginaires, alors tout ce à quoi se référent et s’appuient les Juifs pour se définir, et même revendiquer la terre d’Israël, serait tout simplement néant puisque pur fruit de l’imagination ?
Ça va loin, non ?

L’Alliance du Sinaï a officiellement disparu à la destruction du Temple de Jérusalem en 70. Depuis lors, officiellement «il n'y a de salut en aucun autre que le Messie Jésus ; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés (pardonnés de nos péchés).» (Bible, Shaul-Paul dans Actes 4, 12). C’est l’accomplissement de ce qu’Esaïe a prophétisé ainsi : «Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il (mon serviteur juste) verra une postérité et prolongera ses jours ; PAR LUI la volonté de l’Eternel s’accomplira.» (chap. 53, 10).
Jésus est incontournable. La croix de Golgotha est incontournable. Ce qui signifie qu’en dehors de Jésus, pas de salut, et en dehors de son alliance, pas d’autre alliance, et donc tous, Juifs et non-Juifs, errants spirituellement, c.-à-d. PERDUS…

C’est pourquoi, il est du devoir (rien à voir avec un combat) de tous ceux qui connaissent la vérité de Dieu d’annoncer (et non pas imposer) cette Bonne Nouvelle du salut en et par le Messie-Sauveur Jésus, car si on ne parle pas, comment les gens peuvent-ils savoir que Dieu a fait quelque chose d’extraordinaire en leur faveur pour régler le problème de leurs péchés qui les séparent justement de Lui ? Si on ne dit rien comment les gens peuvent-ils comprendre et se préparer pour la vie après la mort en toute connaissance de cause ? Dans la mesure où la mort arrive sans prévenir, eh bien, ces questions-là, ô combien essentielles, sont à faire connaître pour que les gens puissent les régler en priorité dans leur vie, et ce librement, en prenant leurs responsabilités après avoir été éclairés. Il ne s’agit pas d’abattre (?!) qui que ce soit.
Véronique, je me rends compte que, d’une manière ou d’une autre, je vous ai blessée. Or après avoir lu et relu mon commentaire, je n’ai rien trouvé qui aurait pu être violent dans mes propos. Je ne comprend donc pas ce qui me paraît être, de votre part, un reproche à mon égard (?).

Ingrid Israël-Anderhuber a dit…

À Unknown.
Marc, je ne conteste pas le fait que l’auteur soit un scientifique mais il n’en demeure pas moins vrai qu'il est avant tout un idéologue dont l’idéologie (agnosticisme) est en opposition totale avec la vérité biblique. Ce que j’ai illustré précédemment. Comment donc espérer trouver la vérité contre laquelle, dès le départ, on s’oppose par idéologie ?!
L’auteur parle de Jésus. Or pour parler de lui, il faut avoir ouvert la Bible et lu le Nouveau Testament pour savoir qui il est et ce qu’il a fait puisque c’est là, en premier lieu, que se trouvent TOUTES les informations à son sujet, non ? Alors, quand la Bible est claire sur le but de la venue de Jésus, à savoir la purification des péchés d’Israël et des nations, pourquoi l’auteur dit-il que son but était de purifier le judaïsme de ses scories ?! Quel sens.

Jésus dit : «Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père QUE PAR MOI» ; par ailleurs, Shaul-Paul écrit à Timothée 2, 4-6 : «Car Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. En effet, il y a un seul Dieu, et de même aussi UN SEUL MEDIATEUR entre Dieu et les hommes, l’Homme-Dieu : le Messie Jésus. Il a offert sa vie en rançon pour TOUS [mais CHACUN doit faire la démarche de foi personnelle pour se saisir de ce cadeau autrement...]. Tel est le témoignage qui a été rendu au moment voulu.»
Clair : Dieu est accessible par Jésus seul et seul médiateur, ou chemin d’accès à Dieu. Alors…

Alors, quand la Bible dit ces choses, pourquoi persister non seulement à rester dans une idéologie qui fait obstacle à la vérité que l’on est supposé chercher, mais encore à chercher ailleurs sachant qu’ailleurs ce ne sera jamais à 100 %  la vérité ? En effet, pour ne prendre déjà que votre exemple sur la virginité de Marie, la Bible ne laisse aucun doute à ce sujet. Marie était propre. Et si, à notre époque rebelle à Dieu, la débauche est devenue une norme commune, cependant on est sûrs que Joseph n’était pas un débauché puisque la Bible précise qu’il était un homme de BIEN. La conception de Jésus était bien virginale. MAIS ce qui est faux par contre, c’est de croire que Marie était née exempte du péché originel [dogme catholique de l’Immaculée Conception] alors que, dès le départ, Shaul-Paul nous enseigne que TOUS les êtres humains, sans exception aucune, ont été atteints par la malédiction du péché ORIGINEL : «C'est pourquoi, comme par un seul homme (Adam) le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur TOUS les hommes [a fortiori les parents de Marie, donc Marie] (…) Ainsi donc, comme par une seule offense [la désobéissance d’Adam] la condamnation a atteint TOUS les hommes (a fortiori Marie), de même par un seul acte de justice (la mort expiatoire de Jésus) la justification (la résurrection de Jésus) qui donne la vie s'étend à TOUS les hommes. Car, comme par la désobéissance d'un seul homme (Adam) TOUS ont été rendus (ou constitués) pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul (Jésus) BEAUCOUP seront rendus justes (uniquement ceux qui CROIRONT en l’acte de rédemption de Jésus pour eux).» (Romains 5, 12-18)
[je rajoute : Donc TOUS (y compris vous, moi…) ayant été atteints du MÊME mal, et aussi de leurs (nos) propres péchés, c’est donc par la MÊME solution DIVINE que TOUS (et vous, moi…) seront purifiés : le sang de Jésus.]

Voilà donc un exemple de religion (Catholicisme) qui, au lieu de se rectifier devant la vérité biblique, persiste dans ce dogme de l’Immaculée Conception dont il a fait aussi la médiatrice entre Dieu et les hommes en contradiction totale avec ce qui vient d’être lu dans la Bible ! Un exemple de contrevérités doctrinales parmi de nombreuses autres. C’est pourquoi j’ai dit ce que j’ai dit en ajoutant qu’il fallait aller vers la Bible pour connaître la vérité, par conséquent par rapport à celle-ci les mensonges des religions...