Amoureuse des mots, elle lui répondit, je préfère «roupillon». Il faut dire que le troisième larron venait, lui, d’entamer une protestation contre l’endormissement des peuples. Jonathan ajouta son grain de sel sémantique, en proposant hypnotisme. Quel que soit le mot, cependant, ils étaient visiblement d’accord sur la chose. De façon totalement contradictoire, l’époque actuelle pourtant celle de l’information disponible à tous, pour tous, partout, se révélait aussi celle du grand sommeil de la quête de vérité. Un phénomène qui semblait atteindre son pic dans le domaine de la politique. Mais qui, à la réflexion, leur apparaissait à tous trois, étrangement et malheureusement, suffisamment contagieux pour s’étendre à beaucoup d’autres secteurs.