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vendredi 7 septembre 2012

JEAN SMIA


JEAN SMIA


      Humaniste fanatique, je suis fanatiquement anti-fanatiques, j'affirme que tout humain qui prétend transmettre la parole de Dieu est un imposteur parce que Dieu m'a dit à moi qu'Il ne lui a rien dit et j'adore la dérision.

          La rédaction précise que Jean Smia, citoyen français vivant à Paris, était opticien dans une autre vie, ce qui lui donne le droit à un regard perçant sur la réalité de la vie et sur l'actualité. 

           Il adore trois citations :

- Raymond Devos : " L'accordéon est la parfaite représentation de la politique: quand on appuie sur les touches de gauche ça souffle vers la droite et  quand on presse les touches de droite ça fait du bruit à gauche. Au milieu : c'est du vent."

- Boris Vian : "l'humour est la politesse du désespoir"


- Einstein :     " La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne.
                         La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
                         On réunit théorie et pratique quand rien ne fonctionne et personne ne sait pourquoi."









Jean se débattait depuis plusieurs années contre la maladie, la sale maladie, avec beaucoup de courage et d’espoir. Nous avions pris l’habitude de nous revoir, tous les anciens du Lycée Carnot autour d’un repas à Montparnasse où nous échangions nos souvenirs et refaisions le monde. Notre première rencontre datait de la classe de 5° en 1954/1955 à Tunis. Nos chemins se sont ensuite séparés à Paris quand lui a fait de l’optique et moi de la physique.




L’optique mène à tout à condition d’en sortir. Le lycée Carnot de Tunis avait ceci d’original, qu’il formait ses élèves parfaitement aux lettres. Quand on s’est retrouvés après nos expériences professionnelles distinctes, nous avions le même goût de l’écriture et de la politique. Il avait une plume acérée, parfois violente, mais toujours juste. Il avait le sens du texte décalé avec la volonté de frapper là où cela faisait mal.
Dans les derniers temps, j’exigeais de lui qu’il écrive pour sortir du marasme de la maladie, pour lui prouver qu’elle ne pouvait pas le forcer à mettre le genou à terre. Il a fait beaucoup d’effort mais le nouveau protocole lui avait enlevé toutes ses facultés physiques. Son dernier article datait du 20 avril 2019 et depuis il s’excusait de ne pouvoir remplir son engagement de nous donner un texte régulièrement. Il n’avait plus la force de parler ni de tenir une plume.  
Jean nous a quittés mais d’en haut il pourra continuer à se battre contre les incohérences de la politique. Un ami part en éclaireur nous préparer le terrain mais en attendant il nous manque déjà.
Tous ses articles sont toujours disponibles sur notre site avec le mot-clé : Smia. 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Du boulevard Raspail au journalisme,de la réfraction optique à la reflection journalistique.un vieil ami journaliste de Carnot à la TV
GS

Gilbert Smadja a dit…

J'apprends incidemment en surfant au hasard sur Internet que Jean Smia est mort. Il m'est arrivé plusieurs fois de le voir attablé à la Rotonde avec un autre ami, décédé lui aussi, Willy Guéniche. Je suis très triste, je ne l'ai connu qu'une seule année au Lycée Carnot, en seconde CM, mais sa présence était marquante, il avait une forte personnalité. Je suis surpris par cette mort, j'habite à Montparnasse, je m'y promène tous les jours ( avant le confinement), rien n'a changé, pourtant il est mort. Ce n'était pas un ami, à peine un ancien camarade de classe, mais j'ai beaucoup de peine