IRAN: UN MAUVAIS ACCORD N’EST PAS PRÉFÉRABLE À PAS D'ACCORD
Par Éric LESER, Slate.fr
En laissant intactes les
infrastructures nucléaires et en levant les sanctions économiques, l’accord
peut être considéré comme une victoire pour l'Iran. De quoi aviver les tensions
grandissantes entre Téhéran d’un côté et les pays arabes sunnites et Israël de
l'autre.
Pour mener à bien son grand
dessein de changement d’alliances au Moyen-Orient, Barack Obama devait conclure
un accord avec l’Iran pour contrôler son programme nucléaire. Il y est parvenu
avec l’annonce, jeudi 2 avril à Lausanne en fin de journée, d’un accord cadre
après un faux suspense au-delà de la date butoir fixée au 31 mars. Il reste à
formaliser les questions techniques d'ici au 30 juin.
En rouge la zone occupée par Daesh |
Washington pourra maintenant
s’appuyer pleinement sur la République islamique d’Iran et ses alliés Bachar
el-Assad, le gouvernement irakien et le Hezbollah libanais pour affronter
Daech. Le problème, c’est que cet accord, que la France n’a d’ailleurs cessé de
vouloir rendre plus contraignant, satisfait la plupart des exigences de Téhéran
et pourrait aviver encore les conflits au Moyen-Orient. La République islamique
conserve la quasi-totalité de son infrastructure nucléaire, dont personne ne
peut croire qu’elle était à vocation civile, obtient la levée presque immédiate
des sanctions économiques et voit disparaître tout risque de confrontation
militaire avec les Occidentaux.
Barack Obama en avait fait une
affaire personnelle. Après avoir accumulé les échecs diplomatiques depuis des
années, il voulait un accord à tout prix et l'a annoncé lui-même aux
Américains. John Kerry aura passé plus de temps à négocier avec les Iraniens
qu’aucun autre secrétaire d’État américain sur une même question depuis... le
Traité de Versailles en 1919.
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2 commentaires:
Le Président Barak Obama a immédiatement téléphoné hier soir à Benyamin Natanyaou pour le rassurer après la signature du préaccord entre les Nations et l'Iran.
Il est à craindre qu'en l'occurence les occidentaux se soient laissés rouler dans la farine par le régime des Ayatollah.
Et le fait que les Nations n'aient pas exigé de l'Iran, promis à la direction du Moyen-orient, de ne pas mettre un terme à leur obsession devenue leur objectif prioritaire, de détruire Israël et de se livrer à un autre génocide est particulièrement inquiétant car elles font preuve en la matière d'une amnésie, d'un manque de responsabilité et d'un amateurisme effrayants.
Bonnes fêtes de Pessah
et Joyeuses Pâques à nos amis chrétiiens.
André Nahum
Cet article de monsieur Leser, que je salue, est suffisamment explicite autant qu'alarmant, pour que nous nous raccrochions au moindre signe d'espoir. Or il y en a un : le Congrès américain n'est pas du tout sur la même ligne que Barack Obama. Netanyahou affirme même disposer d'un "soutien bipartite ferme et solide" au Congrès, sur le sujet iranien.
Il y a de grandes chances que cet accord ne soit pas admis en l'état par les opposants républicains qui, à la demande d'Obama, ont reporté leur vote au 14 avril.
Je remercie André Nahum pour ses voeux de Joyeuses Pâques. C'est suffisamment rare pour mériter d'être mentionné.
A mon tour, je souhaite de bonnes fêtes de Pessah à nos amis israéliens.
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