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jeudi 14 mars 2019

Israël souffre de ses escrocs politiques


ISRAËL SOUFFRE DE SES ESCROCS POLITIQUES

Par Jacques BENILLOUCHE
Copyright ©  Temps et Contretemps
            
Mimran sur son bâteau à Monaco en 2003


          Bien sûr, Israël n’est pas seul à voir certaines de ses hautes personnalités politiques condamnées pour crimes financiers ou autres délits graves. Mais quand ces dirigeants persistent à rester au pouvoir, cela fait mauvais genre et cela représente une atteinte à la réputation du pays à l’étranger. Certains vont jusqu’à dire qu’ils servent d’exemples à tous ces Juifs qui détournent en France des millions d'euros pour ensuite venir se réfugier en Israël. Se servir dans les caisses de l’État quand on détient une charge politique, qui plus est quand on est membre de la coalition gouvernementale, donne l'impression que le pouvoir permet toutes les dérives.


Arie Dehry sortant de prison pour retrouver son poste de ministre

Mais souvent, non contents de voler, ces mêmes personnages se retrouvent à nouveau au service de l’État, avec la même tentation de prévarication. Sans monter trop loin dans les exemples, on peut citer quelques cas qui tendent à prouver que pour certains, il n’y avait aucune raison de ne pas servir, lorsque l’exemple vient du sommet de l’État.
David Bitan devant le bâtiment de l'unité 433

La police israélienne a recommandé le 7 mars d’accuser de corruption l’ancien président du parti Likoud, David BITAN, dans le cadre de sa fonction de maire-adjoint de la ville de Rishon Lezion. Il aurait notamment accepté de grosses sommes d’argent en échange de contreparties offertes à certaines entreprises, en particulier à la société de construction Danya Cebus. L'accusation précise que Bitan aurait reçu un pot-de-vin de 385.000 shekels (96.000 euros) en échange de l'obtention de permis auprès de diverses autorités municipales pour trois projets immobiliers à Tel-Aviv. Mais le comble est qu’il est classé 24° sur la liste électorale du Likoud et qu’il y a de fortes chances d'être à nouveau réélu à la Knesset.
             Ancien dirigeant du Likoud puis de Kadima, ancien premier ministre, Ehud OLMERT a été reconnu coupable entre 2012 et 2014 de corruption, de fraude aggravée et d'abus de confiance et accessoirement, d'entrave à la procédure judiciaire. Il avait reçu illégalement des centaines de milliers de dollars de l'homme d'affaires américain Moshé Talansky lorsqu'il était maire de Jérusalem et ministre de l'Industrie. Il a été condamné à 27 mois de prison et à une amende de 250.000 shekels.
Arie DEHRY du parti Shass, ministre de l’intérieur, a été condamné pour la première fois en 2000 pour corruption, fraude, abus de confiance et actions frauduleuses. Il avait créé une association fictive devant servir de relais pour le transfert de fonds aux écoles talmudiques et, par une fausse déclaration, obtenu des budgets d'un montant de 587.000 shekels (146.000 euros) auprès du ministère des Affaires religieuses. Il a été condamné à trois ans de prison et à une amende de 250.000 shekels. Mais en récidive, il a été à nouveau reconnu coupable d'abus de confiance en 2003 après avoir transféré 400.000 shekels (100 .000 euros) à l'organisation Kol Yéhouda, dirigée par son frère Yéhouda Dehry.  Cela ne l’empêche pas d’occuper encore les fonctions de ministre de l’intérieur de Benjamin Netanyahou.

Hirchson

Avraham HIRCHSON, membre du parti Likoud puis de Kadima, ministre des Finances du 4 mai 2006 au 22 avril 2007, avait été reconnu coupable en 2008 de fraude et d'abus de confiance, de blanchiment d'argent et d'un faux enregistrement de documents d'entreprise. Il a été accusé d'avoir volé, à des fins personnelles, 4 millions de shekels (1 million d’euros) des caisses de la Fédération nationale du travail et de l'organisation Nili alors qu'il était président de ces organes. Il a été condamné à cinq ans de prison.
Shlomo BENIZRI, du parti de la coalition Shass a été reconnu coupable en 2008 de corruption, d'abus de confiance, de complot en vue de commettre un crime et d'entrave à la justice. Au cours de son mandat de ministre du Travail et des Affaires sociales, il a reçu des pots-de-vin et des faveurs (argent, mobilier, assistance de yeshiva, etc.) de son proche associé, également propriétaire d'une entreprise de recrutement pour l'importation de travailleurs étrangers en Israël. En échange de cet argent, Benizri avait influencé les décisions du service de l'emploi concernant l'attribution de quotas de travailleurs étrangers à des sous-traitants et avait fourni des informations classifiées Il a été condamné à quatre ans de prison.
Benizri

Stas MISEZHNIKOV (Israël Beitenou) a été reconnu coupable en 2017 de fraude et d’abus de confiance en tant que ministre du tourisme. Il avait financé pour un million de shekels une société du festival d’Eilat qui reversait une grande partie à l’une de ses proches. Il a été condamné à 15 mois d’emprisonnement.
Bien sûr, il est difficile d'avoir un Etat qui lave plus blanc que le blanc mais quand les affaires s'amoncellent à échéance régulière, il est normal que l'unité d'élite 433 de la police frappe de temps en temps un grand coup sans qu'il soit nécessaire de l'accuser de gauchisme ou de partialité politique. Israël donne à l'heure actuelle auprès de l'étranger une image déformée de la réalité du pays avec tous ces escrocs qui ont pignon sur rue et qui narguent les justices de plusieurs pays. 

1 commentaire:

2 nids a dit…

Question : Comment se fait il que des gens qui ont une fonction au gouvernement et qui ont été pris , "la main dans le sac"..condamnés à de la prison, puisse retrouver un poste au gouvernement, comme s'il ne c'était rien passé..?
De telles fautes devraient leur interdire la politique à vie, s'il y avait un peu de morale sur cette planète..
Si le Messie refait surface, y a des personnes qui vont aller direct en enfer !
Vite le paradis pour les autres !!