RÉPONSE
D'UN JUIF FRANÇAIS NÉ TUNISIEN ET CONFIANT AUX RÉFLEXIONS D'UN ISRAÉLIEN
SCEPTIQUE
Le billet d'humeur de Jean SMIA
Bourguiba en fin de vie avec Ben Ali |
Plusieurs comportements
différents de la population tunisienne se sont succédé après la déclaration
d'indépendance. La toute première étape de ces comportements consistait en ce
que les Tunisiens musulmans de l'époque de l'indépendance, majoritairement
pauvres et peu cultivés, tout à leur enthousiasme de la victoire, se sont
nourri de l'utopie qu'il suffisait de se substituer aux «colons» et aux
Juifs pour obtenir à vie un statut de bourgeois. Le fait d’être musulman
tunisien suffisait à compenser toutes les incompétences et inexpériences.
Colons
ou Juifs
Or, il se trouvait que le Protectorat
rendait difficile l’accès aux études aux Musulmans mais que les Juifs
tunisiens, majoritairement cultivés et instruits, parfaitement bilingues,
servaient de relais entre les «colons» et le peuple. Ce qui, à
l'indépendance, mettait les gouvernants tunisiens devant l'alternative de créer
une classe dirigeante majoritairement juive. Or, la mentalité de cette majorité
libérée ne pouvait accepter que ceux qu'ils supposaient avoir, à présent, un
statut de dhimmis, donnent des directives à des Musulmans.
Bizerte 1961 |
Une anecdote symptomatique :
pendant les événements de Bizerte, une délégation de Juifs tunisiens s'est
présentée devants les autorités tunisiennes, se déclarant disponibles et
volontaires pour porter assistance, aide et soutien aux blessés. On a sèchement
et agressivement prié de quitter les lieux. Je le sais parce que j'en faisais
partie. J'avais 19 ans et j'ai pris l'avion 48 heures après avec un sac de
sport contenant mes habits et l0 dinars (1,5 Euros). Et c'est ainsi que les
Juifs tunisiens, dont on a refusé d'utiliser et reconnaître compétences,
capacités et savoir-faire, ont «déserté» et sont allés exercer leurs
aptitudes ailleurs, avec les réussites que l'on connaît.
Puis, Bourguiba, devenu sénile
et irrationnel, (probablement par maladie d’Alzheimer), a été remplacé par Ben
Ali. Ce n'était pas une trahison, mais une nécessité patriotique. Aussi
dérisoire que cela puisse paraître, l'Histoire de la Tunisie aurait été
différente si la première épouse de Ben Ali lui avait donné un fils. Obnubilé
par l’idée d’avoir un descendant mâle avec l’aide d’une apprentie coiffeuse qui
lui a donné un fils, il s'est soumis à tous les caprices de sa Trabelsi qui a
installé la dictature de sa tribu familiale aux commandes d'une prévarication
étatisée.
Printemps
arabe
C'est contre ça que les
Tunisiens attendaient un prétexte pour se révolter et rien d'autre. Après ces
quelques semestres d'orageux «printemps», malgré le puissant soutien
financier du Qatar, les Tunisiens ont rejeté les barbus. C'est non seulement le
résultat de l'effort pour la culture instauré par Bourguiba et maintenu par Ben
Ali, mais aussi le fait que les femmes tunisiennes, les plus libres et les plus
cultivées du monde arabo musulman, ne permettront jamais, à présent, qu'un «barbu»
les oblige à se voiler la face et à rester à la maison. Et, dans le monde
moderne : ce que femme veut.....
Leila Trabelsi |
L'histoire de la Tunisie se fait
à travers les femmes : la légendaire Kahéna, la Trabelsi dont le comportement a
réussi à faire que les Tunisiens se révoltent (et il en fallait des
prévarications pour parvenir à faire qu'ils se bougent) et aujourd'hui
l'ensemble de toutes ses femmes.
Le rapprochement avec Israël n'est qu'une question de temps, de logique
et de niveau culturel.
1 commentaire:
Je suis d'accord sur l'analyse historique et le problème 'Trabelsi ' mais j'ai des amis tunisiens , enfin amis , je ne sais plus , qui sont dans les années 70 , et qui sont trés antisionistes !!
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