La journée de
mardi a été marquée par une vague de violence du niveau de celles qui ont eu
lieu lors de l’opération «bordure
protectrice» en 2014. Plus de de soixante-dix obus de mortier et de
roquettes ont été tirés sur le sud d’Israël obligeant les habitants à se
réfugier dans les abris, et même pour certains à y dormir. L’armée israélienne
a riposté en bombardant des sites militaires du Hamas et du Djihad islamique à
Gaza.
Il semble que ce
soit le Djihad islamique qui serait à l’origine des bombardements ; il
voulait venger la mort de trois de ses membres tués, quelques jours auparavant,
par les Israéliens. Il est responsable, en particulier de l’obus de mortier qui
a frappé la cour d’un jardin d’enfants, heureusement en l’absence des enfants,
donc sans faire de victimes. Un responsable du Djihad nie, dans ce cas précis,
toute intention meurtrière en déclarant : «les tirs de mortier ne sont pas intelligents, on ne peut pas
savoir précisément où ils tomberont, on n’a pas visé l’école».
Raison de plus
pour ne pas tirer sur des populations civiles qui ne vous attaquent pas ! Le
correspondant du Monde livre à ses lecteurs cette explication du
responsable du Djihad sans aucune réserve. Elle a dû lui sembler logique à
moins qu’il n’ait voulu, compte tenu du parti pris dont il fait preuve dans ce
conflit, article après article, répondre par avance aux critiques que
subiraient les Palestiniens.
Les raisons
évoquées par l’organisation terroriste sont-elles suffisantes pour justifier
cette escalade de violence, alors que ses dirigeants savaient pertinemment
qu’Israël riposterait violemment contre le Hamas, dans la mesure où il considère
que le Hamas gouvernant Gaza est responsable des provocations du Djihad à l’encontre
d’Israël ? Une autre explication est plausible : le Djihad est lié à l’Iran
qui le subventionne et le fournit en armes ; il se pourrait que les Iraniens
lui aient demandé de réactiver le front sud en Israël pour diminuer les
pressions que font les Russes sur eux, pour les éloigner du plateau du Golan. Les
Israéliens considèrent comme un casus belli la présence de milices
iraniennes à moins de quarante kilomètres de leur frontière nord, ils
préféreraient, y voir les troupes syriennes de Bachar El Assad, sous obédience
russe. Un point de vue que les Russes partagent.
Le Hamas, après
avoir laissé agir le Djihad, puis l’avoir soutenu en bombardant aussi Israël, a
subi les bombardements de ses sites militaires. Il a cherché une porte de
sortie rapide ; Il ne voulait pas perdre les bénéfices médiatiques qu’il a
tirés des manifestations le long des barrières de protection de la frontière
avec Gaza, du nombre de morts et de blessés, victimes des tirs israéliens. Les
bombardements aveugles de populations civiles ont provoqué un retournement de l’opinion
internationale en faveur d’Israël. Le Hamas et le Djihad ont été unanimement
condamnés, y compris par la France !
Le Quai d’Orsay a
attendu, néanmoins, la deuxième salve de roquettes pour se prononcer : «le territoire israélien a été la
cible ce 29 mai de tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza. La
France condamne ces tirs inacceptables qui ont visé des cibles civiles, heureusement
sans faire de victimes. L’attachement de le France à la sécurité d’Israël est
indéfectible. La France condamne le recours à la violence, incompatible
avec un règlement pacifique du conflit israélo-palestinien. La relance d’un
processus crédible nécessite que toutes les parties y renoncent».
Missile jardin enfants Israël |
Le Hamas s’est
déclaré, sous la pression et avec le soutien de l’Égypte, pour un cessez le feu
immédiat. Mercredi matin le cessez le feu est entré en vigueur, le Djihad s’est
engagé aussi à le respecter. Israël n’a rien signé mais les représailles se
sont elles aussi arrêtées. Aucun des protagonistes ne voulaient, semble-t-il
mettre le feu aux poudres mais il faut si peu de choses pour que cette région
s’embrase. Nous savons tous que dans cette région du monde le politique et le
religieux sont mêlés de façon inextricable et là se situe le problème.
Yshayahou Leibovitz soulignait déjà, en son temps, les dangers de cette
confusion.
Gaza ne peut plus rester dans cet
état, le blocus doit être desserré, des tractations indirectes ont lieu entre Israël
et le Hamas par l’intermédiaire de l’Egypte et du Qatar. Le Hamas est demandeur
d’une trêve à long terme, plusieurs années, une «Houdna» en
arabe, pourquoi Israël, sous certaines garanties, n’en prendrait-il pas le risque ?
3 commentaires:
Si je ne m'abuse, cela s'appelle prêcher dans le désert !
Cordialement.
Le Hamas est demandeur d'une trêve à l'on terme, plusieurs années...Vous croyez encore au père noel...Non ISRAEL ne doit prendre aucun risque avec les manipulateurs..les menteurs et les terroristes de tous poils..ASSEZ PERDU DE TEMPS !
Une trêve de longue dure c est léguer le probleme à la génération suivante . On arrive pas accepter que ces gens sont enfermés dans une religion exigeante qui ne permet pas la réflexion . Et ceux qui y arrive sont immédiatement sanctionnés
Des musulmans vivent maintenant dans les pays européens avec tous les droits et avantages .
Et contrairement à ce qu on espère au lieu de se rapprocher de la façon de vivre occidentale ils essaye d imposer aux autres leur façon de vivre d abord avant
D obtenir leur conversion.
Croire qu il vont changer , c est une utopie . Ou alors cela demandera au moins deux siècles .ce qui veut dire jamais .
Enregistrer un commentaire