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samedi 1 octobre 2022

RadioJ - Extrême-droite en Europe, inspiration pour Israël

 

RADIO-J du 28 septembre 2022


EXTRÊME-DROITE EN EUROPE, INSPIRATION POUR ISRAËL


Jacques BENILLOUCHE au micro d’Ilana FERHADIAN

           


          Lors de son discours à l’ONU sur la nécessité de deux États dont un État palestinien en Cisjordanie, Yaïr Lapid avait piégé deux dirigeants. D’abord Mahmoud Abbas est tombé dans le piège en délégitimant Israël, en refusant le principe même et en revenant à la Déclaration de Balfour. Il a décrit Israël comme une puissance colonisatrice. Dans son discours, il n’y avait aucune reconnaissance, aucun signe de compréhension de la raison pour laquelle Israël pourrait céder des terres au peuple palestinien. C’était une fin de non-recevoir. En fait Mahmoud Abbas ne veut pas d’État palestinien mais le statu quo dans lequel il se complet. Il y trouve tout son intérêt puisqu’il confie la sécurité de sa région à Tsahal, sa police se chargeant uniquement de sa propre sécurité. Il reçoit beaucoup d’argent des Occidentaux. Il n’y a donc aucune raison que la situation change pour lui.

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            Yaïr Lapid a ensuite visé Benjamin Netanyahou qui le critiquait pour sa proximité avec les Palestiniens. Il a donc voulu rappeler que l'ex-premier ministre a été le premier en 2009, à la tribune de l’Université Bar Ilan, à accepter le principe de deux États, certes du bout des lèvres. Bien sûr, il y mettait des conditions drastiques mais le principe lui-même n’était pas remis en cause. Lapid a cherché à montrer qu'il n'y avait aucune innovation dans ce domaine.

            Les sondages, peu fiables en Israël, prévoient un scrutin serré, Netanyahou étant à la limite de la majorité. C’est pourquoi il a besoin de l’extrême-droite et du sulfureux Itamar Ben Gvir qui devient persona grata. En effet, les résultats des élections en Europe, et ceux d’Italie en particulier, le confortent dans sa décision de légitimer l’extrémisme en Israël. Ben Gvir devient un partenaire accepté de la droite, un allié «démocratique». Il l’avait combattu pendant des années en lui interdisant un poste de député à la Knesset mais aujourd’hui il lui tend la perche pour l’inclure parmi ses alliés.

3 commentaires:

bliahphilippe a dit…

Il n'y'a pas de pays vraiment démocratique au sein de l'UE dont la population majoritairement de droite peut parvenir au pouvoir sans alliance des droites ax prises avec le pouvoir médiatique.
On l'a vu en Autriche voici quelques années , à présent en Suède et en Italie.
Pourquoi Israel dont les ennemis ne manquent pas échapperait-il à la régle mathématique?
La Gauche (meme en Israel) le fait bien de son coté et semble réussir à ce petit jeu y compris avec l'appoint non négligeable de l'extreme gauche et des islam-istes qui suscite peu de critiques déterminantes au sein de ce mouvement global.
Il fut une époque en Europe où cette situation était impensable du fait de différences de fond peu notables entre droite et gauche,lesquelles différence portaient sur un peu plus ou un peu moins d'impots et d'emprise étatique dans un climat de paix et d'enrichissement.
Ce temps est révolu.Par laxisme et aveuglement de tous les gouvernments qui peut nier quelque soit son appartenance que la situation ne s'est pas dégradée à un point de non retour?
Les enjeux aujourd'hui -identité ,immigration, sécurité souveraineté, nouvelles tensions internationales sont une fois les yeux ouverts perçus à juste titre comme vitaux.
La discussion et les prises de position controversées sur ces questions sont légitimes et ne peuvent pas ou plus etre occultées sous l'étiquette infamante et répétitive d'"extreme droite".

Jacques BENILLOUCHE a dit…

@Bliah Je ne comprends pas pourquoi la terminologie "extrême-droite" serait infamante voire péjorative. C'était pareil avec le FN. Il s'agit pourtant s'une simple définition géographique : comment appeler les gens à la droite de la droite ?

bliahphilippe a dit…

Peu de personnes, peu de commentateurs, peu de journalistes se contentent de la neutralité géographique que vous évoquez. D'ailleurs l'est -elle?
Il suffit de se reporter aux vidéos de la campagne électorale en France, ou ailleurs en Europe et également en Israel pour constater à quel point cette "position géographique" fait scandale, donc l'objet d'un traitement différent..
Evidemment l'extreme droite se référe à juste titre dans l'esprit du péquin à un ordre d'hier, un ordre fasciste, raciste, antisémite accolé à un nationalisme exacerbé donc suspect et plus encore aujourdh'ui où l'idéologie ambiante-celle de l'UE- tend à la remise en cause-sérieuse cette fois- du nationalisme ou du souverainisme.
On peut etre d'accord ou pas sur ce fossé réél mais pour donner un exemple je ne pense pas que les vues gaullistes de Monsieur Seguin voire d'autres personnalités de gauche opposés à Maastricht, le référendum sur ce point ayant été écarté par Nicolas Sarkozy dans le cadre d'une démocratie exemplaire..
A cet état de fait se cumulent -ce qui était négligeable hier- tous les modes de pensée de mouvements dits "woke", LGBT transgenres (pléonasme?), écolos fanatiques qui tentent de s'imposer, ou que l'on veut imposer aujourd'hui jusque dans le système scolaire , dans les universités ...et les panneaux publicitaires.
Or la contestation de cet ensemble qui devrait susciter simplement un débat de fond et des décisions raisonnables qui n'ont rien d'extreme droite -entre autres un pays peut-il accueillir toute la misère du monde comme le disait Michel Rocard-? au sens évoqué plus haut prend des allures vindicatives, insultantes envers ceux qui qualifiés "d'extreme droite à l'ancienne osent en parler.
A mon sens cette situation ne va que s'aggraver en raison d'un point de non retour-ce qui n'est que mon humble avis..