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lundi 14 février 2022

Israel nouveau bouc émissaire d'Amnesty International par Francis MORITZ

 

ISRAËL NOUVEAU BOUC ÉMISSAIRE D’AMNESTY INTERNATIONAL

Par Francis MORITZ

 

Publication du rapport d'Amnesty international

Banaliser le récent rapport d’Amnesty international serait une grave erreur. Cette fois, l’organisation a franchi le Rubicon qu’une ONG devrait s’abstenir de franchir sauf à se transformer en instrument politique. Ce faisant, elle rejoint la cohorte des ONG qui, à longueur d’années s’appliquent à produire du copier-coller à peine modifié, pour ne pas les citer : Human Rights Watch et B’Tselem qui condamnent Israël systématiquement.


En Angleterre, rejet du rapport d'Amnesty

On est désormais face à un défi extrêmement dangereux et mortifère. Amnesty manipule habilement les concepts. Celui d’autorité en est le premier. «Si A.I. l’affirme ce doit être vrai» elle s’est désormais transformée en autorité médiatico-politique auto-habilité à prononcer un verdict : Ce pays est coupable d’Apartheid. Ce faisant elle a rejoint les chaines télé, les réseaux sociaux, les politiciens qui, par idéologie, opportunité ou complotisme manient tour à tout antisémitisme, antisionisme, négationnisme, racisme, et désormais Wokisme autrement dit désinformer et déconstruire.

Amnesty a déconstruit le narratif de l’État d’Israël. En s’écartant résolument de la définition reconnue de l’antisémitisme par l’International Holocaust Remembrance Alliance «Refuser au peuple juif son droit à l’autodétermination» en affirmant que son existence est une entreprise raciste.  Le rapport criminalise les lois et pratiques d’Israël conçues pour protéger l’identité juive, telle la loi du retour, toutes inscrites dans le droit international et en rien différentes de ce qui se pratique dans de nombreux pays sous des formes similaires avec des appellations différentes.

Ce qu’on ne dit pas, qui s’inscrit dans la désinformation et la manipulation, dans une version transmise dans un premier temps aux organes de presse, puis non diffusée, mais qui a filtré, Amnesty écrivait que «le système d’apartheid est né avec la création d’Israel en 1948 et a été construit et maintenu pendant des décennies». C’est encore une façon d’indiquer que le pays est illégitime.  Devant les nombreuses critiques, cette affirmation a été modifiée : «Ce système d’apartheid a été construit et maintenu pendant des décennies». Exit 1948. Le procédé est éminemment perfide. On envoie une version qui désormais circule puis on feint de la modifier, légèrement mais le premier texte fait son effet. Combien seront ceux qui liront intégralement les 278 pages du rapport et en feront une analyse sérieuse ? Ils seront sans doute peu nombreux. Dans le texte on retrouve à plusieurs reprise le concept déformé et manipulé des «tentative de la domination juive», interprétant les faits pour les falsifier.

Le rapport spécial de l'ONU

La solution à deux États qui figure dans les accords d’Oslo constituait aussi un régime d’apartheid et mieux encore, ces accords connus et reconnus par la communauté internationale, constituaient aussi un outil de l’apartheid. Amnesty appelle la communauté internationale à mettre en œuvre le BDS. Tout ceci intervient avant le mois prochain qui verra le rapporteur spécial de l’ONU Michael Lynk produire son rapport attendu, dans la même tonalité, destiné à la Commission des droits de l’homme dont la réputation n’est plus à faire et dont on connaît bien l’impartialité en vue de son enquête «sur toutes les causes profondes sous-jacentes des tensions récurrentes … et de la prolongation du conflit, y compris discrimination et répression systématique fondée sur l’identité nationale ethnique, raciale ou religieuse»

Amnesty a redonné une nouvelle vie au concept de Bouc Émissaire. On pourra aussi constater que son rapport publié en pleine pandémie amplifie ce concept. Nous vivons dans des sociétés largement protégées, nous finissons par oublier, si nous n’y avons jamais pensé un jour, à quel point la violence est devenue un problème des plus importants. On voit bien aujourd’hui que la notion du «vivre ensemble» est largement dépassée, si elle existe encore ?

Christofer Burger porte parole ministère allemand des AE

          En Europe, Londres soutien Israël. Berlin a vivement rejeté ce rapport car personne ne conteste qu’il soit antisémite en soi : «des termes comme l'apartheid ainsi qu'une focalisation unilatérale sur Israël» sont rejetés, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Christofer Burger qui établit un lien entre le rapport et la montée de l'antisémitisme en Europe. Pour lui, toute personne qui fait campagne pour les droits de l'homme a la responsabilité de ne pas «encourager involontairement cet antisémitisme».

      Le ministère des affaires étrangères français «examinera attentivement ce rapport» et rappelle que la France «continuera à d’œuvrer pour une solution à deux États». Donc on s’abstient de prendre position et surtout on ne condamne pas. L’absence de commentaire, se passe de commentaires. L’assemblée nationale avait adopté de justesse en décembre 2019 par 154 voix (LREM et LR) et 72 contre (à gauche) et 45 abstentions dont LREM, la définition de l’International Holocaust Remembrance Alliance, acceptée par 31 pays, européens en majorité.
          On a pu lire dans divers sites et magazines que «les Juifs ont profité de la pandémie». On a aussi vu se multiplier les croix gammées, les costumes rayés des déportés pour tenter d’établir une similitude avec la Shoah et la privation des libertés et ainsi de réduire d’autant la gravité du génocide. Amnesty avec son action et son rapport est devenue partie prenante de ce mouvement qui voulait à tout prix retrouver un bouc émissaire, tel que le décrivait René Girard dans son ouvrage sur le bouc émissaire. 
Extrait : «Le sacrifice du bouc émissaire permet donc à la fois de libérer l’agressivité collective (exutoire) et de ressouder la communauté autour de la paix retrouvée (pacte), le rite sacrificiel est donc une violence ponctuelle et légale dont la fonction est d’opérer une catharsis des pulsions mauvaises sur une victime indifférente à la communauté parce que marginale. Ainsi, se produit, aux dépens d’un être innocent, une sorte de solidarité dans le crime, qu’on retrouve dans les scènes de lynchage dans l’Histoire (pogrome, lapidations, etc.) …Elle devient sacrée, c'est-à-dire porteuse du pouvoir prodigieux de déchaîner la crise comme de ramener la paix».
       Le problème de ce mécanisme régulateur de la violence est cependant son caractère temporaire. En effet, la violence endémique générée par le désir se fait, tôt ou tard, ressentir. Pour contenir la violence, et l’empêcher de ressurgir, il faut trouver un nouveau bouc émissaire. C’est ce qui fait dire à René Girard, dans une formule fulgurante : «Le sacré, c'est la violence. Le sacré est en effet indissociable de la violence, en ce sens qu’il naît de lui, tout du moins de la volonté des hommes de l’éradiquer».

Amnesty a voulu faire d’Israël et des Juifs par analogie un peuple de parias. Elle s’est arrogé le droit de décider qui sont les bons à qui on n’a rien à reprocher ou à qui on n’ose pas reprocher quoi que ce soit et les autres qu’on peut condamner surtout quand il s’agit de la seule démocratie digne de ce nom au Moyen Orient. Tôt ou tard c’est elle qui figurera dans l’apartheid médiatique où est sa vraie place. Devenu un instrument politique, cette organisation n’est plus crédible, sauf comme nouveau bras armé de de l’antisémitisme. 

 

4 commentaires:

Avraham NATAF a dit…

Pourquoi donner tant d'importance à un organisme qui justifie seulement son existence à nier le droit d'existence d'Israël ou du peuple juif. Le monde Arabe commence à réaliser que la haine était une forme d'autodestruction et que le nazisme renaît

Anonyme a dit…

Merci de nous donner par le détail les financements dont bénéficie Amnesty.

moritz Francis a dit…

Bonjour, j'apprécie toujours les commentaires et les questions posées, merci. Comment Amnesty se finance ? Plutôt que de me faire et par la même ce blog, son propagandiste, je suggere à tous les lecteurs intéressés de tout simplement se connecter sur internet et lire le bilan consolidé de l'organisation et au choix celui de chacune des antennes par pays. Essentiellement il s'agit de dons, de legs mais je n'ai pas détecter de financements d'états, si cette question était sous jacente ?
Alors pourquoi donner tant d'importance à son action ? La réponse est dans la question. On doit prendre conscience de l'impact considérable auprès de millions de gens et de son influence dans les réseaux sociaux. Une réponse actuelle vous est egalement fournie par la protestation et contestation d"Israël contre Mme Navi Pillay enquêtrice de l'Onu pour ses prises de position partisanes anti israéliennes alors qu'elle est supposée s'occuper des droits de l'homme. Si on prend la peine de verifier, on constatera que cette organisation devenu politique est interdite dans pratiquement la moitié des pays et parmi eux les plus grands. Chine, Inde, Russie. Ne doutez pas un instant que le maillage se resserre chaque fois qu'Israël est accusé, et par là chaque Juif là où il est est accusé de même avec tous les risques réels que cela comporte. Il y a eu maintes situations dans notre histoire où le silence n'a jamais rien réglé, pire. Je n'aurai donc pas la prétention de faire un cours d'histoire.
Avec toute mon amitié,

Ingrid Israël-Anderhuber a dit…

Francis Moritz, dans le narratif d’Israël on peut effectivement parler de déconstruction de la part, entre autres, d’Amnesty International concernant la (re)création de l’État d’Israël. Cependant il faut savoir aussi que, bien longtemps avant cette déconstruction menée par les nations, Israël avait déjà subi une déconstruction totale dans un autre domaine, à savoir le cultuel, et ce de la part de ses propres responsables religieux. Cette déconstruction cultuelle d’Israël a atteint notamment la fête du Yom Kippour, relative à l’expiation des péchés, célébrée depuis lors et jusqu’à nos jours, aussi bien en Israël que dans le monde entier, sans son élément central : le BOUC EMISSAIRE, concept d’origine divine. Or...
Or SANS le bouc émissaire pas de Yom Kippour, par conséquent pas de pardon ou grand pardon divin. Alors, bien sûr, la définition complètement faussée de René Girard du bouc-émissaire («mécanisme régulateur de la violence»), ici appliquée à Israël, n’a absolument rien à voir du tout avec la divine qui est d’être le substitut du pécheur (ou assemblée pécheresse), porteur des péchés de ce(tte) dernier(e), coupable à sa place donc méritant le châtiment. Le bouc émissaire va payer le prix des péchés du pécheur (individu ou assemblée) par sa mort, au moyen de son SANG qui va être versé, selon les règles divines, soit sur l’autel des sacrifices soit sur le propitiatoire de l’arche de l’alliance car, et ceci est absolument fondamental : «car l'âme de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel afin qu'il servît d'expiation pour vos âmes, car c'est par le sang que l’âme fait l'expiation.», dit l’Eternel à Moïse en Lévitique 17, 11. La notion de bouc émissaire est intrinsèquement liée à l’EXPIATION des PECHES par le SANG.
Le protocole divin de l’expiation exige donc un bouc émissaire, pas n’importe lequel toutefois mais celui de Lévitique 16, PREFIGURATION du véritable bouc émissaire de la réparation divine PROPHETISEE par Moïse dans ce même chapitre après la catastrophe du premier Yom Kippour au désert du Sinaï (cf Lévitique 9 et 10). C’est pourquoi je me permets de répéter : sans LE bouc-émissaire expiatoire et sans son sang expiateur, pas de pardon divin pour les péchés d’Israël, peuple ou individus.
Or cette prophétie de Moïse, qui avait vocation a s’accomplir, s’est parfaitement réalisée il y a environ 2000 ans. En effet, «voici de quelle manière arriva la naissance de Yeshoua (Jésus). Marie, sa mère, était fiancée à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par l'action du Saint-Esprit. Joseph, son fiancé, qui était un homme juste et qui ne voulait pas l'exposer au déshonneur, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, un ange du Seigneur lui apparut dans un rêve et dit: «Joseph, descendant de David, n'aie pas peur de prendre Marie pour femme, car l'enfant qu'elle porte vient du Saint-Esprit. Elle mettra au monde un fils et tu lui donneras le nom de Yeshoua (racine héb. SAUVER) CAR c'est lui qui SAUVERa son peuple de SES PECHES.» (Bible, Evangile selon Levi-Matthieu 1, 18-21). Le lien entre la naissance du Messie et sa mission de BOUC EMISSAIRE pour le SALUT (rédemption) de son peuple par le pardon des péchés est indiscutable. Mais...
Mais cet événement de l’Histoire d’Israël a subi tout au long des siècles la déconstruction. C’est pourquoi aussi il est vital pour les Juifs d’aujourd’hui, tant en Israël que dans le monde entier, non pas de continuer à pratiquer quelque chose de faux, qui a émergé de la déconstruction cultuelle subie par Israël de l’intérieur même, mais d’aller vers l’INFORMATION biblique, dont la Lettre de Shaul-Paul aux Hébreux, pour reconstruire, selon les Ecritures, la vérité sur le véritable Yom Kippour avec le seul BOUC EMISSAIRE agréé par Dieu afin d’obtenir, une fois pour toutes, le pardon divin des péchés.