La vie
politico-médiatique française se réduit à un chassé-croisé sondagier entre le
RN/FN et le LREM. Un jour l’un est devant, et le lendemain l’autre repasse en
tête. La position dominante de ces deux partis exprime le néant politique
national, et les deux faces d’une même pièce. Ils sont tous fondés sur
l’exaltation d’une idolâtrie, la même démagogie et jeu d’une mystification
permanente. Souviens-toi. Remember.
Le RN/FN était pour la
sortie de l’euro. Pour des raisons électorales, il ne l’est plus. Bagatelle !
Maintenant, à la place, il propose la suppression du Parlement européen tout en
se mobilisant pour y placer un maximum de députés. Jusqu’où peut-on se moquer
du monde ? Le LREM promettait un «nouveau monde» : république exemplaire
et fin des scandales, la concorde nationale et unité de tous les Français, «transformation
profonde» du pays pour ouvrir une ère nouvelle de joie et de bonheur. Nous
savons ce qu’il en est advenu : l’un des pires scandales de la Ve République,
aggravation des déficits et de la dette, impuissance face au chômage (au regard
des autres pays), chaos quotidien dans la rue depuis six mois, image de la
France profondément dégradée dans le monde.
Le plus pitoyable, c’est
de songer qu’il se trouve des esprits bienheureux qui ont cru au «nouveau
monde», à la «transformation de la France» et au «grand débat»,
et qui croiront encore et toujours à la prochaine. Une consolation quand même : la grande bataille entre RN/FN et LREM qui
nous est vendue comme le centre de la vie nationale française, ne séduit qu’une
infime minorité de Français. Les deux partis voisins se battent pour obtenir
20% des suffrages, un score dérisoire, qui représente, au vu de
l’abstentionnisme massif de 60% tel qu’il est attendu, un niveau de 8% chacun
de l’électorat. Disons, 16% de l’électorat au total en additionnant le score
des deux partis, soit 10% de la population de ce pays.
Vanité, dérision,
ridicule, telle est la nouvelle devise de la France post républicaine et post
démocratique.
2 commentaires:
Max Tandonnet parle du "pire scandale de la Vème République" ? Evoque-t-il l'enlèvement de l'opposant Ben Barka en plein Paris sous le général de Gaulle ? La mort mystérieuse des ministres Boulin, de Broglie ou Fontanet sous Valéry Giscard d'Estaing ? L'attentat contre le Rainbow Warrior qui entraina la mort d'un photographe sous Mitterrand ? L'affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris sous Chirac ? Le ministre du budget Cahuzac qui fraudait le fisc sous Hollande ?
Quand on a un ministre de l’Intérieur qui rappelle un Pasqua dans son langage et ses actes répressifs, quand on a un président omniprésent sur les ondes et les écrans avec son Grand Débat sans que le CSA ne trouve à redire sur le temps de parole impartie, quand on a un gouvernement incapable de mettre fin aux saccages de chaque fin de semaine sans qu’aucun ministre ne démissionne, on peut se poser la question sur la gestion de ce pays et ne pas s’étonner du désamour du peuple pour ses représentants. Conséquence: La grande gagnante des européennes sera l’abstention.
Bien cordialement
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