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jeudi 27 novembre 2014

HARO SUR LE BAUDET ! Par André NAHUM



HARO SUR LE BAUDET !

La chronique de André NAHUM


Les négociateurs à Vienne

Aucun accord n’a  été conclu à Vienne avec l’Iran au sujet de son programme nucléaire et une prochaine date-butoir a été fixée au 1 juillet 2015, le laissant ainsi disposer de sept mois pour peaufiner ses installations nucléaires. L’Iran s’en sort fort bien. Il n’a rien cédé, a échappé à de nouvelles  sanctions et a obtenu un déblocage de 700 millions de dollars par mois sur ses comptes à l’étranger.



Dix ans de négociations



En fait, il mène l’Occident en bateau depuis 10 ans, n’a aucune volonté de faire des concessions sérieuses et son Guide suprême a encore affirmé hier qu’il ne plierait pas devant les Occidentaux. Lesquels ne sont pas aussi patients par contre en ce qui concerne Israël. Le dernier numéro du Courrier International fait sa couverture avec ce titre : «Israël-Occident la rupture». Autrement dit les États-Unis et l’Europe lâchent Israël, le laissant pratiquement isolé sur la scène internationale.      
La table des négociateurs
  
On s’en doutait à vrai dire au vu de la puissante campagne anti-israélienne à laquelle nous assistons et l’antipathie profonde de Obama pour Netanyahou et vice-versa. Outre ces ressentiments personnels, on ne comprend pas pourquoi le président américain axe maintenant sa politique moyen-orientale sur l’Iran et les Palestiniens en prenant ses distances avec l’État hébreu, son allié le plus fiable et le plus puissant dans la région. Simple bouderie ou volonté de renversement d’alliances ? Difficile à imaginer, mais, tout est possible.
Un haut fonctionnaire de l’Administration Obama n’aurait-il pas traité Netanyahou de petite fiente ? Un parlementaire turc ne vient-il pas de déposer une motion à son parlement pour qualifier Israël d’État terroriste ? N’assiste-t-on pas en Europe à un alignement de plus en plus marqué sur les thèses arabes les plus extrêmes et n’y évoque–t-on pas d’éventuelles sanctions pour  punir l’État hébreu ? Le punir de quoi ? D’exister ?

Intifada des couteaux



On accuse  Israël de se montrer «arrogant dans ses relations et peu enclin à faire la paix avec les Palestiniens» écrit le Courrier International. Est-ce une raison suffisante pour le mettre au ban des Nations ? Pourquoi refuse-t-on de reconnaître que ses ennemis, et ils sont nombreux, ne supportent pas l’existence d’un État juif et que ceci explique cela ? «L’Europe L'Europe parle des droits de l’homme, mais ne parle pas des droits des Juifs….Elle s’est illustrée pendant  mille ans dans l’humiliation, l’expulsion et le meurtre des Juifs, mais désormais la menace (islamiste) concerne aussi les Européens», écrit le Yediot Aharonot.
          L’actuelle intifada des couteaux prend comme prétexte, les menaces que feraient planer les Juifs sur la mosquée Al Aqsa. Accusation calomnieuse, bien entendu. Et dans ce contexte de diabolisation et de haine d’Israël, qui nous rappelle les temps anciens de l’avant-guerre, on se prépare en France sur proposition des socialistes à reconnaître un État de Palestine qui n’existe pas encore. Comme s’il n’y avait pas d’autres problèmes plus urgents à résoudre. Pour quelles raisons ? Peut-être trouverai-je la réponse en relisant certaines fables de notre grand La Fontaine !        

2 commentaires:

Marianne ARNAUD a dit…

Dans une interwiev de Nicolas Sarkozy, publiée ce matin même par Le Figaro, à la question : "Que pensez-vous du projet de résolution soutenu par les socialistes à l'Assemblée en vue de reconnaître la Palestine ?"
Sarkozy répond : "Je considère que la création de l'Etat d'Israël est un fait majeur du XXème siècle et que le droit à la sécurité d'Israël est non négociable.J'ai été le président de la République qui a fait entrer l'Autorité palestinienne à l'Unesco et j'estime aussi que le droit des Palestiniens à avoir un Etat est incontestable. Pour autant, faut-il reconnaître unilatéralement l'Etat palestinien, au pire moment, quelques jours après un attentat sanglant à Jérusalem, alors qu'il n'y a pas l'ombre d'une discussion d'un processus de paix ? Est-ce que quelqu'un réfléchit encore au sommet de l'Etat ? Ou est-ce que les décisions les plus graves sont désormais le fruit d'un arbitrage entre courants du P.S. ? Vous l'avez compris : je ne recommanderai pas à mes amis de voter cette résolution."
Cela méritait d'être dit, d'autant qu'on n'a guère entendu "les Juifs de François Hollande" sur le sujet !

Nicole a dit…

Cher Andre,

Tres bien ecrit, comme toujours.
Oui c'est Le Loup et l'Agneau.
La raison du plus fort est toujours la meilleure.

Triste mais vrai.