NOTRE AMI
HASSAN ROHANI
La chronique de André NAHUM
Judaïques F.M
Notre nouvel ami, le
doux Hassan Rohani, président «modéré» de l’Iran vient de donner
la preuve de son humanisme en ordonnant lundi dernier l’exécution par pendaison
du poète Hashem Shaabani, arrêté en février 2011, et du militant des droits de
l’homme Hadi Rashedi, condamnés à mort après une parodie de justice en tant
qu’ennemis de Dieu et menaces pour la sécurité nationale.
Hashem Shaabani |
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Minorité des Ahvazis
Il faut
dire que ces deux hommes, au lieu d’être des persans normaux comme tout le
monde, avaient le tort d’appartenir à une minorité arabophone : les
Ahvazis. Il n’est pas bon d’être minoritaire, poète ou intellectuel dans ce
pays où le bourreau ne chôme pas quel que soit le président, même
déguisé en agneau. Il faut être naïf ou dirigeant occidental pour s’y
laisser prendre.
Les
experts de l’ONU estiment en effet que 40 personnes au minimum ont été
pendues au cours des deux premières semaines de janvier. À ce rythme, le
record de 2013 avec 625 pendaisons pour l’ensemble de l’année risque d’être
rapidement dépassé. Tortures, extorsions de faux aveux, rien n’est épargné à
ces malheureux. Et pourtant !...
Les pendus de Rohani |
Avec son
sourire bon enfant, ses rondeurs et ses manières affables, le nouveau président
iranien, qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs, a pourtant réussi à séduire
Américains et Européens et à imposer son pays comme puissance régionale
incontournable. À côté de ces modérés tels Rohani, Ahmadinejad ferait
presque figure d’honnête homme car il n’a jamais caché son jeu, ni sa
nature, et se présentait tel qu’il était.
Sous la
présidence d’un autre modéré, Mohamed Khatami, plus de 80 intellectuels
dont les poètes Mohamad Mokhtari et Muhamad Jafar Pouyandeh furent
massacrés. Avant lui, le président Hashemi Rafsandjani avait éliminé une
douzaine de poètes et d’écrivains.
Informations
cachées
Il est
curieux que ces informations, qu’il m’a fallu aller chercher sur le Jérusalem
post, n’aient jamais été diffusées par notre presse et nos medias qui
n’ont de cesse de critiquer Netanyahou parce qu’il ne fait aucune
confiance au signataire iranien des accords sur le nucléaire et qu’il n’hésite
pas à affronter le président américain, son meilleur, pour ne pas dire son seul
allié, quand il axe sa politique moyen-orientale sur le soutien aux
islamistes soi-disant modérés.
Des
modérés, dont on voit tous les jours ce dont ils sont capables dans les pays où
ils ont eu le pouvoir, et les brillants résultats obtenus en Tunisie et
en Égypte par exemple. En tout illogisme, c’est Israël que les Européens
veulent sanctionner par un boycott qui prend tous les jours de l’ampleur et
commence à inquiéter Yaïr Lapid, ministre de l’économie, alors qu’ils allègent
considérablement les sanctions infligées à l’Iran.
Un Israël,
soumis aux fortes pressions des États-Unis et de l’Europe et écartelé entre les
deux tendances qui divisent son gouvernement et sa population, les uns, prêts
avec Tsipi Livni à accepter les concessions les plus douloureuses pour
arriver à un accord avec les Palestiniens et calmer l’opinion internationale,
les autres, dont Naftali Bennett se veut le chef de file, farouchement opposés
à toute évacuation d’implantations et au retour aux lignes de 1967,
même corrigées, sans trop savoir ce qu’ils peuvent proposer aux Palestiniens.
Avec au milieu, Benjamin
Netanyahou, soutenu par Avigdor Lieberman devenu depuis son retour au
gouvernement, pragmatique et réaliste, engagés tous deux dans des
négociations difficiles avec une Autorité palestinienne, désavouée par le Hamas
et le Djihad islamique qui clament leur volonté de ne reconnaitre aucun accord
et de continuer le combat jusqu’à la disparition de l’état d’Israël.
Pas facile tout ça,
Non ?
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