Dans ce témoignage, Alain Pierret rappelle, s’il en était besoin,
que la Garde Républicaine française contrôlait et dirigeait le camp de Drancy avec une
certaine barbarie. Heureusement qu’il s’est trouvé un héros pour s’opposer à elle en
permettant l’accès à l’eau à des milliers de prisonniers civils, femmes, vieillards et enfants.
A gauche, le capitaine Pierret (cigarette à la main) avec les officiers du bataillon Ouest |
Tel
père, telle fille.
Le
16 juillet 1942, j’avais douze ans. Mon père commandait la compagnie des
sapeurs-pompiers de Grenelle. Probablement alerté par un voisin inquiet du
tumulte qui agitait son quartier, il se rendit au Vel’ d’Hiv’ avec un petit
détachement. Il découvrit l’horreur et revint tard, bouleversé de ce que qu’il
avait vu, entendu. Comme le montre le beau film de Rose Bosch La Rafle,
il eut à faire face à un officier français de la Garde Républicaine qui voulait
l’empêcher d’apporter un peu de réconfort aux milliers de Juifs qui y étaient
enfermés.
Été 1987 –
Henri PIERRET (88 ans)
|
Notre
père ne voulut plus jamais nous en parler. Venu en Israël, il demanda seulement
à voir le Mémorial de la déportation des Juifs de France à Roglit. Le 18
février 2014, Bertrand Delanoë, maire de Paris, a donné son nom à l’esplanade
qui précède la caserne.
Mme
Le Pen n’a pas voulu répondre aux convocations de la Justice pour des affaires
liées à ses activités au Conseil de l’Europe. Moins de deux semaines nous
séparent de l’élection présidentielle. Pareille indignité devrait lui interdire
de tenir cette fonction. Le tribunal populaire peut trancher, les Français qui
envisagent de lui donner leur bulletin doivent réfléchir.
(*) Alain Pierret (ambassadeur en Israël 1986-1991, membre
de la Mission d’études sur la spoliation des Juifs sous l’Occupation
1997-2000))
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire