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samedi 12 mars 2022

Ukraine, une aubaine pour l'alyah

 

UKRAINE, UNE AUBAINE POUR L’ALYAH

Par Jacques BENILLOUCHE

copyright © Temps et Contretemps

Des passagers débarquent d'un avion transportant des immigrants juifs fuyant la guerre en Ukraine

        L’alyah de ces dernières années a été poussive car il est connu qu’elle ne se nourrit que des troubles dans la diaspora. Les Juifs sont bien installés en diaspora et s’il n’y a pas de situation explosive, ils n’ont aucune raison de fuir, surtout face aux difficultés qui les attendent en Israël avec l’augmentation du coût de la vie et des logements. Ainsi 27.050 personnes ont fait leur alyah en 2021 dont 3.500 Français. Parmi les nouveaux arrivants, on compte 4.000 immigrants en provenance des États-Unis, 400 du Canada, 7.500 de Russie, 3.000 d’Ukraine, 900 d’Argentine, 630 du Royaume-Uni, 550 d’Afrique du Sud, 550 du Brésil et 280 du Mexique.


Startup


On pourrait qualifier jusqu'à présent cette alyah de conviction car les Juifs ont fait une démarche volontaire pour rejoindre Israël contrairement à ceux qui ont fui les pogroms. Ces chiffres sont négligeables par rapport aux millions de Juifs vivant dans le monde. Or Israël a besoin de l’arrivée de Juifs, d’une part pour peupler le pays et d’autre part, pour favoriser une économie qui manque de bras et de cerveaux.

Quand ils ne se sentent plus en sécurité, alors les Juifs cherchent refuge en Israël. Sans chercher à instrumentaliser le conflit russo-ukrainien, Israël aujourd’hui y voit une occasion pour consolider la démographie du pays. Les bombardements en Ukraine ont eu raison de la passivité des Juifs qui se sont souvenus qu’en 1921 plus de 100.000 Juifs ukrainiens ont été anéantis. Entre 1921 et 1923, quelque 40.000 Juifs ukrainiens ont rejoint la Palestine en participant à la création des kibboutzim.  Ils avaient l’esprit de baroudeurs, de créateurs et de constructeurs.



En raison de la menace existentielle liée à l’invasion russe, le gouvernement israélien a invité les Juifs ukrainiens à faire leur alyah sachant qu’ils seraient moins exigeants en période dramatique. L’opération «Opération Garanties Israéliennes (Arvut Yisrael)», est au service de tout Juif en danger dans n'importe quelle partie du monde. Deux millions d’Ukrainiens ont fui en douze jours ce qui a poussé Naftali Bennett à déclarer : «Nous appelons les Juifs d'Ukraine à immigrer en Israël, votre maison, car l'État d'Israël est un refuge pour les Juifs en détresse. C'est notre mission. Nous remplirons cette mission sacrée cette fois aussi». Cela a donné l’occasion aux dirigeants des implantations d’essayer d’orienter vers eux ces nouveaux venus ; les caravanes temporaires sont déjà prêtes en Cisjordanie.

Nouvelle implantation au Golan du nom de Trump


Pour l’instant seuls 467 ukrainiens sur les 40.000 qui se sentent juifs en Ukraine ont fait leur alyah alors que dans une version optimiste, voire exagérée, la ministre israélienne de l'Intérieur, Ayelet Shaked, a choisi la fourchette haute de 100.000 personnes qui pourraient se rendre dans le pays, certainement en incluant des non-juifs. Plus de 30.000 ukrainiens sont actuellement employés par des sociétés de hightech israéliennes et les orthodoxes refusent de les accueillir car parmi eux figurent des Juifs qui ne répondent pas aux critères de Juif selon la Halakha (la loi juive) et qui, selon eux, pourraient dénaturer la qualité de Juif de l'Etat.

Peu exigeants en raison du risque existentiel, les nouveaux arrivants pourront peupler des territoires en développement et seront acheminés sur les hauteurs du Golan, sur le Néguev, sur l'Arava, sur la vallée des sources et du Jourdain. Déjà, des familles se sont installées à Nof Hagalil (ex Nazareth Illit).  De nombreux spécialistes du hightech  trouveront un lieu calme pour continuer à développer leurs activités au profit des nombreuses startups israéliennes en manque de main-d'oeuvre.

Une boutique russe est photographiée dans la ville de Nof Hagalil


Mais le gouvernement a intérêt à garder indéfiniment les Ukrainiens en leur proposant des conditions acceptables s'il ne veut pas les voir happés par d'autres pays occidentaux à la recherche de cerveaux… blancs.

 

1 commentaire:

Georges Kabi a dit…

Jacques, je prefere que les Ukrainiens partent ailleurs et ne viennent pas en Israel. On a deja vecu cette experience. Ils arrivent avec leurs vieux et leurs infirmes, touchent le panier d'inttegration, laissent leurs vieux et leurs infirmes et repartent pour...l'Ukraine.
Ne t'ai-tu pas pose la question d'entendre tant d'Ukrainiens en Ukraine parler hebreu?
A Tiberiade, ils sont des centaines qui, sans Liebermann, seraient mort de faim.Meme le mouvement Habad qui encadre la quasi totalite des Juifs de l'ex-Union Sovietique les encouage a partir s'installer aux USA, en Allemagne, bref partout sauf en Israel.
Cex qui arrivent en Israel sont goy de chez goy. Pres de 30,000 d'entreux sont ici poutravailler et ont des permis en regle.Avons nous besoin de ces antisemites?