Benyamin Netanyahou s’est rendu, sur la frontière israélo
jordanienne, mardi dernier, pour s’assurer
de la bonne marche des travaux qui permettront dans quelques mois, d’achever la
construction de la clôture de sécurité, qui doit séparer les
deux pays. Il était accompagné, ce qui est assez rare pour une visite de ce
genre, du chef d’État-major de Tsahal, Gadi Einzecot. La participation de ce
dernier à ce déplacement avait surpris
certains observateurs.
On a mieux compris pourquoi Benyamin
Netanyahou avait tenu à ce qu’il soit présent, quand on a connu la teneur des
déclarations du premier ministre. Ce dernier a déclaré : «que pour empêcher toute infiltration de terroristes sur tout le
long des frontières, il fallait clôturer tout Israël, donc s’équiper de
barrières, de clôtures de sécurité sur l’intégralité du territoire, et colmater
les vides dans les barrières déjà existantes». Il a affirmé «C’est
la façon la plus efficace de protéger Israël, des bêtes sauvages qui
l’entourent». Il reprenait, à son
compte, la définition imagée qu’avait faite Ehud Barak, il y a 4 ans quand il
était ministre de la défense, de la
situation d’Israël dans son environnement géographique, celle d’une villa au
milieu de la jungle.
J’ignore si le chef d’État-major partage les idées de Netanyahou ou s’il lui a servi de caution à son corps défendant. Il est intervenu, sur le plan militaire pour dire : «que la priorité d’Israël aujourd’hui, était de détecter et détruire les tunnels que creuserait le Hamas et qu’elle n’était pas de se livrer à des opérations militaires de grande ampleur». À propos de la vague d’attentats dont Israël est victime, il a expliqué qu’il était difficile de les prévenir dans la mesure où selon ses services : «près de 85 % des terroristes sont des jeunes, des célibataires qui prennent d’eux-mêmes la décision d’assassiner».
J’ignore si le chef d’État-major partage les idées de Netanyahou ou s’il lui a servi de caution à son corps défendant. Il est intervenu, sur le plan militaire pour dire : «que la priorité d’Israël aujourd’hui, était de détecter et détruire les tunnels que creuserait le Hamas et qu’elle n’était pas de se livrer à des opérations militaires de grande ampleur». À propos de la vague d’attentats dont Israël est victime, il a expliqué qu’il était difficile de les prévenir dans la mesure où selon ses services : «près de 85 % des terroristes sont des jeunes, des célibataires qui prennent d’eux-mêmes la décision d’assassiner».
Je ne sais pas si Benyamin
Netanyahou a mesuré la portée de ses propos, tant vis-à-vis des peuples qui
entourent Israël, que de certains de leurs dirigeants qui se trouvent être, de
fait même si ce n’est de droit, ses alliés parce qu’ils ont les mêmes ennemis.
Je ne parle, même pas, de l’effet que ses
propos vont provoquer dans l’opinion internationale. Mais en a-t-il mesuré
le contre coup pour son propre peuple ? Si
Israël est entouré de bêtes sauvages, quel espoir demeure-t-il d’aboutir un
jour à une solution pacifique ? On ne peut pas parler à des bêtes sauvages, elles vous tuent si vous ne
les tuez pas, avant. La seule perspective offerte serait de se barricader et
d’attendre l’arme à la main.
Primo Levi |
Est-ce cet avenir que Benyamin Netanyahou
propose aux Israéliens ? Vivre dans un ghetto, mais cette fois, avec un armement ultra sophistiqué ? Il est vrai que
les adversaires d’Israël, les Palestiniens en particulier, ne se précipitent
pas pour négocier avec lui, l’accord de
compromis, pourtant nécessaire. Ils portent, eux aussi, le lourd fardeau des
occasions manquées. Mais les traiter de bêtes sauvages, c’est se mettre au niveau
de ceux qui traitent les Juifs de porcs et de singes. Se souvient-il, Benyamin
Netanyahou, de cette phrase de Primo Levi : «là où il n’y a pas d’hommes,
efforce-toi d’être un homme».
3 commentaires:
Malgré tout le respect que j'ai pour Primo Levy, la citation que vous lui attribuée , n'est pas de lui. Elle
vient du Traité des Pères , chap. 2 , michna 5 .
Joam
Peut-être convient-il aussi de se souvenir que les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Il est vrai que la diplomatie doit être la reine des relations
Mais face à un peuple qui inculque la haine à ses enfants, pensez vous vraiment qu'il y ait encore un espoir de discussions
Bernard Meyer
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