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jeudi 29 août 2013

SLATE : ISRAËL NE CROIT PAS À LA STRATÉGIE AMÉRICAINE EN SYRIE


SLATE : ISRAËL NE CROIT PAS À LA STRATÉGIE AMÉRICAINE EN SYRIE

Par Jacques BENILLOUCHE


          Le gouvernement n'a aucune confiance dans l'administration Obama et estime que des frappes aériennes annoncées à l'avance ne seront pas efficaces contre une armée dispersée dans les villes. Il craint d'être entraîné dans un conflit dont il ne voit pas l'intérêt.
Le destroyer américain USS Barry lance un missile de croisière Tomahawk

          Une équipe de choc israélienne s'est rendue d'urgence, lundi 26 août, à Washington pour faire part à l'administration Obama de ses doutes sur l’intérêt et l'efficacité d'une action militaire contre la Syrie. C’est même un véritable conseil de guerre israélien de haut niveau, dirigé par le conseiller à la sécurité nationale Yaakov Amidror, qui s’est déplacé aux États-Unis. 


 
          La délégation impressionnante comprenait aussi le général Amos Gilad, chef du service de sécurité diplomatique au ministère de la Défense, Nimrod Scheffer, directeur du département de la planification de Tsahal, Itai Baron, directeur de division du renseignement militaire et des hauts fonctionnaires du Shin Beth, le renseignement intérieur. Les Israéliens voulaient avant tout s’informer des éventuels préparatifs américains d'une attaque en Syrie et il n'était pas question de coordonner une action conjointe.
          Il s’agissait pour Israël de se préparer aux éventuelles répercussions sur sa sécurité des frappes américaines en Syrie. Même si les Israéliens restent en dehors de l’opération, ils risquent d'être entraînés dans le conflit et n'y voient aucun intérêt. Pour Israël, qui n'a pas une grande confiance dans l'administration Obama, le problème nucléaire iranien est bien plus préoccupant que la guerre civile syrienne.  
          Benjamin Netanyahou a bien réuni le cabinet de sécurité pour évaluer la situation en Syrie. Tous les ministres ainsi que le chef de l’État, Shimon Pérès, ont condamné le massacre de civils en Syrie. Le cabinet a envisagé une aide humanitaire aux civils syriens et aux blessés par l’ouverture ponctuelle de la frontière du plateau du Golan. Mais les Israéliens ne veulent en aucun cas participer à une action militaire contre la Syrie et ils préfèrent garder «un profil bas», selon les termes d’un ministre.
          Les Israéliens ne voient pas le contour précis d’une opération qui risque au final de favoriser les rebelles djihadistes au détriment des rebelles dits «modérés». Par ailleurs, Israël n’a rien à reprocher au régime syrien de Hafez el-Assad et de son fils Bachar, qui ont maintenu une situation de de paix froide depuis 1973, puisqu’aucun coup de feu n’a été tiré à travers la frontière syrienne. 

Lire la suite de l'article en cliquant sur le lien :
http://www.slate.fr/story/76912/israel-doute-efficacite-frappes-syrie

Cet article a été cité dans la revue de presse de France Inter du 28 août 2013 :

http://www.franceinter.fr/player/reecouter

 

3 commentaires:

Gérard AMSELLEM a dit…

Opération punitive, comme dans la cour de recréation...pas de vision stratégique globale...attention aux opérations terroristes des supplétifs du Hezbollah.

Emmanuel DOUBCHAK a dit…

Lorsque l'Empire agit, la situation empire souvent avec ses gros sabots...

Jean SMIA a dit…

Le coupable par défaut.

Hormis les véhémentes affirmations des divers hommes politiques, je n'ai vu aucune preuve que c'est l'armée régulière syrienne qui a utilisé cette arme.
Aucun de ces « experts compétents en armes chimiques » n'a été interviewé et n'a montré ce qu'il considérait comme preuve irréfutable de la responsabilité de Bachar.
Il ne peut exister aucun « expert » en armes chimiques balistiques, car ces armes étant strictement interdites et inutilisées depuis prés de cent ans : aucune « étude » à partir de théâtre de conflits n'existe. Aucun gouvernement n'est censé faire des recherches dans ce domaine. Or, présenter quelqu'un qui serait « spécialisé » en armes chimiques dévoilerait le fait que son gouvernement l'emploie à des études et des recherches en armes chimiques.
Car, outre la nature du gaz utilisé, il faudra que ces experts determinent le type de missile utilisé et son point de lancement.

Alors, on nous présente des images de cadavres apparemment empoisonnés, et on nous affirme que l'on connaît le coupable. Même Bush avait tenté de justifier son intervention en montrant des photos des « armes nucléaires » de Saddam. Là, rien, uniquement des affirmations prononcées avec le ton de celui qui en sait plus qu'il n'en peut en dire, alors qu'il n'y a aucune certitude. Les mêmes affirmations de tous : de Fabius à Obama en passant par Cameron, Kerry et Hollande.
Mais une incertitude répétée mille fois par mille personnes n'en fera jamais une vérité.

Cependant, une arme chimique y a été utilisée. C'est un fait.
Étant donné que cela ne peut rester impuni : il leur faut un coupable.
Quel autre coupable que Bachar les nations « civilisées » ont-elles la possibilité de punir ?

S'il y avait un autre coupable, ces nations « civilisées » ont-elles les moyens de punir cet autre coupable ? La réponse est « Non ». Or il leur est obligatoire de « donner une réponse » à cette action. Car, c'est le prestige des nations qui gouvernent le monde qui est en jeu.

Dans ce type de guerre dite asymétrique : la cible des médias et des critiques reste toujours le gouvernement en place.
Qui critiquer ou attaquer en face ?

Donc Bachar est simplement le coupable idéal « par défaut », car aucun autre coupable ne pourrait subir le « courroux » des nations civilisées.

Désormais, toute faction rebelle vient d'apprendre que pour obtenir le soutien des nations, il leur suffit, lors de combats en territoires disputés, d'y faire exploser une arme chimique. D'une part le fanatisme suicidaire des diverses factions agissantes n'exclut aucunement cette hypothèse, d'autre part, sur le plan strictement militaire, le nombre de victimes sacrifiées pour obtenir gain de cause leur sera inférieur au nombre de victimes d'un conflit de plusieurs trimestres.

Israël devrait y réfléchir lors de ses opérations de « nettoyage » dans certaines zones.