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dimanche 9 septembre 2012

LA DICTATURE DE CEUX QUI N'EN SAVENT RIEN Par Jean SMIA


LA DICTATURE DE CEUX QUI N'EN SAVENT RIEN

Par Jean SMIA

Jean SMIA a souvent l’envie de pousser un coup de gueule, sur tous les sujets, politiques ou non. Hier il critiquait la façon dont on traitait l'islamisme, aujourd’hui il s’en prend aux journalistes avec sa verve personnelle. Une chose est certaine, il crée le buzz, en d’autres termes : le débat. Les lecteurs du site jugeront ce nouveau venu parmi nous.


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La dictature de ceux qui n'en savent rien mais que l'on paye pour nous en parler. Avez-vous remarqué que notre système de diffusion immédiate de soupçons d'informations interdit à nos responsables la possibilité de mener à bien tout projet à long terme ?

 

Caricature de Plantu du Monde

Secret story

Ce blocage systématique concerne autant la politique internationale, que les réformes sociales d'un pays ou qu'une enquête policière difficile. J'ai l'impression d'assister à un «secret story» permanent, avec «la voix» des journalistes qui vient orienter nos opinions dès que quelqu'un change ses chaussettes. Avec en plus, plusieurs «la voix» qui insinuent des choses contradictoires. Alors, excédé, je finis par ne plus différencier le réel du virtuel ou l'avéré du plausible. 
Massacre de Chevaline
Pour éviter d'en faire une polémique politique, prenons pour exemple cet horrible massacre d'Annecy. Chaque quart d'heure :
· On nous diffuse des soupçons d'informations, ni avérés ni intéressants.
· On nous parle d'abord, d'Irak, d'aéronautique et d'intelligence service,
·  Puis, on nous diffuse le ragot d'un voisin sur un héritage contesté,
·   Après on reste coi devant plusieurs interviews de gens qu'on ne connaît pas et qui, avec force détails, nous font savoir qu'ils n'ont rien à dire,
· Pendant qu'un siège est en place devant un hôpital afin de filmer les premiers mots d'une gamine de 7 ans qui va peut être sortir du coma,
·  Et surtout, vite diffuser ce qu'elle va dire afin de bien informer les assassins de l'en-cours de l’enquête.

Questions

Tout ce bruit médiatique stérile masque des questions qu'aucun média n'a posées :
·  Après la découverte des corps, pourquoi a-t-il fallu 8 heures pour que les polices criminelle et scientifique soient sur place ?? Ils étaient occupés par d'autres meurtres dans le coin ?? Il y avait plus d'essence dans les autos ??
· Craindrait-on des réflexions de la part de Scotland Yard ? Ou alors on s'est déjà mis d'accord pour ne pas en parler ?
· On fixe notre attention sur trois morts sur quatre,
·  Le quatrième assassiné, n'étant qu'un habitant du coin, reste ignoré des médias. Or, pour cette famille endeuillée, n'y a t-il pas quelque chose d'insultant dans ce méprisant dédain ?
L'inférence des médias dans le cours de cette enquête me donne une impression de déjà vécu : l'affaire du petit Grégory dans la Vologne. Depuis 28 ans on continue à chercher sans trouver.
Mais que l'on trouve ou non n'a strictement aucune importance en regard du gigantesque chiffre d'affaire de ceux qui n'en savent rien mais qui sont payés pour en parler. Donc, moins on trouve, plus ils en parlent et plus ils gagnent.
C'est ce même schéma médiatique que l'on retrouve dans tous les domaines de la politique : Ils avaient constaté que c'était vendeur de critiquer Sarkozy (dont je me fous complètement), donc ils ont exploité l'aubaine.
Maintenant, ils s'aperçoivent que ce n’était pas la critique de Sarko, l'aubaine, mais la critique du président quel qu'il soit, donc c'est au tour de Mimolette de passer au tourniquet. Les textes sont déjà écrits : il y a juste à changer le nom, la photo et à passer à la caisse.
Les ayant-droits de Michel Audiard devraient réclamer des droits à ces journaleux car ils utilisent, pour s'enrichir, le concept inventé par Michel Audiard : «Ce n'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule»

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