Manifestation après la révélation des massacres et diffusion de la vidéo |
Attention : vidéo sensible
Peut-être que l'enregistrement de l’horrible massacre de Tadamon, sous le contrôle du gouvernement syrien, viendra-t-il remettre les esprits en place. L’ONU serait bien inspirée de traiter les crimes de guerre là où ils sont commis et cesser de s’en prendre au seul État démocratique du Moyen Orient qui n’exécute pas ses citoyens.
Comment
la vidéo de six minutes d’un massacre horrible commis par les sbires d’Assad, mais
qui ne devait jamais être rendue publique, a mis en lumière la barbarie du régime.
Comme des centaines de familles syriennes, les S… ont regardé cette vidéo dans
l'espoir d'en savoir plus sur leur fils.
A
Damas, le 14 avril 2013, de bon matin, W… S…. quitte la maison familiale. Pour
le compte du gouvernement, il doit livrer de la farine à une boulangerie d'État
du quartier Tadamon, au sud de la ville. Mais ce qui devait être une journée
ordinaire, tourne au drame. Le jeune livreur de 34 ans ne reviendra pas.
Les parents en deuil |
Photo extraite de la vidéo filmée par l’escadron de la mort |
Peut-être
parce que les hommes aiment visiblement leur «travail». Ils sont
expérimentés, ils tuent en plein jour, ils prennent leur temps. A plusieurs
reprises, ils pratiquent un jeu cruel avec leurs victimes : ils prétendent que
cette partie de la rue est menacée par des snipers. Alors la victime court les
yeux bandés, tombe dans la fosse. Avant qu'elle ne puisse réaliser où elle se
trouve, elle est abattue.
Des membres de l’escadron posent pour la photo |
Ugur Ungör |
Ugur Ungör, chercheur à l'Institut néerlandais de recherche sur la Shoah et le génocide (NIOD), est l'un des premiers à recevoir une copie de la vidéo en 2019. Avec son collègue Annsar Shahoud, il a découvert que les auteurs présumés de la vidéo travaillaient pour le président syrien Bashar el-Assad et Feu Najib al-Halabi, membre d'une milice proche du régime.
Amjad Youssef l’exécuteur |
L'homme au chapeau travaille pour Assad. Plus directement lié à Assad, l'autre homme de la vidéo, Amjad Youssef, est clairement identifiable à son bob. Il est – toujours – officier du service de renseignement militaire. Une image de la vidéo montre un prisonnier aux yeux bandés poussé par un agent syrien.
«Les
deux dernières années ont été un enfer pour nous aussi», a déclaré Uğur
Ungör . «Imaginez : vous êtes au courant d'un terrible massacre. Vous devez
regarder cette vidéo encore et encore, mais personne d'autre ne peut le savoir».
Ce n'est pas une recherche ordinaire. Les deux universitaires voulaient traquer
les responsables et faire ce que peu d'autres ont réussi dans le conflit qui
dure depuis des décennies : utiliser la vidéo pour prouver que l'État syrien
est directement et irréfutablement lié à certaines des pires atrocités de la
guerre. Pour ce faire, les chercheurs se sont transformés en véritables
détectives, avec Shahoud, qui est né en Syrie.
Anna
Ch. était une jeune femme alévie de Homs, fervente partisane du président
Assad, lui aussi alévi. Le Guardian et ARD ont beaucoup rapporté sur la
façon dont Anna Sh. a échangé des idées avec des centaines de responsables du
régime d'Assad pendant deux ans et gagné leur confiance. Un jour de mars 2021,
elle tombe sur le profil d'Amjad Youssef, l'homme de la vidéo, coiffé d'un bob avec
qui Anna Ch. devient «amie». Ils sont régulièrement en contact
téléphonique, pendant que le chercheur Ungör écoute en parallèle.
Amjad Youssef se sentait seul et se plaignait de la pression qu'il subissait. Avec Anna Sh. il a trouvé une oreille attentive. Il a cependant fallu des mois avant qu’il ne fasse des aveux : «J'ai beaucoup tué», dit-il. Les deux chercheurs avaient atteint leur objectif.
Shahoud
et Ungör ont transmis leurs dossiers aux justices néerlandaise et allemande. Ils
ont également partagé leurs découvertes sur les réseaux sociaux. Ce qui précède
démontre que l’Iran est un soutien sans faille du terrorisme d’État qu’il pratique lui-même. Malgré les restrictions
de la Russie sur les raids israéliens, on comprendra que l’État hébreu ne peut
compter que sur lui-même. La France a demandé la levée des sanctions contre
l’Iran en vue d’une réouverture du marché iranien et de son approvisionnement en
pétrole. La bonne entente de façade ne doit pas masquer la dure réalité bien
connue, les États n’ont pas d’amis mais uniquement des intérêts .
1 commentaire:
Apres l'Ukraine, c'est Israel qui sera la premiere cible de Poutine. Et personne ne nous viendra en aide. De belles paroles, il y en aura a la pelle, la meme pelle qui enterrera les victimes.
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