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mercredi 13 mai 2020

Le devoir d'espérance par Maxime TANDONNET



LE DEVOIR D’ESPÉRANCE

Par Maxime TANDONNET

           

          Ce matin, beaucoup de désespoir s’exprime dans les colonnes de la meilleure presse. Quelques formules relevées ici et là, provenant de penseurs les plus remarquables : «la ruine nous attend», «le déclassement français me désespère», «le cataclysme de la débâcle». Les mots cinglent : «écroulement», effondrement». La tentation du désespoir et du renoncement, nous sommes nombreux à la ressentir. Pourtant, la philosophie de la vie nous enseigne une vérité toute simple : certes, ne jamais se fier aux vagues d’euphorie bébête ; mais pas plus à celles de désespoir larmoyant.



            En mai/juin 2017, quand le grand orgasme collectif issu de l’élection du «plus jeune président de l’histoire» battait son plein dans les milieux médiatiques, intellectuels, politiques français avec ses promesses de «renouvellement», de «nouveau monde», «d’optimisme», de «transformation de la France» et de «refondation de l’Europe», nous étions quelques-uns, rarissimes, à crier gare : gare, aux chimères! gare au manipulations! gare à la béatitude! gare au vertige! bref, gare à la bêtise humaine.  On nous a ri au nez : «misanthrope!» «pessimiste!», «ronchon!», «grincheux!», «pisse-vinaigre»!
            Je m’en souviens. I do remember. Eh bien maintenant c’est le contraire. Crécy, Poitiers, Azincourt ? la France s’en est remise et en est sortie plus forte et unie sous Charles VII. Mai/juin 1940, elle s’en est remise aussi : de Gaulle, Jean Moulin, la Libération. D’abord, l’Honneur, ensuite, la Reconstruction. Il ne faut pas confondre la surface médiatique des choses – le cirque de la médiocrité -, et la France dans sa profondeur.  En politique, des signes favorables commencent à poindre, une prise de conscience collective des faiblesses d’un système fondé sur l’esbroufe infatuée, les slogans, le népotisme et le culte narcissique de la personnalité au détriment du bien commun; en économie, la chute sera suivie d’une reprise portée par la multitude des jeunes Français anonymes, ingénieurs, entrepreneurs, chercheurs, commerçants, artisans qui ne rêvent en ce moment que d’en découdre avec la fatalité du déclin ; intuitivement, nous sentons le besoin de sérieux, de modestie, de travail humble, de sens de l’intérêt général, de renouveau de la culture et de l’intelligence qui fermente dans les profondeurs de la nation.
            Oui, la situation est très difficile, très compliquée bien évidemment ; après le fléau que nous subissons, il n’est pas impossible qu’un autre fléau survienne, extrémistes démagogues de droite ou de gauche plongeant la France dans un chaos toujours plus effroyable. Il ne tient qu’à nous d’interrompre cette descente en enfer.  Pour nos enfants voire nos petits-enfants, et tous ceux qui viendront par la suite, nous avons un devoir d’espérance.

1 commentaire:

Yaakov NEEMAN a dit…

C'est bien d'être optimiste,
mais voici 3 signaux qui laissent entendre que rien ne va changer :
1) Un ex-collaborateur d'Olivier Véran, ministre de la santé, a tenté de toucher une commission sur des masque
2) De tout temps, il y a eu des profiteurs de guerre, des gens qui se sont enrichis sur le malheur des autres. Et la crise du Covi19 ne va pas y faire exception.
Florian Thieffry, candidat LREM aux municipales, monte sa petite entreprise de vente de masques aux prix suivants : 100 € les 10 masques !
3) Le Sénat a voté à une écrasane majorité une amnistie qui exempte le gouvernement de toute responsabilité dans leur gestion de la pandémie.
La France traverse une époque où les dirigeants peuvent TOUT se permettre !