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samedi 25 mars 2023

Aboyeurs, alt-right et grosses ficelles par Jean CORCOS



ABOYEURS, ALT-RIGHT ET GROSSES FICELLES


Par Jean CORCOS

Rothman-Levin

          Au-delà des faits bruts autour de la soi-disant «réforme judiciaire» - avancement des votes à la Knesset du bulldozer conduit par le duo Levin - Rothman ;  manifestations inédites, massives et répétées dans les grandes villes et au-delà ; avertissements innombrables des conséquences désastreuses à redouter, prononcés par l’immense majorité des personnalités faisant autorité dans le pays comme dans la Diaspora – il y a comme un trou noir dans les commentaires : que penser des arguments et publications des supporters de ces futures lois menaçant la démocratie ? Comment se structure leur discours, au-delà d’une juxtaposition de propos diffusés au fil de l’eau ? Existe-t-il des «scies musicales», parfois se recoupant, et puisant à des sources faciles à identifier ? Je vous propose une ébauche d’analyse avec un classement simplifié des propos entendus : ceux des «aboyeurs» ; ceux de «l’Alt-Right» ; et enfin la catégorie des «grosses ficelles», celles d’un argumentaire finalement facile à démonter.


David Amsalem


Aboyeurs

Ce sont d’abord et hélas un certain nombre de députés et ministres, ravis de jouer au «Monsieur Plus de Bahlsen», publicité culte des années 80 pour une biscuiterie allemande. Ainsi, au soir du mercredi 15 mars, le président Herzog venait de prononcer un discours grave, évoquant les risques de guerre civile et proposant un plan de compromis pour répondre concrètement aux projets de la coalition. Lui ont immédiatement répondu la ministre des transports (Likoud) Miri Regev disant «Cette proposition est une insulte à l’intelligence du public. Elle a un parti-pris évident contre la nation et contre le peuple souverain». «Monsieur le président, la proposition faite par le peuple l’a été il y a très précisément quatre mois», a écrit sur Twitter le ministre des Communications Shlomo Karhi (Likoud également).

La première s’y connait en «intelligence du public», elle qui avait exercé des pressions contre certains artistes alors qu’elle était ministre de la culture. Shlomo Karhi, toujours lui, avait réagi le soir de Pourim par un tweet assassin, en réponse aux appels de réservistes de l’armée refusant de rejoindre leurs unités. «À ceux qui refusent de servir : Le peuple d’Israël peut faire sans vous et vous, vous irez en enfer» (1). Autre aboyeur professionnel, Doudou Amsalem, dont on peut retrouver facilement sur la Toile une belle collection de postures à la Knesset où il est élu (Likoud) depuis 2015 ; parfois souriant derrière son embonpoint généreux, parfois vociférant tout rouge avec force gestes, il est devenu en quelques années une figure familière aimant à rappeler «l’humiliation» subie par les Séfarades et son ressentiment contre l’élite ashkénaze - étant bien entendu que Netanyahou, Levin, Rothman et le rabbin Goldknopf ont des vieilles racines marocaines. Insultant les foules de manifestants, il a eu le culot de dire : «nous travaillons tous pour le pays, même s'il est bien vrai que la plupart d'entre nous travaillent pour vous, nettoyant vos maisons et vos jardins. J'ai vu beaucoup de choses scintiller lors de la manifestation, et plus tard j'ai réalisé que c’étaient les montres Rolex portées par les manifestants».

N’oublions pas, bien sûr l’inénarrable Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité publique issu de l’extrême-droite radicale, condamné en 2007 pour incitation à la haine (2), qui traite systématiquement les manifestants «d’anarchistes». S’adressant à un public souvent trop inculte pour comprendre qu’une démocratie ce n’est pas seulement la prime à la majorité pour mener une politique mais aussi la défense des minorités pouvant être brimées par elle ; ne reculant devant aucune démagogie ; prétendant être «le peuple» (les autres ne le méritant pas) ; ces quatre personnages ont en commun le fait d’utiliser des formules choc et d’alimenter un ressentiment ethnique basculant facilement dans un racisme à rebours.

Alt-Right

La droite alternative est une mouvance extrémiste née aux Etats-Unis, mais dont l’influence idéologique s’est répandue largement au dehors depuis 2010. Elle milite outre-Atlantique pour le suprémacisme blanc, contre le féminisme et le multiculturalisme, avec un penchant aussi pour le conspirationnisme, l’antisémitisme et la haine anti-immigrés. Pour résumer, on peut dire que c’est une branche identitaire de l’extrême-droite, et qui a accompagné la montée en puissance de Donald Trump puis sa chute, avec l’hallucinante invasion du Capitole en janvier 2021. Très active sur les réseaux sociaux ou dans des forums politiques sur Internet, elle a des spécificités aux Etats-Unis comme l’isolationnisme qui est difficile à exporter ; cependant, des passerelles existent avec Israël. Idéologiquement, le racisme et la misogynie se retrouvent par exemple dans un personnage comme Bezalel Smotrich, que j’avais déjà évoqué dans un précédent article (3). Un authentique suprémacisme juif a été par ailleurs théorisé par Avi Maoz, membre éphémère du gouvernement Netanyahou (4).

Andrew Breitbart


Évoquons ici un personnage sulfureux, Andrew Breitbart (1969-2012) ; journaliste brillant d’origine irlandaise ; il a été adopté dans une famille juive, a appris l’hébreu et était très israélophile. Sa revue Breitbart News titre phare de l’Alt-Right a un bureau à Jérusalem. Le conspirationnisme se retrouve maintenant dans les discours anti-manifestants, accusés en particulier par le jeune Yaïr Netanyahou – un des contributeurs de Breitbart - d’être financés par de l’argent américain. Dans la même veine délirante qui voit des marxistes partout, les Juges de la Cour Suprême sont accusés d’être tous de Gauche et laïcs, ce qui en fait des criminels pour les supporters du gouvernement comme Shmuel Trigano. Ce dernier, dans un article au vitriol (5) évoque « l’État profond», traduction fidèle du Deep State, autre scie musicale de l’Alt-Right.

Enfin, face à la quasi-unanimité des critiques dans la presse israélienne – y compris dans des journaux de Droite comme le Jerusalem Post -, Benjamin Netanyahou lui-même évoque un complot, et se dit «attaqué d’une manière jamais vue, par des commentaires orientés, des sondages biaisés, des fake news 24 heures sur 24, 7 jours sur 7» (6). Comme pour le public bas de front des sites complotistes made in USA, la technique est la même : traiter l’adversaire politique en ennemi, le salir, et refuser le débat d’idées en se comportant de manière hystérique.  

Grosses ficelles

Tout discours politique peut se voir comme un vrai opéra, avec des solistes, ici les aboyeurs ; des éléments de langage, c’est l’Alt-Right qui les fournit ; mais ce spectacle nous montre aussi des marionnettes déroulant un argumentaire dont les ficelles sont grosses.

Commençons par l’argument : «c’est ce que nous avions promis à nos électeurs». Quand Netanyahou, son ministre Levin et Rothman, président de la commission des lois à la Knesset, ont-ils présentés en détail le package de leur fameuse réforme judiciaire ? Certainement pas avant l’élection du 1er novembre, et si quelqu’un a une référence précise, je suis preneur.

Deuxième argument, l’urgence. Il est vrai que toute l’énergie du nouveau gouvernement semble avoir été consumée par ce projet qui a fracturé le pays. Mais Netanyahou avait parlé d’autres sujets lors de la formation de son gouvernement, comme l’extension des Accords d’Abraham avec un partenaire décisif, l’Arabie saoudite. On sait que non seulement cela ne s’est pas fait, mais qu’en plus Ryad a repris ses relations diplomatiques avec Téhéran ce qui est un coup dur. Pire encore, le Premier Ministre israélien devait se rendre aux Émirats au tout début de son nouveau gouvernement, mais la visite fut annulée à la suite de la finesse inimitable de son ministre Ben Gvir, qui s’était rendu sur le Mont du Temple dès le 3 janvier.

Troisième argument, la priorité. Ne parlons pas des menaces stratégiques comme la très proche bombe iranienne, ou comme le terrorisme qui n’a jamais fait autant de victimes depuis plusieurs années. Mais quid de tous les dossiers de long terme, repoussés d’ailleurs par presque tous les gouvernements israéliens depuis des décennies et qui ne sont pas du tout à l’agenda de celui-ci ? La liste est longue : mise aux normes sismiques de centaines de milliers de logements, après le très meurtrier tremblement de terre en Turquie ; coût de la vie exorbitant, aggravé par l’inflation internationale ; transports publics encore insuffisants ; retards par rapport aux autres pays de l’OCDE en matière de santé, d’éducation, de lutte contre la crise climatique …

Cour Suprême


Quatrième argument, le principal : l’excessif pouvoir de la Cour Suprême qui empêcherait tout gouvernement d’appliquer sa politique. Les douze ans du règne précédent de Netanyahou sont l’illustration vivante du contraire : en quoi a-t-il été bridé ? Constructions massives dans les implantations en Cisjordanie ; politique économique ultra-libérale, et d’ailleurs réussie ; pratiquement rien ne lui a été interdit, y compris la fameuse loi sur «Israël État nation du peuple juif» que les Juges n’ont pas censurée. Par contre, cette Cour gêne la coalition mais pour d’autres raisons : les enquêtes visant le Premier Ministre, et une des premières lois passées en première lecture garantira son immunité ; le risque, au nom de l’égalité entre les citoyens, de soumettre au service militaire les ultra-orthodoxes ; et, ce qui semble insupportable aux partis suprémacistes de Ben Gvir et Smotrich, la possibilité pour les citoyens arabes ou même les Palestiniens des territoires occupés de présenter des requêtes à la Cour Suprême.

Mais reste la preuve flagrante de l’esbrouffe sur le fameux «pouvoir excessif de la Cour». Oui, ce qu’on a appelé l’activisme de son président de l’époque, le juge Aaron Barak, lui a donné un pouvoir équivalent à un Conseil Constitutionnel, ce qu’elle n’est pas : mais il n’y a pas de Conseil Constitutionnel parce qu’il n’y a pas de vrai Constitution ! J’ai écrit là-dessus des synthèses comparatives entre Israël et d’autres démocraties dans deux publications récentes (7) et (8). Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a proposé que l’on sorte de la crise «par le haut» en se donnant le temps d’écrire en commun une vraie constitution, et bien entendu personne au gouvernement ou dans la coalition n’a pris la balle à bond : l’important pour eux est de détruire la Cour Suprême, et au-delà tout contre-pouvoir à une Knesset qui pourrait décider le pire. Des centaines de milliers d’Israéliens l’ont compris, et ils manifestent toutes les semaines pour que leur démocratie ne soit pas assassinée.

(1)   https://fr.timesofisrael.com/un-tweet-dun-ministre-du-likud-sur-les-reservistes-entraine-la-controverse/

(2)   https://fr.wikipedia.org/wiki/Itamar_Ben-Gvir

(3)   https://benillouche.blogspot.com/2023/01/israel-le-degout-et-le-silence-par-jean.html

(4)   https://www.haaretz.com/israel-news/2023-01-19/ty-article-magazine/.highlight/jewish-law-above-all-recordings-reveal-far-right-mks-plan-to-turn-israel-into-theocracy/00000185-cae1-da66-a1bf-fbfb32560000

(5)   https://www.tribunejuive.info/2023/01/28/shmuel-trigano-que-se-passe-t-il-en-israel-un-putsch-democratique/

(6)   https://www.haaretz.com/israel-news/2023-03-14/ty-article/.premium/netanyahu-pushes-forward-with-his-coup-and-finds-a-new-vilian-the-media/00000186-dca8-d062-abaf-dcecb6fc0000

(7)   https://benillouche.blogspot.com/2023/02/la-nomination-des-juges-en-israel-par.html

(8) https://benillouche.blogspot.com/2023/02/israel-reforme-judiciaire-bluff-et.html

13 commentaires:

Georges Kabi a dit…

Personne ne peut dire que M.Corcos ne connait pas son sujet au bout des doigts.
Ce qui m'inquiete, c'est que le present gouvernement se sent des ailes poussees et serait capable du pire, a savoir une guerre civile ou pire une repression sanglante.
Durant toute l'histoire juive, ce peuple n'a jamais connu d'independance durant plus d 70 abs d'affilee. Cette malediction serait elle entrain de se realiser?

Yaakov NEEMAN a dit…

Vous trouvez normal (voire : démocratique) qu'un panel de juges non élus et cooptés aient le pouvoir d'annuler des lois votées par la Knesset, qui est l'expression de la volonté populaire ? La question est là. Tout simplement.

frenkel david a dit…

Jean Corcos, je ne vais pas revenir sur les arguments que je vous ai présentés précédemment en commentaires de vos divers billets; ces derniers rejoignent grosso-modo celui que vous venez de poster. J'aimerais simplement relever votre phrase : Les douze ans du règne précédent de Netanyahou sont l’illustration vivante du contraire : "en quoi a-t-il été bridé ? Constructions massives dans les implantations en Cisjordanie" Je vous signale quand même que 1) Ce n'est pas la Cisjordanie mais la JUDEE SAMARIE. 2) Selon les accords d'Oslo conclus avec l'OLP, la zone C, là où Netanyahu construit massivement est sous l'entière gouvernance israélienne. OK ?

Jean Corcos a dit…

Monsieur Frenkel, vous savez parfaitement que l'on peut utiliser la nomenclature que l'on veut : West Bank, Rive occidentale du Jourdain, Judée Samarie (entre parenthèse, Jérusalem fait partie de la Judée et personne ne remet en question la souveraineté israélienne sur le territoire qui était israélien avant la Guerre des Six Jours). Quand à la zone C et le droit d'y construire, je ne suis pas un puits de sciences, et si vous avez la référence précise du paragraphe des accords d'Oslo disant que la construction y est libre, merci de me la donner : clairement, ni les Etats-Unis, ni l'U.E, ni l'ONU ne semble les connaitre.
Jean Corcos

frenkel david a dit…

Monsieur Corcos: Les partis politiques de la droite israélienne ont, naturellement, encouragé la multiplication des implantations juives en zone C, dans la mesure où toute recherche de paix avec les Palestiniens est définitivement illusoire.
Pour le parti Tikva Hadacha (membre de la coalition), le renforcement des implantations juives en Cisjordanie est plus crucial que jamais :
« la convocation du Conseil supérieur de planification est devenue fondamentale. Les ennemis d’Israël doivent savoir que le peuple d’Israël est déterminé à renforcer les implantations juives, le plus largement possible, en particulier en Judée et en Samarie ».
De même, le député Yamina Nir Orbach, (du parti du Premier ministre Naftali Bennett) s’est exprimé en ces termes : « Je félicite le ministre de la Défense et le Premier Ministre d’avoir répondu à ma demande et d’avoir convoqué l’Assemblée générale. » De même, et autour de Gaza,
« nous continuerons à travailler pour multiplier les implantations. Elles sont, à l’échelle d’Israël, plus fortes et plus sûres ».
Bien évidemment, la gauche israélienne ne partage pas cet avis. Mossi Raz, du parti Meretz, a répondu à Orbach de la manière suivante :
« Approuver la construction de plus de 3 000 unités dans les implantations des territoires occupés est immoral et préjudiciable aux futurs citoyens d’Israël ».
Effectivement, la gauche israélienne fait systématiquement sienne, la thèse des ennemis d’Israël au regard de la soi-disant « illégalité de l’occupation des territoires palestiniens » (alors même que les territoires ne sont ni palestiniens ni occupés).
Le principe de la multiplication des implantations juives en Judée Samarie est toutefois bien ancré dans la politique territoriale israélienne. D’ailleurs, et inversement, la justice israélienne ne manque pas de rappeler aux palestiniens l’irrégularité et l’illégalité de leur occupation de parties de zone C de Cisjordanie lorsqu’ils tentent de s’en accaparer.
Le 5 mai 2022, la Cour Suprême a ordonné l’expulsion de 1000 Palestiniens installés dans 8 villages situés à Masafer Yatta (zone rurale, rocheuse et aride de 3 000 hectares, située dans les collines du sud d’Hébron) dont les terres occupées doivent être réaffectées à l’armée israélienne et utilisée comme « zone militaire de tir ».
Les habitants de Masafer Yatta soutenaient que de nombreuses familles palestiniennes résidaient de façon permanente dans la zone des 3 000 hectares avant qu’Israël n’occupe la Cisjordanie, à la suite de la guerre des Six jours de juin 1967. Ils soutenaient donc que leur expulsion serait constitutive d’une violation du droit international.
Après 20 ans de procédure, la Cour Suprême les a déboutés, confirmant la décision d’expulsion et la nécessité de démolir les villages illégalement installés. Pour fonder sa décision, la Cour a précisé que les occupants palestiniens avaient conservé un mode de vie nomade distinct depuis des générations, qu’ils vivaient de l’agriculture et de l’élevage, et, surtout, que les villages palestiniens y ont été établis alors que les Palestiniens ne bénéficiaient pas d’un statut de résident permanent, lorsque la zone a été déclarée militaire dans les années 80.
Bien évidemment, la Cour Suprême a rappelé qu’il était préférable de trouver un accord entre les parties, les exhortant à trouver un compromis :
« les villageois doivent s’entendre avec l’armée sur l’utilisation de certaines parties des terres à des fins agricoles ».
Cette décision a fait bondir toutes les organisations qui soutiennent l’occupation de terres juives par les Palestiniens. L’Ong B’Tsélem (qui se présente comme le centre des Droits de l’Homme pour les Palestiniens) l’a critiquée en ces termes... suite s/https://mabatim.info/2022/05/12/judee-samarie-les-implantations-en-zone-c-reponse-au-meurtre-de-juifs/

VOIR ENCORE L'AVIS D'UN JURISTE :http://data.over-blog-kiwi.com/2/07/31/47/20190823/ob_c36add_le-diktat-onusien-copie.pdf
ET
https://www.jforum.fr/ue-onu-psychanalyse-dun-deni-de-realite.html

Jean Corcos a dit…

Merci ... c'est en effet très intéressant !
Maintenant, que pensez-vous de la propagande primaire, qui fait de la Cour Suprême actuelle - et celles de compositions antérieures - un "repère de gauchistes", "d'antisionistes", "de complices du terrorisme", etc. ? Justement, vous donnez des exemples nombreux du contraire, puisque les Juges ont souvent débouté les Palestiniens s'adressant à la Cour !
Je n'écris pas cela par hasard : incapables d'organiser une manifestation massive en faveur "de la réforme judiciaire", on va vu par contre les plus excités de l'autre camp - et je n'ai pas la légèreté d'écrire que ce sont tous ceux qui la soutiennent, bien sûr - qualifier les manifestants de "traitres", de "gauchistes", etc. Il y a eu des intimidations, des cas de voitures fonçant sur la foule par exemple. Qu'en pensez-vous ?
Quant aux territoires "ni palestiniens ni occupés" ... on ne peut parler de tout. Mais je vous promets de réfléchir à un ou plusieurs articles là-dessus. Shavoua Tov.

Michel Lévy a dit…

@ Yaakov NEEMAN
Avant la réforme les juges n'étaient pas cooptés, mais nommés par une commission mixtes de juges, d'avocats, et d'élus. Aucun juge à la cour suprême ne pouvait être nommé sans l'aval des représentants de la majorité.
S'il vous plait, ne diffusez pas d'erreurs. Merci

frenkel david a dit…

Ce que j'en pense Monsieur Corcos ? Je pense qu'il convient de condamner TOUT ACTE DE VIOLENCE. Cependant, et je vous le demande cher Monsieur, bloquer les routes, vouloir paralyser un pays, (les organisateurs des protestations préparent une “Journée nationale de paralysie totale” du pays pour jeudi prochain), etc, n'est-ce pas cet acte de violence ayant généré certains graves dérapages de la part de certains contre-manifestants, à bout de nerfs?

Quant aux territoires soi disant occupés, c'est le plus grand mensonge à l'encontre des juifs (Israël est internationalement considéré comme étant le juif des nations) depuis les sombres années 1930. De plus prétendre que ces territoires sont palestiniens, alors que les arabes ont plusieurs fois refusé d'y créer un énième État arabe qu'il auraient pu nommer Etat palestinien. Ils l'ont refusé en 1948, en 2000 à Camp David, avec Ehud Barak; et en septembre 2008, avec Ehud Olmert. Par ailleurs, il conviendrait de se rendre à l'évidence que ce sont les Arabes avec leurs guerres qui ont provoqué l'expansion d'Israël. Si la Jordanie, en 1967, était restée à l'écart du conflit égypto-israélien,comme l'a prié à l'époque Abba Eban, la Judée Samarie et Jérusalem-Est seraient encore de nos jours jordanienne. Et nul n'aurait parlé des Palestiniens. Pour terminer, je rappellerais que selon une des lois internationales, tous territoires conquis à la suite d'une guerre défensive reste acquis au pays agressé. Malgré cela, malgré son droit à occuper le Sinaï et Gaza (suite au casus belli égyptien, avec le blocus du détroit de Tiran en 1967), l’État hébreu s'est retiré du Sinaï, suite à un accord de paix avec l’Égypte, et a quitté unilatéralement Gaza, d'où on lui tire des roquettes. De plus, l’État juif, selon les accords d'Oslo, s'est retiré d'une partie de la Judée Samarie, où rappelons-le quand même AUCUN JUIF ne peut y habiter sans risquer sa vie






Anonyme a dit…

La théocratie : un régime politique avec beaucoup d'inconvénients et peu d'avantages.

LLe Rabouilleur

Anonyme a dit…

Lorsque les lois votées ne répondent pas au minimum requis pour une démocratie, oui.
Lorsque les lois sont présentées pour protéger un individu en particulier, oui.
Lorsque la loi votée est contraire à l’égalité des individus, oui.
Lorsque la loi votée est contre une minorité, oui.
Lorsque la loi votée est pour une minorité, oui.
Lorsque la loi votée déroge au principe de la liberté, oui.
Lorsque la loi votée est contraire aux lois fondamentales à défaut d’une constitution, oui.
Souhaitez-vous d’autres exemples ?

Anonyme a dit…

Lorsque des ultra religieux veulent imposer leur religion à l’ultra majorité : oui
Lorsque ces mêmes ultra religieux imposent d’être les parasites de l’ultra majorité : oui
C’est d’ailleurs pourquoi en réelle démocratie, la religion doit absolument être séparée de l’Etat : le parti religieux devrait donc être expulsé du parlement

frenkel david a dit…

Anonyme : Ce sont les religions qui donne de la consistance à l’État d'Israël. Sans eux l’État d'Israël serait un État occidental comme un autre, et perdrait sa raison d'être. D'ailleurs, même dans les États occidentaux dits laïque, la tradition religieuse, comme Noël, Pâques, Pentecôte, y tiennent une certaine place. ": le parti religieux devrait donc être expulsé du parlement" concluez-vous. Je vous laisse la responsabilité de vos propos qui relève de la dictature, et non de la démocratie. Juste une petit rappel : les antisémites ne font aucune différence entre les juifs laïques et les juifs religieux; pour eux un juif est un juif.Alors, de grâce, sachons raison garder !

Georges Kabi a dit…

M.David Frenkel, je n'ai pas tres bien compris sur la religion juive donnant une consistance a l'Etat d'Israel. Si plus de 2 millions de Juifs sur 7 millions (y compris les apparentes juifs) ne creconnaissent as la legitimite de l'existence de l'Etat car il est en rebellion aux doctrines de la religion juive, pourriez vous m'expliquer que les autres Juifs (religieux cmpris) voient dans cet etat un etat juif, et que si il faut payer le prix supreme, alors un vrai juif israelien (et meme des non-Juifs), ce prix sera paye.
Combien de temps l'Etat pourra-t-il supporter ecomoniquement et militairement ces personnes qui ne reconnaissent pas sa legitimite? Et je vais vous surprendre, qu'est-ce qui les empeche de devenir musulmans pour hater la fin de cet Etat honni et vivant contrairement aux preceptes de la religion?
Enfin concernant cette reforme judicaire qui n'a d'autre but que de museler toute opposition, les derniers evenements securitaires ont montre que certains, dans la majorite legislative ontperdu leur boussole.