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dimanche 26 mars 2023

Radio-RCJ du 22 mars - l'abrogation de la loi de désengagement de 2005

  

RADIO-RCJ JOURNAL DU 22 MARS 2023

L’ABROGATION DE LA LOI DE DÉSENGAGEMENT DE 2005


Jacques BENILLOUCHE au micro de Rudy SAADA

 

Des députés de droite, dont Yuli Edesltein, visitant l’avant-poste illégal de Homesh, en 2022

          En 2005, une loi sur le désengagement de Gaza de 2005 interdisait aux Israéliens de vivre dans la région où se trouvaient quatre avant-postes illégaux, dans le passé : Homesh, Ganim, Kadim et Sa-Nur. Ces implantations avaient été les seules à être évacués pendant le désengagement à Gaza. On comprend peu le rapport entre Gaza et la Cisjordanie sinon qu’on voulait empêcher les évacués juifs de Gaza de s’y installer.

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Des documents sur la construction massive illégale palestinienne sur les ruines de ces implantations montrent que ces terres ont été envahies par des constructions arabes illégales, bien que Tsahal conservât ostensiblement le contrôle du territoire. En vidant ces zones de leurs résidents juifs, la loi de désengagement a ouvert la porte à l'annexion du territoire par l'Autorité palestinienne. Les dirigeants israéliens de l’époque étaient certains que la cession de territoire renforcerait la sécurité d'Israël.

Ces villes détruites avaient été un symbole d’injustice pour les partisans du mouvement pro-implantation, d’une injustice qu’ils cherchent aujourd’hui à corriger. La Haute-cour de justice avait estimé qu’au moins une communauté avait été construite sur des terres privées palestiniennes. Le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, Yuli Edelstein, a affirmé que le projet de loi répare une injustice historique en permettant aux Juifs de s’y installer. 

Le député Avoda Gilad Kariv


En revanche, le député Gilad Kariv de Avoda, prétend que cette mesure contribue à la création d'un État binational et à une annexion de facto. Pour lui, le projet de loi sera utilisé pour étendre davantage les activités d’expansion de la présence juive dans la région en général. On empêche la continuité territoriale entre villages palestiniens. Edelstein estime que l’expansion des implantations était cruciale pour combattre les efforts des Palestiniens visant à accroître leur présence dans la zone C de la Cisjordanie, où Israël exerce un contrôle civil et militaire total.

Après l'abrogation de la loi de 2005, certains députés de droite envisagent le retour des Israéliens dans le Goush Katif, dans le sud de la bande de Gaza. C’est un rêve irréalisable car le gouvernement n’y voit aucun intérêt sécuritaire.



 Les Etats-Unis se sont dits «extrêmement préoccupés» par le vote au parlement israélien de légitimation de certaines implantations, qualifiant la décision de «provocante et en violation des promesses faites». Il faudra toutefois que le Commandement central de l’armée signe une ordonnance permettant aux Israéliens d’y revenir. Ce texte vise à légaliser un avant-poste de Homesh ainsi qu’une yeshiva construite par des activistes sur des terres palestiniennes privées, selon la Haute-cour. Même si le gouvernement espère que l’abrogation de la loi sur Désengagement facilitera la légalisation de l’avant-poste controversé, les magistrats doutent de cette possibilité dans la mesure où il a été largement construit sur des terres palestiniennes privées.

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