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mardi 27 septembre 2022

Les Juifs iraniens tentent de survivre


LES JUIFS IRANIENS TENTENT DE SURVIVRE


Par Jacques BENILLOUCHE

Copyright © Temps et Contretemps


Manifestation à la suite de la mort de Mahsa Amini, à Téhéran, en Iran, le 19 septembre 2022

          Un vent de colère souffle en Iran depuis le 16 septembre, jour du décès de Mahsa Amini, trois jours après son arrestation à Téhéran pour «port de vêtements inapproprié et non-respect du strict code vestimentaire pour les femmes iraniennes». Les émeutes dans les rues ont fait plus de 41 morts après neuf jours de protestations mais le bilan serait plus lourd selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo. Le président Ebrahim Raïssi a appelé «les autorités concernées à agir fermement contre ceux qui portent atteinte à la sécurité et la paix du pays et du peuple». Le ministre de l'Intérieur Ahmad Vahidi, a lui dit attendre du «pouvoir judiciaire qu'il poursuive rapidement les principaux auteurs et meneurs de ces émeutes» qui se sont étendues à plusieurs villes d’Iran.


Grand rabbin d'Iran


En Iran, les femmes doivent se couvrir les cheveux et le corps jusqu'en dessous des genoux et ne doivent pas porter des pantalons serrés ou des jeans troués, entre autres. Le parti réformateur de l'Union du peuple de l'Iran islamique a exhorté l'État à annuler l'obligation du port du voile et à libérer les personnes arrêtées. Les manifestations sont marquées par des affrontements avec les forces de sécurité et des véhicules de police sont incendiés par les protestataires qui scandent des slogans hostiles au pouvoir. Amnesty International accuse les forces de sécurité de tirer «délibérément à balles réelles sur des manifestants».

Juif en Iran


Plusieurs milliers de Juifs vivent encore en Iran. Ultra minoritaires au milieu de la majorité musulmane chiite du pays, ils tentent de rebâtir des ponts avec le reste de la société, coupés au lendemain de la révolution islamique de 1979. Cette communauté juive, dans cette partie du monde qui est l'un des berceaux historiques du judaïsme, a évolué en fonction des relations de l’Iran avec Israël sachant que du temps du Shah, les relations étaient excellentes. La population juive en Iran est estimée aujourd’hui à moins de 10.000 personnes. Selon certaines estimations ils ne seraient que 8.300 vivants principalement à Téhéran, et dans les grandes villes du pays, notamment à Chiraz (sud), à Ispahan (centre), à Kermanchah et à Hamedan (ouest). Les Juifs de Téhéran ont été invités à se tenir à distance des synagogues, par sécurité.

Les Juifs iraniens disposent d’associations et d’institutions, dont la plus importante est le Comité juif de Téhéran, régi indépendamment par un conseil d’administration juif. La population juive s’est réduite par l’émigration de milliers de Juifs vers les États-Unis après la Révolution de 1979. Bien qu’Israël ait été la principale destination d’émigration des Juifs dans le monde pour raison sécuritaire, ceux d’Iran étaient moins motivés pour s’installer en Israël. D’abord le sentiment patriotique et l‘attachement au pays natal sont solides. Ensuite sont parvenues à eux les informations concernant la discrimination d’Israël envers les Juifs orientaux. Enfin il ne fait aucun doute que les perspectives d’une vie plus confortable aux États-Unis, ont fait de l’Amérique la première destination des Juifs iraniens.

Synagogue à Téhéran


          La question vient immédiatement à l’esprit : que font encore les Juifs dans les pays musulmans ou arabes ? Pourtant la création de l’État d’Israël a transformé ceux qui y vivaient depuis des siècles, en sionistes donc en ennemis potentiels, aux yeux des dirigeants musulmans. Ils sont peu nombreux ceux qui sont restés pour des motifs souvent matériels, parfois sentimentaux car on ne quitte pas son pays natal de bonne grâce. Israël est préoccupé par la situation des quelques 8.300 Juifs iraniens sur les 100.000 qui vivaient avant la révolution. Ce ne sont certainement pas les conditions de vie dans un pays fermé, politiquement instable, religieusement sclérosé, dramatiquement anachronique, qui les poussent à rester. D’autant plus, qu’ils resteront toujours suspects d’être soit des provocateurs sionistes, soit pire, des espions à la solde de «l’entité sioniste».

Le rabbin Yéhouda Gerami, dont la parole n’est certainement pas libre, peut fustiger le Premier ministre israélien et les Sionistes dans un communiqué en hébreu diffusé lors de la journée Al-Quds : «Vous ne représentez pas le judaïsme. Nous condamnons fortement vos actions agressives et nous voulons le dire au monde entier : Il y a une grande différence entre le judaïsme et le sionisme». Il est difficile de jeter la pierre au rabbin qui est en fait plus à plaindre car il parle sur ordre des mollahs.

Homayoun Sameyah, le représentant des Iraniens juifs à l'Assemblée consultative islamique


En écho, Homayoun Sameyah, représentant des Kélimiens (juifs) iraniens au Parlement a déclaré : «Ce régime ne comprend pas le langage de la diplomatie et nous devons parler à ce régime avec le langage de la force. L'expérience nous a montré qu’à chaque fois que des pays ont essayé de parler au régime sioniste par la diplomatie, cette méthode était inefficace contre les sionistes, et les actions du régime ont montré qu'il fallait lui parler par la force. Comme nous l'avons vu, depuis les dernières décennies, jamais le compromis, ni les négociations avec le régime sioniste n’avaient utilité et ils n’ont porté rien. Aujourd'hui il paraît que la seule façon d'affronter ce régime est la Résistance armée du peuple palestinien.  Les relations diplomatiques et politiques de certains pays arabes avec le régime sioniste sont vouées à l'échec, et un sort amer attend ces pays. Les récents affrontements entre le peuple palestinien à la mosquée d’al-Aqsa et les forces militaires du régime sioniste ont montré qu'il est opposé aux relations diplomatiques avec Israël et qu’il condamne tout compromis et relations diplomatiques avec le régime».

            Ce sont deux citoyens malheureux qui ne sont pas crédibles car ils parlent soit sous la contrainte, soit sous l’emprise d’un zèle télécommandé. Il est clair qu’ils sont instrumentalisés par le régime, qui se veut l'ennemi héréditaire d'Israël. Ils représentent cependant deux autorités sur lesquelles les Juifs peuvent s’appuyer. En tant qu’homme non politique, le Grand rabbin est le seul interlocuteur entre les mollahs et ses ouailles.

Haroun Yashayaei, l’ancien chef de la communauté juive d’Iran, représenté au centre, assiste à la prière musulmane du vendredi en signe de solidarité avec les Palestiniens. 


            Mais malgré la position de dhimmis des Juifs, l’Iran s’attaque par lâcheté à présent aux quelques-uns qui n’ont pas choisi l’exil mais qui ont de la famille en Israël. Une loi vient d’être votée par le parlement pour transformer les contacts avec les familles en Israël en infraction pénale. La peine, à la discrétion du juge, pourrait aller de six mois à deux ans de prison, 31 à 74 coups de fouet ou 1.200 à 4.800 dollars d'amende.

            En Israël vivent des Iraniens qui ont fait leur alyah au lendemain de la Révolution et qui seront définitivement coupés de leurs familles restées en Iran. La communauté juive était prospère et respectée sous le règne du Shah. Mais après l'arrivée de Khomeiny, certains ont été considérés comme complices de l’ancien régime et ont été exécutés. Ils ont été donc nombreux à fuir vers Israël, le Canada et les États-Unis entraînant un traumatisme par suite de la rupture des familles et de la difficulté de réinsertion à l’étranger.

Le leader juif iranien Habib Elghanian, exécuté lors de la révolution de 1979


            Les échanges téléphoniques et les appels WhatsApp permettaient aux enfants vivant en Israël de communiquer avec leurs parents. Ils ne pourront plus le faire sans enfreindre la loi et subir les conséquences de cette interdiction. Les lettres vers Israël, qui passaient par des pays tiers, vont se raréfier voire être totalement stoppées. Les fêtes familiales à l’étranger, sous prétexte de vacances en Turquie, sont désormais impossibles.

            Malgré la pandémie du coronavirus et la situation économique écroulée, les Juifs continuent à rester dans une situation difficile, parce qu’ils n’ont peut-être pas de solution d’avenir. Pourtant le régime iranien se targuait d’être contre le sionisme et non contre le judaïsme. Mais cette nouvelle loi affecte les Juifs iraniens vivant en Iran et en Israël ; il est difficile de ne pas la qualifier de loi raciste.

Tombeau d'Esther


            Les tombeaux d'Esther et de Mardochée à Hamadān restent leur lieu de pèlerinage. La reine Esther, qui a vécu au Vème siècle avant J.-C, dans ce qui allait devenir l'Iran, est la preuve que les Juifs étaient autrefois installés dans la région sans y être brimés. Les membres de la communauté vieille de 2.700 années, descendent des Juifs qui ont préféré rester dans la région après l'exil à Babylone quand le roi perse Cyrus II, dit Cyrus le Grand, les a autorisés à retourner à Jérusalem pour y reconstruire le temple détruit par Nabuchodonosor. Aujourd'hui, ils ne sont plus que quinze, qui se réunissent tous les samedis dans la synagogue d'Hamadān, à trois cents kilomètres de Téhéran, juste un petit «myniane» pour prier.

Hadis Najafi tuée pour sa tenue moderne


            Mais ce n’est pas la première fois que les Juifs d'Iran sont victimes de décrets humiliants leur imposant de vivre dans des habitations plus basses et plus modestes que celles des musulmans, de ne pas porter de beaux habits, voire de mettre des chaussures dépareillées. Mais depuis la Révolution de 1979, ils jouissent de la liberté de culte. En fait, ils sont tolérés, à condition de se montrer discrets et de ne pas protester même quand l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad avait déclaré que «le mythe du massacre des Juifs est une invention occidentale». Ils sont exclus de l'armée et de la fonction publique et sont principalement établis à Téhéran, Ispahan et Chiraz.


Farid Vahid - Absolument magnifique ! Bella ciao chanté par une Iranienne en persan. 

            Ils ont à présent du mal à supporter de vivre dans un pays qui proclame à longueur de journée qu’il est l'ennemi héréditaire d'Israël et dont les chaines de télévision parlent dans leurs émissions des crimes commis par les «sionistes». Il est à craindre que les Iraniens les utilisent en fait comme des otages pour se prémunir contre une attaque éventuelle d’Israël visant les installations nucléaires.

 

10 commentaires:

2 nids a dit…

En quoi l'Iran serait le berceau historique du judaïsme..?
J'aimerais bien. Comprendre...
Votre article est bien détaillé mais dès fois, certaines phrases demanderaient des précisions..
Désolé si je n'ai pas fait les "grandes Ecoles"..
Après tout, c'est vous le professeur...

Jacques BENILLOUCHE a dit…

@2nids pourquoi tant d'agressivité ??
Vers 735 av. J.-C., les Israélites sont déportés une première fois, après la défaite du royaume d'Israël par Salmanasar V, roi des Assyriens, vers la Perse.

Le Deuxième Livre des Rois, dans les versets (17,6 ; 18 ; 9-12), situe en 622 av J.-C. l'exil de la minorité juive, de Babylone vers l'Empire mède, par le roi Assurbanipal. Plus tard, Cyrus II, laissera les Juifs retourner à Jérusalem. Les Juifs d'Ispahan, de même que ceux de Médie, ont une tradition orale qui les rattache à l'exil de Babylone2.

Georges Kabi a dit…

Eretz-Israel (ou la Palestine selon votre choix) a touours ete coince entre l'Egypte au sud et Babylonr-l'Assyrie-l'Iran-l'Irak au nord. Mais a cette epoque lointaine il n'y avait pas, a proprement parle, de sentiments ou de frontieres nationalistes. Si bien que le Talmud de Babylone (celui ui est suivi par la totalite du Judaisme actuel) a ete ecrit dans cette region nord, uu peu partout, vous pouvez l'appeler Irak-Iran-etc.
Le sentiment nationaliste nait au Proche et au Moyen-Orient a la fin du XIXe siecle de notre ere soit pres de 2,500 ans apres la naissance du Talmud, qui marque aussi la naissance du Judaisme moderne (abandon des sacrifices, notamment). La destinee des Juifs iraniens auraient pu etre celle des Juifs irakiens, les nationalismes modernes les virent autrement. La cupidite des regimes irakiens permit l'aliya de toute la communaute juive (ou presque) d'Irak et parallelement l'aliya d'une grande partie du judaisme iranien. Mais comme dans tous les pays du monde, les Juifs riches preferenent rester pres de leurs sous en esperant des jours meileurs. Ils furent pendus a Bagdad ou a Teheran et ce qui reste sont ceux qui sont encore capable de soudoyer les autorites locales. Une acdote raconte vqu'en 1979, a l'arrive de Khomeiny au pouvoir, un Boeing 747 (a l'epoque le plus gros avion civil dans le monde) d'El Al fut envoye a Teheran pour sauver ceux qui voulaient. L'avion revint vide. Et pourtant n 1979, vivaient encore en Iran pres de 30,000 Juifs...
En fait, pendant toutes ces annees jusqu'a aujoud'hui, les Juifs iraniens arrivent a quitter l'Iran au point ou la communaute juive actuelle se eduit a peu pres a 10,000 personnes. Les tensions de plus en plus importantes entre l'Iran et Israel ameneront automatiquement un durcissement des autorites iraniennes envers cette petite communaute.
A chaque fois qu'une communaute juive est menacee, mon coeur se serre, peut-etre parce que je suis un enfant de rescapes de la Shoah.

Ingrid Israël-Anderhuber a dit…

À Jacques et à 2nids : A propos du «berceau historique du Judaïsme» :
Quand on parle de Judaïsme, on parle AUTOMATIQUEMENT de la Thora, c’est-à-dire de la LOI DIVINE. Or la Loi divine a été donnée, par l’intermédiaire de Moïse, au peuple d’Israël au SINAÏ.

Berceau : (sens figuré) lieu d’origine de quelque chose
Synonyme : seuil, origine, naissance, lieu, début, commencement
(Dictionnaire de Linternaute)

Donc, compte tenu de la définition, SI l’on devait parler de «berceau historique du Judaïsme», ce berceau se situerait au SINAÏ. Or étant donné que la situation géographique du SINAÏ est contestée par nombre de personnes (notamment chercheurs, archéologues etc.), la question qui se pose est celle-ci : où se trouve le Sinaï, d’après la Bible ?

D’après les passages bibliques suivants :

- «Les Israélites partirent de Ramsès en direction de Soukkoth. Ils étaient environ SIX CENT MILLE HOMMES DE PIEDS, SANS COMPTER les femmes et les enfants. UNE FOULE NOMBREUSE et composite se joignit à eux ; de plus, ils emmenaient un CHEPTEL IMPORTANT de gros et de menu bétail...» (Exode 12, 37-38)

- «Le TROISIEME MOIS après leur départ d'Egypte, ce jour même, les Israélites arrivèrent au désert du SINAÏ. Après être partis de Rephidim, ils entrèrent dans ce désert et y dressèrent leur camp en face de la montagne. Moïse gravit la montagne pour aller vers Dieu. D'en haut, Dieu l'appela et lui dit...» (Exode 19, 1-3)

Donc trois mois de marche de tout un peuple, avec femmes et enfants, et animaux, ce qui sous-entend marche LENTE avec obligatoirement de nombreuses stations (cf Bible) en cours de route pour le repos (notamment des personnes âgées et fragiles, des femmes enceintes, bébés, jeunes enfants, animaux qui allaitent etc.).

Ce qui signifie que le SINAÏ n’était pas très éloigné de l’Egypte.

- «Il y a ONZE JOURNEES de marche depuis HOREB (où se trouve le SINAÏ), par le chemin de la montagne de Séir, jusqu'à Qadech-Barnéa.» (Deutéronome 1, 1)

Or Qadesh Barnéa (en hébreu קדש ברנע) est une oasis hors d’Egypte, identifiée à Tell el-Qudeirat, à proximité d'un groupe de sources dans le nord du désert du SINAÏ, dans l’ouest du NEGUEV.

Ce qui signifie que le SINAÏ, en HOREB, qui se situe dans LA PROXIMITE de l’EGYPTE et dans LA PROXIMITE du NEGUEV, n’est pas, géographiquement, dans la proximité de l’Iran puisque l’IRAN ne touche physiquement absolument ni l’Egypte ni le Néguev.

De tout ceci, une chose est sûre : Le «BERCEAU HISTORIQUE DU JUDAISME», qui se trouve au SINAÏ, n’est en tout cas pas en Iran, et de ce fait n’a rien à voir avec l’Iran (ancienne Perse).

Sitbon a dit…

10.000 juifs en Iran, soit 30% de ce qu'ils étaient à l'arrivée des mollahs. Énorme proportion. Au Maroc, ils étaient 300.000, il en reste 2000, 0,8%n 40 fois plus en Iran. Plus que dans tous les autres pays musulmans additionnés.Un député juif qu'on ne trouve même pas au Maroc. Un miracle? Pas seulement. L'islamisme iranien, c'est autre chose.

YVS a dit…

a Sitbon
merci de mettre votre prenom , d'autres que vous ont le même patronyme. merci

Ingrid Israël-Anderhuber a dit…

Quand je prends connaissance des propos du rabbin Yehuda Gérami et de Homayoun Sameyah, j’ai l’impression d’entendre parler des islamistes, et ça me choque. Alors, et pas désolée de le dire, je dis : Pour tenir de tels propos, de telles généralités contre Israël, et par conséquent contre le peuple israélien, puisque c’est le peuple israélien qui a élu ce gouvernement DEMOCRATIQUEMENT, n’est-ce pas, ces hommes ne sont juifs que de nom, et encore ! Ils ne portent en fait qu’une étiquette, une simple étiquette qui ne veut plus rien dire sur eux. Ils se leurrent tout simplement. En tout cas pour l’instant.
Il y a des moments dans la vie où il faut faire des choix. Or, pour l’instant, le choix de ces hommes est fait et clairement exprimé publiquement : leur allégeance, leur soumission au pouvoir iranien et aux sentiments et idées hostiles de ce dernier à l'encontre d'Israël, ce qui est de leurs responsabilités respectives.
Donc «citoyens malheureux», «parlant soit sous la contrainte soit sous l’emprise d’un zèle télécommandé» ou «instrumentalisés par le régime», trop facile de les dédouaner ainsi…

Georges Kabi a dit…

Mme Ingrid,

Le Judaisme etait, dans le Sinai et jusqu'a la destruction du 2e Temple, une religion nationale. Seulement a partir du Talmud de Babylone conclut au 5w siecle de l'ere cmpommune, le Judaisme est, avec quelques modifications non-essentielles, la religion que nous connaissons aujourd'hui.

Georges Kabi a dit…

Les Juifs au Maroc a la fin dela 2e Guerre Moniale avoisinaient le nombre de 350,000. Ce chiffre est corrobore par deux recensements de Juifs pratiques en 1940 et 41 par les autorites de Vichy sous la demande expresse des nazis.
Il est un fait que l'Islam sunnite est intolerante et en voie de conquete, sanglante de preference.
L'Islam sunnite, n'etant qu'environ 15% de tout l'Islam et etant morcele aujjourd'hui en 98 courants differents ne pouvaient survivre que par la tolerance. Mais depuis l'avenement de Khomeiny, l'Islam chiite iranien (duodecimain) s'est aligne sur l'Islam sunnite d'ou l'intolerance de plus en plus grande envers les minorites religieuses voire meme ethniques.
La plupart dautres courants chiites restent tolerants mais ne sont pas au pouvoir.

Ingrid Israël-Anderhuber a dit…

À Georges Kabi : Le problème est justement là : le Talmud de Babylone est ni plus ni moins qu’un bricolage humain de la Loi de Dieu. Or tout changement humain de la Loi divine est non pas, comme vous dites, une «modification NON-ESSENTIELLE» mais véritablement UN SACRILEGE aux yeux de Dieu, ce qui ne peut rien amener de bon, tout au contraire !

Des exemples de conséquences, suite à des modifications ou sacrilèges faits de main d’homme que l’Histoire nous rapporte : croisades, guerres de religions (en France, en Irlande etc.), antisémitisme avec tout son cortège d’horreurs etc. Or ni Dieu ni Jésus n’ont été à l’origine de ces choses-là ! Il suffit d’ouvrir la Bible pour en juger. Mais veut-on connaître la vérité à ce sujet ? Question essentielle...

Juste une parenthèse qui me vient à l’esprit : c’est au nom justement de ce terme terrible de «non-essentiel» que des commerces en France, lors de la crise sanitaire de 2020-2022, ont été fermés privant ainsi SANS RAISON AUCUNE des hommes et des femmes, des familles entières, de leurs gagne-pains. LE gagne-pain considéré et qualifié à ce moment-là par le gouvernement de NON-ESSENTIEL !!! Et ce n’est pas la petite aide de l’État qui a aidé ces gens car elle n’a servi qu’à payer les charges FIXES (donc pas la nourriture, ni les besoins essentiels en énergie, vêtements etc.). Conséquences de ces considérations humaines : naufrage financier et économique de beaucoup de commerçants avec à la clé détresse, désespoir jusqu’au suicide pour certains. Mais… Mais OMERTA sur la chose.
C’était une parenthèse par rapport à votre terme quand ce terme a servi en France à justifier l’injustifiable.
Georges, ne prenez pas ce que je dis comme une attaque personnelle contre vous. Je ne fais que réagir à ce terme qui m’a rappelé bien des choses. C’est tout.

Nous ne devons rien ajouter ET rien retrancher à la Parole de Dieu. Le faire, c’est juger Dieu incapable d’anticiper les choses, par conséquent c’est se faire Dieu à la place de Dieu. Grave, non ?

Le contrat d’alliance divine établi au Sinaï entre Dieu et le peuple d’Israël, où le Temple de Jérusalem avec le sacerdoce lévitique étaient au centre, n’existe plus. C’est, semble-t-il, tout à fait clair et acquis pour vous. Mais…
Mais Dieu, qui avait déjà tout ANTICIPE avant la destruction du Temple en 70, CAR il est Dieu et non pas homme, n’a absolument pas eu besoin du moindre petit coup de pouce humain. En effet, il avait déjà mis en place et établi d’avance UN NOUVEAU contrat divin qui a été scellé par le SANG du Messie Yeshoua (gr. Jésus) versé à la croix de Golgotha pour le pardon de nos péchés, contrat où le service pour nous se fait au Ciel, dans le Temple divin céleste, par Jésus, ressuscité et devenu Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek (cf Psaume 110, 4 ; Hébreux chap. 6, v. 20 ; chap. 7).

Nota bene : Une chose importante dans la LOI DIVINE : Un contrat avec Dieu est TOUJOURS scellé par LE SANG. Vérifiez dans la Thora. Par conséquent, à partir de ce fait, ma question : Quel SANG, et de qui, et lors de quelle cérémonie, a été versé pour sceller et déclarer l’élaboration du Talmud de Babylone comme ouvrage et œuvre d’inspiration et de volonté divine ?

Ce NOUVEAU contrat divin messianique est ouvert depuis lors à QUICONQUE veut faire alliance avec Dieu à SES conditions à Lui, en CROYANT ce que Dieu dit au sujet du Messie, Jésus. Et ce n’est plus désormais une affaire collective mais individuelle. Ce qui signifie, concernant les Juifs, que l’on n’est plus Juif, c.-à-d. lié à Dieu, MALGRE SOI mais en connaissance de cause, par la FOI, et ce de manière LIBRE et ECLAIREE.

La Bible, partie notamment «Nouvelle Alliance» ou «Nouveau Testament», donne à chacun - Juif et Non-Juif - par rapport à ces choses-là, toutes ESSENTIELLES car toutes DIVINES, la possibilité non seulement d’en avoir connaissance mais encore de faire la démarche que chacun voudra faire...