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mercredi 13 avril 2022

RadioJ du 8 avril 2022 : Attentat de Tel-Aviv et les difficultés du gouvernement

 

RADIOJ : Journal du 8 avril 2022

ATTENTAT DE TEL-AVIV ET LES DIFFICULTÉS DU GOUVERNEMENT

Jacques BENILLOUCHE au micro d’Ilana FERHADIAN

           


          Un attentat a encore eu lieu jeudi soir par un terroriste armé venu directement de Djénine. Il a réussi à passer inaperçu parce que, sans être accusé de délit de sale gueule, par rapport à d'autres Palestiniens, le terroriste avait un facies d'un israélien juif moyen. La question peut certes se poser sur la facilité de franchir librement la frontière de Cisjordanie. La ligne de démarcation est perméable car elle permet le passage d'ouvriers clandestins utiles dans certains chantiers. Mais il est impossible de mettre un policier derrière chaque Arabe. 



Le terroriste de Dizengoff

Emission partie 1/2 Le terrorisme


Emission partie 2/2 Difficultés du gouvernement



        La seule solution est de rétablir les gardes à l’entrée des cafés, des restaurants, des supermarchés pour dissuader les kamikazes d’agir. Cette solution créé un climat de suspicion désastreux auprès de la population avec l’idée que le risque est permanent. En revanche, il faut essayer de comprendre comment des jeunes arabes de 30 ans sacrifient leur vie pour une cause perdue sachant qu’ils ont la certitude de toujours trouver la mort au bout du chemin face à une police qui veille.



            Sous prétexte que Netanyahou n’est pas au pouvoir, l'opposition accuse le gouvernement de faiblesse alors que les services sécuritaires et l’armée font tout pour protéger la population qui leur fait confiance. Au lieu de systématiquement pérorer sur la gauche au pouvoir alors qu’ils ne sont que 10 députés, il faut se rendre à l’évidence que le problème n'est ni de droite et ni de gauche mais israélien. Les services de sécurité, peu suspects d’agir en politiciens, affirment qu’ils sont démunis face à un terroriste seul déterminé. Le passé nous a montré que Netanyahou était aussi désarmé. On peut reprocher beaucoup de choses à ce gouvernement mais pas d’être laxiste sur le plan sécuritaire.

Les deux victimes Tomer Morad et Eitam Megini


Sans remonter très loin dans les archives citons les derniers attentats qui ont marqué le précédent régime. 5 mai 2021, carrefour de Tapuah,1 mort. 20 décembre 2020, Tal Menashe 1 mort. 26 août 2020, Petah Tikva 1 mort. 17 septembre 2019, Ashkelon 1 mort. 23 août 2019, Dolev 1 mort. 7 août 2019, Migdal Oz 1 mort. 5 mai 2019   Sud 4 morts. 17 mars 2019 Ariel 2 morts. 2 février 2019, Forêt Ein Yael 1 mort. 9 décembre 2018 Ofra 1 mort. La liste est longue d’attentats durant cette décennie mais, une certitude, tous les gouvernements ont agi avec responsabilité dans l’intérêt de la population. Accuser les services de sécurité d’être à la solde de politiques est dénué de sens.

Idit Silman


Cet attentat intervient alors que le gouvernement vient de perdre sa majorité qui est passé de 61 à 60, voire 59 après le départ d'Idit Silman et d'Amichai Chikli. Ce n’est pas pour autant la fin de cette expérience. Déjà, Bennett a pris les devants en décidant d’exclure de son parti Amichai Chikli qui, depuis le début de la mandature, a toujours voté contre le gouvernement. Ce député de Yamina ne pourra pas, selon le règlement de la Knesset, voter la censure et sera interdit de se présenter aux prochaines élections sur la liste de l’un des partis actuels de la Knesset. Il devra créer en revanche un nouveau parti. Mais l’expérience a montré que les félons avaient beaucoup de mal pour se faire réélire dans une nouvelle structure.

Mathématiquement, l’opposition ne peut pas recueillir 61 voix pour voter une motion de censure. Le Likoud (30 sièges), Shass (9), UTJ (7) et Sionistes religieux (6) regroupent 52 sièges et 53 en ajoutant la voix d’Idit Silman. Il manque 7 voix pour la motion de censure et même si l’on rajoute les 6 députés arabes, le compte n’y est toujours pas. En conséquence, sauf grande défection d’un autre parti, le gouvernement peut fonctionner même s’il est minoritaire. Certes, certaines lois exigeant une majorité ne pourront pas être votées mais en 1992, Itzhak Rabin avait tenu bon avec son gouvernement minoritaire. Sauf surprise de dernière minute, de nouvelles élections n’auront pas lieu en 2022 au grand dam de Netanyahou qui devra encore agir dans les coulisses pour convaincre d’autres députés à le rejoindre. 

1 commentaire:

Georges Kabi a dit…

Le gouvrnement actuel ne peut pas tomber, mais il ne peut non plus agir. Toute une serie de lois, certaines souvent cruciales, ne pourront pas passer, car elles exigent une majorite absolue, soit 61 vix alors que la coalition n'en 58. Les futurs deserteurs viendront probalement des 2 petits partis religieux qui siegent au gouvernement, celui de Bennett rt celui de Saar. Et la coalition ne peut pas compter sur la neutralite de la Liste Unifiee arabe, cette erniere ayant affirme le lendemain des dernieres elections, qu;elle ne soutiendrait aucune coalition "sioniste" Enfin, le remplacement de Bennett par Lapid pousssera les deputes religieux de la coalition e passer a l'opposition et persuadera Gantz qu'il pourrait devenir Premier Ministre chez Bibi.
Bref, on n'est pas sorti de l'auberge.