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mardi 5 octobre 2021

Duvdevan ou les braves d'Israël par Albert NACCACHE

 

DUVDEVAN OU LES BRAVES D'ISRAËL


Chronique d’un papy flingueur Albert NACCACHE






L'unité 217, surnommée Duvdevan (en hébreu : דובדבן; la cerise) est une unité d'élite de l'armée israélienne dont la devise est : (en hébreu : כִּי בְתַחְבֻּלוֹת, תַּעֲשֶׂה-לְּךָ מִלְחָמָה) «Car vous mènerez la guerre avec stratégie et la victoire viendra de l'excellence de vos conseillers». (Livre des Proverbes 24 : 6)



Une cellule du Hamas liquidée

Forces spéciales de la police des frontières à Djénine


Des affrontements ont eu lieu entre les forces israéliennes et des hommes armés palestiniens lors de cinq raids nocturnes menés par une unité d'élite de Duvdevan et la police des frontières qui visaient à capturer les membres d’un vaste réseau terroriste du Hamas dans toute la Cisjordanie. Les échanges de tirs ont eu lieu le dimanche matin 26 septembre avant l’aube, lors des opérations d'arrestation menées à travers la Cisjordanie.

Echanges de tirs entre les forces israéliennes et des hommes armés palestiniens

      Cinq hommes armés palestiniens ont été tués dans ces affrontements. Plusieurs membres de la cellule du Hamas ont été arrêtés, des armes et explosifs ont été saisies. Un officier de Tsahal et un soldat, grièvement blessés lors des combats, ont eu la vie sauve grâce à la présence d’esprit de leur ambulancier.  Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Aviv Kohavi, a déclaré que le raid contre le Hamas en Cisjordanie avait déjoué les attaques terroristes majeures imminentes, prévues contre les principales villes israéliennes.

Soldats israéliens près de Djénine


La presse arabe parle aussitôt d’assassinat : «L’occupant israélien assassine cinq résistants palestiniens» [1]. Palestine occupée (QNN) « Les forces d’occupation israéliennes ont abattu cinq combattants de la liberté palestiniens lors de raids en Cisjordanie occupée à l’aube de dimanche matin, selon des sources médicales et locales. 26 septembre 2021». [2]

Le lobby palestinien en France prend naturellement le relai : «Israéliens Assassins» [3]

Par Ziad Medoukh : «Un vrai massacre ! Horrible ! L’armée israélienne a assassiné cinq palestiniens, trois à Jérusalem et deux à Jénine en Cisjordanie occupée ce dimanche 26 septembre 2021. Ils ont été tués par une armée criminelle parce qu’ils sont palestiniens. Un vrai massacre contre un peuple isolé ! Horrible ! Et ça continue !» 

Capjpo Europalestine «cinq palestiniens assassinés à Jérusalem et près de Jénine» 26 septembre 2021. «L’armée d’occupation a assassiné 5 Palestiniens…Il faut que cela cesse ! Il faut en finir avec l’impunité d’Israël ! Il faut arrêter la main de l’assassin !»

AFPS «Il faut retirer son permis de tuer à Israël«La Palestine occupée a connu ce 26 septembre un dimanche sanglant : 5 assassinats lors d’intrusions d’une extrême violence…

Ces violations répétées du droit international et des droits humains ne sont rendues possibles que parce que la communauté internationale, par un silence complice, donne un permis de tuer au Premier ministre israélien, Naftali Bennett. Il faut que cela cesse ! Il faut en finir avec l’impunité d’Israël ! Il faut arrêter la main de l’assassin l Comment comprendre le silence assourdissant fait autour de ces crimes ?

Détachement de commandos Barkhane


Une génération française est aussi au combat contre l’islamisme. Les soldats de Barkhane réfutent le terme. «L’héroïsme» ne fait pas partie de leur vocabulaire. Pourtant, depuis 2013 et l’engagement de la France au Sahel, bon nombre d’entre eux ont accompli des faits d’armes héroïques. Un hommage national a été rendu mercredi 29 septembre, aux Invalides, au caporal-chef Maxime Blasco, tué lors d’une opération de Barkhane au Mali. Une vive émotion a accompagné la mort de cette figure des commandos dont le «courage et l’engagement profond» sont salués par tous. «Le courage, c’est faire quelque chose contre-nature pour une noble cause». Telle était sa définition de cette vertu.

Si le combat français contre l’islamisme au Mali est bien compris, ce n’est pas toujours le cas pour celui que mène Israël. La presse française reprend souvent le narratif palestinien avec les colons juifs en Judée ! et les bébé-colons. Elle insiste sur le déséquilibre des forces en présence. Cependant Israël a le droit et le devoir de défendre sa population contre le terrorisme.

Faut-il se laisser massacrer pour respecter un prétendu équilibre des forces ? Pour bien évaluer le rapport de forces, il faut prendre du recul et se souvenir de la dangerosité de l’axe chiite Iran-Syrie-Irak-Hezbollah soutenu par la Russie.

Le préjugé anti-israélien est enraciné. Il faut produire un film anti israélien ou défendre les Palestiniens pour gagner une notoriété en Occident ;

- comme c’est le cas pour le dernier documentaire sur Lea Tsemel «Advocate» (des Palestiniens)  qui vient de gagner l’Emmy Emmy Awards 2021.

- ou le film «Le genou d’Ahed» du réalisateur israélien Nadav Lapid  qui obtint le prix spécial du Jury de Cannes en 2021 -

Liliane Messika écrit dans Causeur 30 septembre 2021 : «Un bon film israélien est-il un film anti-israélien?. Le prix de la notoriété. Nadav Lapid, c’est son nom, savait que le talent ne suffirait pas, même s’il en avait beaucoup. En revanche, il comprit qu’il pouvait gagner les cœurs de la moitié de la planète en diffamant son pays. Sa capacité de dénigrement lui valut des prix internationaux, dont le Prix spécial du Jury à Cannes, en 2021, pour «Le genou d’Ahed» sorti sur les écrans français la semaine dernière. De quoi le Prix du Jury 2021 à Cannes est-il le nom ? La distinction cannoise récompense «la guerre par d’autres moyens», qui a pour objectif d’isoler l’État juif parmi les nations, comme les individus juifs l’ont été dans les nations d’avant-guerre.

En rédigeant mon papier, je me suis souvenu d’un article de Chantal Rayes publié le 18 juillet 2000 dans Libération, dont voici un extrait : «Baalbeck Autocensure sur le  Cantique des cantiques. Un récital du festival a été corrigé après des réactions antisionistes.

«Le Festival international de Baalbeck s'est ouvert, le 7 juillet, sur une fausse note. La cantatrice libanaise Fadia Tomb el-Hage, accompagnée de l'orchestre de Boulogne-Billancourt, prêtait sa voix au Cantique des cantiques, tiré de l'Ancien Testament. Dès l'entracte, quatre députés de Baalbeck, dont un du Hezbollah, fer de lance de la résistance à «l’ennemi sioniste», et le ministre de la Défense, se retirent en signe de désaveu. Ils dénoncent, non pas la tonalité un chouia érotique du texte, mais une trahison : alors que le Sud vient d'être libéré, en mai, que «le Liban se glorifie de ses martyrs», voici qu'on chante Salomon, roi d'Israël (quand bien même il le fut avant 1948) au XIe siècle avant J.-C. Ce Salomon qui, en outre, «s’est fait faire un palanquin de bois du Liban», entouré de «soixante braves d'entre les braves d’Israël». Une indignation d’«évidente mauvaise foi», selon le grand quotidien al-Nahar. «À moins que ces messieurs n'aient cru qu'on chantait pour Tsahal», raille Elias Khoury, écrivain, rédacteur en chef du Moulhaq, le supplément culturel du Nahar. Alors que l'Église stigmatise une «atteinte inacceptable à la sacralité de la Bible et aux croyances chrétiennes», les députés qualifient l'œuvre de «suspecte». «Quelle œuvre ? La Bible ? Le Coran ? La Torah ? Selon ce principe, il faudrait censurer tous les livres saints», s'indigne un intellectuel. Des poursuites ont été réclamées contre les responsables. Pourtant, pressé d'étouffer la polémique, les organisateurs du festival et les artistes avaient déjà fait machine arrière, rectifiant, dès le lendemain, cette «erreur involontaire».  Jérusalem est remplacé par nationaliste et Salomon par le roi. Les braves d’Israël, eux, restent des braves. Une démarche très critiquée. «Céder au chantage des imbéciles, c'est accepter l'accusation de trahison, s'insurge Elias Khoury. Il fallait prendre le risque de mettre en péril le récital, voire le festival tout entier. Au nom des libertés. Car la censure, la répression sont désormais la norme et la liberté, l'exception. Dans la presse libanaise, seul le Nahar a dénoncé l'assaut des députés»

Cantique des Cantiques


Je vous laisse découvrir le Cantique des cantiques chapitre 3 : 5-8 :

«5 Je vous en conjure, ô filles de Jérusalem, par les biches ou les gazelles des champs : n’éveillez pas, ne provoquez pas l’amour, avant qu’il le veuille !

6 Qu’est-ce ceci qui s’élève du désert comme des colonnes de fumée, mêlées de vapeurs de myrrhe et d’encens et de toutes les poudres du parfumeur ?

7 Voyez, c’est la litière de Salomon ! Elle est entourée de soixante braves, d’entre les héros d’Israël ;

8 ils sont tous armés du glaive, experts dans les combats ; chacun porte le glaive au flanc, à cause des terreurs de la nuit»

J’ai trouvé une grande ressemblance entre les combattants de Duvdevan et les braves qui entouraient le palanquin de Salomon.  es soixante braves, d’entre les héros qui sont la gloire d’Israël et qui assurent la pérennité du peuple juif.

 

[1] Al-Jazeera, 27 septembre 2021

[2] Al-Quds News Network

[3] Publié par Jean-Pierre | 26 Sep 2021 | Palestine

 

3 commentaires:

Marianne ARNAUD a dit…

Monsieur Naccache,



Je vous remercie de l’hommage que vous rendez ici, au «caporal Maxime Blasco » et qui plus est, dans un article consacré aux « Braves d’Israël » !

Je vous renvoie à sa fiche Wikipedia :



https://fr.wikipedia.org/wiki/Maxime_Blasco



Ce qui m’étonne c’est que ce valeureux soldat qui s’est illustré à maintes reprises ces dernières années, sur les zones de combat, par ses actes de courage, ait dû attendre d’être mort pour être promu au grade de …sergent !



Très cordialement.

Georges Kabi a dit…

Madame Arnaud, il est de tradition dans l'armee israelienne qu'un de ses membres tombes au combat soit promu au grade suivant. Peut-etre que la France a adopte cette mesure, qui me semble parfaitement appropriee.

Marianne ARNAUD a dit…



Monsieur Kabi,


Effectivement, en France aussi les soldats valeureux sont promus au grade supérieur après leur mort.

Mais Maxime Blasco est resté toute sa vie un soldat du rang, et l’est encore resté après sa mort.

Pourtant, et étant donnés ses états de service, je pense qu’il aurait pu être promu de son vivant au moins deux fois, en 2018 et 2019 - où il s’est « illustré » selon l’armée française - ce qui lui aurait permis d’atteindre le grade d’adjudant, c’est-à-dire d’être compté parmi les sous-officiers après sa mort.

Cordial merci pour votre réponse.