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lundi 15 février 2021

La peur, outil d'asservissement par Maxime TANDONNET

 

LA PEUR, OUTIL D’ASSERVISSEMENT


Par Maxime TANDONNET



La peur est dans l’air du temps. Elle s’exprime partout, et à tout propos. Les prédictions climatiques des experts sont effroyables : 50° l’été pendant deux mois en France en 2100. On imagine aisément le tableau : sécheresse, désertification, famines… La météo qui a tant de mal à formuler des prévisions fiables à l’horizon de deux semaines connaîtrait avec précision le temps qu’il fera dans 80 ans ? En 1970, avec autant d’aplomb, le Club de Rome prévoyait l’épuisement du pétrole et des matières premières dans 20 ans grand maximum…



Chantal Delsol

L’épidémie de covid-19 se prête à toutes les manipulations de la peur collective. Les supposés experts et scientifiques abonnés aux télévisions se livrent à une surenchère permanente : «On est au bord du précipice», hurle une savante de plateau. «La situation n’est pas inquiétante, elle est terrorisante», ajoute une autre sommité. Toute sortes de «variants» sèment la terreur anglais, sud-africain, brésilien. Le pouvoir politique surjoue sur le climat de peur ainsi engendré. Avec une sorte de jubilation de toute puissance, il promène l’opinion : un jour il est question de «confinement très serré» c’est-à-dire d’enfermement autoritaire et arbitraire de la population, le lendemain de confinement reporté sine die puis désormais de «possibilité de non confinement». Pauvre pays, ainsi balloté par ses dirigeants…

Alors, pourquoi ce goût de la peur qui écrase notre époque ? Comme l’explique Mme Chantal Delsol dans un article lumineux publié par le Figaro, il n’est pas d’instrument de domination ou d’asservissement plus puissant que la peur : «La peur est un merveilleux instrument de pouvoir […] Dites à quelqu’un que sa vie est en jeu, et il vous obéira comme un esclave. Depuis l’Antiquité tous les tyrans règnent par la peur, et celle-ci forme la raison principale de ce qui n’a pas de vraie raison, à savoir la prise de pouvoir en situation exceptionnelle. C’est parce que les gens redoutent des catastrophes qu’ils se donnent des dictateurs. C’est parce qu’ils tremblent qu’ils acceptent toutes sortes de directives ahurissantes, inutiles, ou mortifères, qui autrement les auraient fait sortir de leurs gonds. Les gouvernements savent très bien tout cela, même s’ils ne sont pas faits de l’étoffe tyrannique».

4 commentaires:

Véronique Allouche a dit…

Un article qui pourrait être largement transposé à l’état d’Israël car ici, bien plus que la peur c’est l’autoritarisme à outrance qui prévaut. Un projet de loi est en cours qui prévoit pour les non vaccinés l’interdiction d’entrée aux restaurants, aux centres commerciaux, aux boîtes de nuit et aux centres culturels en général. On demande également aux grandes sociétés de bien vouloir faire vacciner leurs salariés sous peine de licenciement. L’aéroport ayant fermé du jour au lendemain, des centaines d’israéliens sont bloqués à l’étranger, pas de rapatriement pour eux, personne pour leur venir en aide.
Je n’ose imaginer les commentaires que ferait Monsieur Tandonnet si pareil programme s’appliquait en France....

ingrid Israël-Anderhuber a dit…

L’explication de Chantal Delsol à votre question «Pourquoi ce goût de la peur qui écrase notre époque ?»: «C’est parce que les gens redoutent des catastrophes qu’ils se donnent des dictateurs. C’est parce qu’ils tremblent qu’ils acceptent toutes sortes de directives ahurissantes, inutiles, ou mortifères, qui autrement les auraient fait sortir de leurs gonds. Les gouvernements savent très bien tout cela, même s’ils ne sont pas faits de l’étoffe tyrannique»
Non ! N’inversons pas les rôles. En effet, ce ne sont pas les gens qui se donnent des dictateurs (par «goût de la peur» !) mais ce sont les gens qui, portés ici démocratiquement au pouvoir, finissent par profiter de l’occasion pour dominer les autres et les asservir, notamment au moyen de l’outil de la peur, et ce parce ce sont eux qui ont pris goût au pouvoir et à tout ce qui l’accompagne, oubliant tout simplement qu’ils avaient été élus non pas POUR ÊTRE SERVIS mais POUR SERVIR.

À ce sujet, la Bible nous donne le bon exemple à suivre, dans le passage suivant : «Alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de Jésus avec ses fils, et se prosterna, pour lui faire une demande. Il lui dit : Que veux-tu ? Ordonne, lui dit-elle, que mes deux fils, que voici, soient assis, dans ton royaume, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche. Jésus répondit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire ? Nous le pouvons, dirent-ils. Et il leur répondit : Il est vrai que vous boirez ma coupe ; mais pour ce qui est d'être assis à ma droite et à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu'à ceux à qui mon Père (Dieu) l'a réservé. Les dix, ayant entendu cela, furent indignés contre les deux frères. Jésus les appela, et dit : Vous savez que LES CHEFS DES NATIONS LES TYRANNISENT, ET QUE LES GRANDS LES ASSERVISSENT. Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme (lui, Jésus) est venu, NON POUR ÊTRE SERVI, MAIS POUR SERVIR et donner sa vie en rançon pour le pardon des péchés.» (Matthieu-Levi, chap. 20, v. 20-28)

Par rapport à ce texte, Maxime Tandonnet, dominer les autres en les asservissant notamment au moyen de la peur, c’est être faits de l’étoffe TYRANnique, c’est véritablement avoir l’étoffe de TYRANS. Chantal Delsol aurait besoin d’être éclairée sur ce point...

En fait, le problème au départ, c’est que les gens se confient en des hommes qui finissent souvent par les trahir alors que s’ils se tournaient vers l’Eternel et vers son Messie, Yeshoua (Jésus), ils expérimenteraient assurément cette parole du Psaume 91 : «Celui qui demeure sous l'abri du Très-Haut repose à l'ombre du Tout Puissant. Je dis à l'Eternel : Mon refuge et ma forteresse, Mon Dieu en qui je me confie !». Assurément.

Yaakov NEEMAN a dit…

Monsieur Tandonnet, je ne sais pas d'où vous écrivez (d'Israël ou d'Europe ?), mais ici, en Israël, en plus tout de ce que vous avez souligné, on nous a annoncé il y a quelques jours que l'Iran aura la bombe atomique dans deux ans. Voilà qui devrait rajouter à notre peur ! Eh bien non : en dépit de tout cela, les Hébreux d'aujourd'hui affichent un insolent moral. Ils gardent la tête froide. Ils ne font pas de littérature. La vie continue, avec ses surprises et ses promesses.

Jacques BENILLOUCHE a dit…

@Yaakov
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