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dimanche 24 janvier 2021

RT- : Israël approuve la construction de 780 logements en Cisjordanie

 

RT-FRANCE JOURNAL DU 18 JANVIER 2021


ISRAËL APPROUVE LA CONSTRUCTION DE 780 DE LOGEMENTS EN CISJORDANIE

Jacques BENILLOUCHE au micro de Stéphanie de MURU 

Netanyahou vient d’approuver la construction de 780 logements en Cisjordanie. C’est une décision de dernière minute avant l’arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden. Donald Trump a toujours favorisé les actions d’Israël en Cisjordanie et fermait les yeux quand il n’était pas lui-même favorable aux implantations. Netanyahou ne veut pas affronter Joe Biden dès son arrivée à la Maison Blanche et il a préféré anticiper cette décision, de dernière minute, par un fait accompli face à un nouveau président qui souhaite installer de bonnes relations avec les Palestiniens. Il est évident que cette décision ne va pas dans ce sens. Le lancement des chantiers de construction pouvait entrainer un conflit avec Joe Biden car les logements seront construits au fond de la Cisjordanie. L’UE condamne les mesures unilatérales et s’est donc opposée à cette décision qui, selon elle : «est contraire au droit international». Cependant 200 logements se trouvaient dans des avant-postes situés dans des zones non autorisées et que le gouvernement avait décidé de légaliser.

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Producteur Guillaume ASSKARI

Pendant le mandat de Trump et avec son imprimatur, Israël a construit 12.000 habitations dans les colonies en 2020, un record. Plus on construit et plus on grignote sur les terres réservées aux Palestiniens et moins on crée des conditions pour la création d’un État palestinien autonome. Près de 500.000 Israéliens occupent déjà la Cisjordanie. Mais même si c’est un fait accompli, il n’est pas certain que Biden cautionne ces constructions a postériori.

Quelque 560 nouveaux logements vont être construits dans la colonie d’Har Gilo (1.600 habitants), située entre Jérusalem et Bethléem, et quelques centaines d’autres à Beit El à proximité de Ramallah et Efrat, ainsi que dans une dizaine d’autres implantations. Certaines constructions ont un but symbolique. En effet, une centaine de logements sera construite à Tal Menashe, l'implantation où habitait l'israélienne Esther Horgen qui a été assassinée alors qu’elle faisait du jogging. Israël voulait marquer le coup. Cette décision survient un mois après la signature à Washington d’accords normalisant les relations d’Israël avec les Émirats arabes unis et Bahreïn. On ignore la réaction de ces deux pays qui avaient mis comme condition à la signature le gel des constructions.



Trump avait fermé les yeux sur l'expansion des implantations et les avait même encouragées car nombre de ses conseillers et même son ambassadeur étaient étroitement liés au mouvement de Yesha. Pendant son mandat, 27.000 logements ont été construits. Joe Biden a déjà fait savoir qu’il était opposé au développement de nouvelles constructions dans des villes nouvelles.

                 Cette précipitation de Netanyahou a aussi des raisons purement électorales à quelques semaines des élections législatives du 23 mars. Cette décision intervient au moment où il en perte de vitesse dans les sondages. Il fait face à deux challengers issus de son parti : Naftali Bennett, leader de la droite religieuse, catégoriquement opposé à l'établissement d'un État palestinien en Cisjordanie.  L’autre défi est tenu par Gideon Saar, qui vient de quitter le Likoud et qui laboure les terres de la droite radicale. Dans les sondages ils risquent d’être au coude à coude. 

Netanyahou et la droite radicale
       

       Sur le papier, bien que Netanyahou arrive en tête de tous les partis avec au moins 32 sièges sur 120, aujourd'hui il ne sera pas en mesure de constituer une coalition de 61 députés.  Ces constructions ont donc pour but d’attirer à lui l’extrême-droite et ses trois micro-partis afin d’assécher les partis de de ses concurrents en attirant à lui les éléments favorables aux implantations. Mais un paradoxe subsiste. Alors qu’il draguait littéralement les populations arabes israéliennes pour qu’elles votent pour lui, il risque de les rendre frileuses devant des décisions qui pénalisent les Palestiniens.   




3 commentaires:

Philippe BLIAH a dit…

Sans rentrer dans aucune polémique je pense que l'Israel d'aujourd'hui n'est plus le meme que l'Israel d'il y'a huit ans sous Obama .Israel est devenu une puissance régionale économique incontournable avec laquelle il faut compter que cela plaise ou pas. Israel aura certainement des relations moins cordiales ,plus difficiles -en principe- avec l'administration Biden, subira des pressions certes mais devrait pouvoir les contourner ou temporiser . L'Iran des mollah a réussi à survivre dans une situation dramatique en tenant tete aux USA . On verra bien ce qui se passera pour Israel si ses dirigeants estiment que ces pressions mettent stratégiquement le pays en danger ,mais je reste persuadé qu'Israel n'acceptera pas un saut dans l'inconnu pour faire plaisir aux desiderata présentant un caractére dangereux comme par exemple ceux de nos "amis" européens si toutefois une administration américaine sous l'influence de l'aile gauche du parti démocrate jugeait utile de s'y associer.

Yaakov NEEMAN a dit…

On vit dans un système où l'effet d'annonce d'une information est plus important que ce qu'elle entend implémenter dans la réalité. En donnant son feu vert à la construction de 780 logements, Bibi veut simplement dire à l'extrême-droite nationaliste : "Voyez, je ne vous oublie pas". Mais il serait intéressant de savoir combien de temps, de mois, voire d'années vont s'écouler entre cette déclaration et la remise des clés aux futurs habitants de ces fameux 780 logements...
Comme l'écrit Norman Bailey, un journaliste de GLOBES qui ne manque pas de bon sens, tout le monde sait bien que la Judée-Samarie (que par soumission à l'ordre dominant on persiste à vouloir appeler Cisjordanie) appartient à Israël. Dans cette région, juifs et arabes pratiquent le jeu de GO, où le gagnant est celui qui réussit à entourer les pions de l'adversaire. Par contre, moi ce qui m'intéresserait de savoir, c'est à partir de quand la densité démographique dans certaines zones d'Israël va pousser la population à emménager ailleurs. Pour l'instant, les juifs acceptent de vivre dans des villes de plus en plus denses, où il est difficile de circuler et de respirer. Personne ne semble se préoccuper du coût social et sanitaire de cette situation. La Galilée et le Néguev, tranquilles périphéries, se nourrissent de promesses de développement, renouvelées à chaque consultation électorale. Actuellement, notre modèle de développement urbain, c'est Hong-Kong. C'est lamentable.

2 nids a dit…

Je reprends la fin de cet article car qu'es ce qui pénalisent les Arabes de "palestine"..?
Ils vont surtout travailler pour ces constructions et gagner de l'argent pour ce nourrir..alors ou est le problème?
Tôt ou tard, des millions de Juifs peuvent venir s'installer en ISRAEL, il faudra bien trouver une solution...
ISRAEL doit continuer à gouverner son pays sans ce soucier des marionnettes élues aux U.S.A, c'est avant tout l'administration américaine qui donne le là et donc ISRAEL n'a pas de soucis à ce faire..l'histoire est écrite !
Restons optimiste malgré la situation compliquée de ce Monde...