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dimanche 28 juin 2020

Le choix entre une presse libre et la dictature en Israël




LE CHOIX ENTRE UNE PRESSE LIBRE ET LA DICTATURE EN ISRAËL 

Copyright © Temps et Contretemps
            
Amnon Abramovitch au visage brûlé

Dans quelle sorte de pays vit-on pour empêcher un journaliste, Amnon Abramovitch, de faire son métier et d’être menacé par la foule ? Il couvrait une manifestation de la Droite contre la Cour suprême, le 23 juin à Tel-Aviv, pour la chaîne 12 de la télévision. Il a été traité de "traitre et de misérable" comme un vulgaire délinquant. Il n'a dû son salut qu'à l'intervention de la police qui l'a protégé et escorté vers la sortie.

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Et pourtant, Amnon est un vrai héros de guerre. Durant la guerre de Yom Kippour, il avait été mobilisé en tant que réserviste et avait combattu comme conducteur de char au sein du bataillon 409 de la brigade 600. Le 9 octobre 1973, quatrième jour de la guerre, il avait été blessé dans des combats dans la zone du canal de Suez et gravement brûlé au visage et au corps. Malgré cela, il avait continué à conduire son tank pour sauver son équipage. Pour son courage et son dévouement dans le cadre de sa mission, il avait été décoré par le chef d'État-major de Tsahal.
Certes, il est critique vis-à-vis du gouvernement et alors ? Faut-il que les journalistes soient tous des idolâtres de Bibi ? Faut-il que les opposants démocrates finissent à la potence ou lynchés par la foule ?
Honte à ceux qui veulent l’intimider pour le faire taire. La presse est la seule institution libre et la seule garante de la démocratie. Si elle ne peut plus s’exprimer, c’est que le pays est devenu une dictature ! Voir un journaliste escorté par la police me fait vomir. Je ne suis pas venu en Israël pour voir cela !


         Le président Reuven Rivlin a condamné l’incident dans un tweet : «Nous ne devons pas accepter de tels comportements. Aucun journaliste ne devrait avoir besoin d’une sécurité alors qu’il accomplit son travail, quelles que soient ses opinions. Ne vous contentez pas de fermer les yeux. Ce n’est pas la voie du peuple israélien». 

        Le ministre de la Défense Benny Gantz a également dénoncé l’incident : «Vous pouvez être en désaccord, vous pouvez avoir des différences, mais il est strictement interdit de menacer les journalistes. Une presse libre est la pierre angulaire d’un pays démocratique et pluraliste».
Yair Lapid
        Le chef de l’opposition, le député Yair Lapid, du parti Yesh Atid-Telem, a tweeté : «Bibi n’est-il pas également lié à cela ?» en faisant référence aux attaques du premier ministre contre les médias, qu’il accuse de faire équipe avec la police et les procureurs afin de le chasser du pouvoir avec plusieurs enquêtes pour corruption.
          En revanche, aucune voix ne s'est élevée à droite pour condamner le comportement de la foule vis-à-vis du journaliste.


1 commentaire:

2 nids a dit…

c'est vraiment une triste situation pour ISRAEL et on est loin du rassemblement des "12 tribus d'ISRAEL", ce n'est pas un bon signe pour l'avenir, c'est même une énorme erreur ! et un manque de respect de soi-même, c'est devenu une véritable épidémie...