LA FRANCE
PARTICIPE AU GRAND EXERCICE AÉRIEN EN ISRAËL
Par Jacques BENILLOUCHE
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Blue Flag 2013 |
L'exercice
Blue Flag 2017, le plus grand exercice aérien international dans l’histoire des
forces aériennes israéliennes, verra la participation des États-Unis, de la Pologne,
de l'Italie, de la Grèce, de l’Inde, de la France et de l'Allemagne. Les
exercices, baptisées Drapeau bleu, couleurs nationales israéliennes, sont bisannuels et ont lieu depuis 2013. L'Inde,
la France et l'Allemagne participent pour la première fois aux manœuvres
organisées par Israël tandis que l’on notera l’absence remarquée de la Turquie,
longtemps l’alliée la plus fidèle dans la région, qui n’est plus en odeur de
sainteté en Israël.
Ces
manœuvres aériennes israéliennes dureront deux semaines. Elles prendront cette
année une ampleur inédite car sept nations ont été invitées à y participer, ce
qui en fera le plus grand exercice militaire aérien de l’histoire du pays avec
une centaine d'avions militaires. Pour la première fois, Indian Air Force défilera
avec ses Sukhoï Su-30MKI.
Equipe indienne |
Le
général de brigade Richard Hinch, qui dirige le département des Affaires
internationales au sein de l’armée de l’air israélienne, explique la portée de
l’événement : «La situation est extrêmement grave autour de nous.
Les Russes se trouvent là. Et les forces de beaucoup de pays traversent le ciel
de la région pour opérer en Syrie». Au cours de cet exercice il veut mettre
à l’épreuve les capacités des forces aériennes israéliennes dans les combats
aériens, les frappes contre les cibles terrestres et l’interception des missiles
sol-air.
Base d'Ouvda |
Les
avions étrangers sont arrivés à la base d’Ouvda, situé en plein désert à une
cinquantaine de kilomètres au nord-ouest d’Eilat, avec un millier de personnes
constituant des pilotes, des représentants, et du personnel technique et
administratif. Tous les avions invités voleront aux côtés des escadrons
israéliens durant l’exercice. L'objectif consiste à simuler des scénarios de
combat extrêmes et des vols de coalition aussi réalistes que possible.
La
première semaine permettra aux équipages internationaux de faire connaissance.
Le travail sérieux commencera au cours de la deuxième semaine durant laquelle des
scénarios complexes et des vols de coalition seront répétés. Pour plus de
réalisme un escadron israélien, «Flying Dragon», jouera le rôle de l'escadron
agresseur en simulant les forces ennemies, via des avions, des batteries SAM
(missiles sol-air) et des Manpads (Systèmes de défense aérienne portatifs).
L'exercice
de qualité et très fidèle à la réalité, est dirigé par le lieutenant-colonel
Nadav, commandant du 133ème escadron qui exploite des avions de combat
F-15 : «C'est une étape importante dans nos relations avec les
forces aériennes internationales, dont certaines arrivent en Israël pour
s'entraîner pour la première fois, ce qui nous permettra de continuer à
coopérer avec ces forces à l'avenir». Israël alignera en plus de l'escadron
«Baz» de F-15, de l'escadron «Sufa» de F-16I et de deux escadrons «Barak»
de F-16C/D, des avions de transport tactique, des hélicoptères et des drones.
Mirage 2000D |
Les
forces aériennes américaines, helléniques et polonaises sont arrivées avec des
chasseurs F-16 ; les Français avec des Mirage 2000D ; les Allemands
avec des jets Eurofighter Typhoon; les Italiens avec des variantes du
chasseur Panavia Tornado et les Indiens avec un Super Hercules C-130J.
Outre
l'avantage tactique obtenu par l'entraînement avec des centaines de membres
d'équipage internationaux, des avions et des systèmes d'armes, Tsahal bénéficiera
également d'un avantage stratégique. Selon le lieutenant-colonel Guy, chef
de la section de la formation à la Division aérienne : «L'aviation
israélienne a deux objectifs principaux dans l'exercice. Le premier est
d'améliorer la préparation opérationnelle de toutes les forces aériennes
impliquées via une expérience d'entraînement mutuel de qualité tout en créant
un terrain fertile pour l'apprentissage mutuel. Nous considérons chaque
participant comme un ambassadeur. L'une des façons les plus significatives
d'améliorer les relations internationales et de relier les pays est de créer
une coopération militaire. Tsahal est la vitrine d'Israël. La rencontre entre
les forces aériennes est une partie inséparable de la formation de relations
fortes et continues avec d'autres pays, proches ou lointains».
Rafale |
La
présence française, pour la première fois à cet exercice, sera très appréciée en Israël. Elle
permettra de contredire les divagations de certains sites de caniveau qui osent
publier : «La Macronie réaffirme son soutien à la destruction
d’Israël (à la nucléarisation de l’Iran pour être précis)». En
revanche une certaine déception car le Rafale, l’avion de combat multi rôle
développé par Dassault aviation, ne volera pas à l’occasion de cet exercice. Les
mauvaises langues prétendent que la France ne voulait pas exposer son avion trop près des yeux des aviateurs et des industriels israéliens, secret de fabrication oblige.
3 commentaires:
La non-participation du Rafale francais me rappelle les atermoements des USA concernant leur ambassade, La Franca a vendu des Rafale a l'Egypte et n'a pas laisse tomber les bras d'une eventuelle vente a l'Iran.
Amusant d'apprendre que la France participe à ce genre de manoeuvres communes lorsqu'on se souvient-pour qui conserve la mémoire-que Michéle Alliot Marie, ministre de la Défense du gouvernement Sarkozy, avait menacé d'abbattre les avions de Tsahal passant au dessus du Liban.
Fanfaron et Tartarin de Tarascon pas morts...Il vaut mieux en rire.
Jacques Benillouche nous présente le prochain « Exercice Commun » des Forces Aériennes.
Ce sera en Israël, et, pour la première fois, la France sera Présente lors de cet Événement qui permet à 8 Pays de travailler ensemble.
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