INFLUENCE DE L'ÉCONOMIE SUR LA POLITIQUE
Par
Jean SMIA
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L'émir du Qatar et le roi d'Arabie |
Afin de contrer
l'expansionnisme des Chiites iraniens, l'Arabie Saoudite et le Qatar ont aidé
au soulèvement des libérateurs de la Syrie. La facilité avec laquelle un
mouvement de mécontentement social populaire s'est procuré des armes, capables
de répliquer à une armée régulière, implique forcément une aide logistique
venant de l'étranger. Car, sans cet appui, aucun mouvement de rejet populaire
ne peut perdurer devant des dirigeants politiques déterminés, ainsi qu'on le
constate à Istanbul.
La
dette de la France
D'autre part et dans
un tout autre domaine, la dette de la France décuple et est sur le point
d'atteindre 100% de son PIB. Or la dette d'un pays ne dépend que du bon vouloir
de ses créanciers. Mais il se trouve que ces créanciers, qui décideront du taux
d’intérêt de notre dette, sont pour une grande partie le Qatar et l'Arabie
Saoudite.
Est-il inimaginable
d'interpréter la précipitation avec laquelle les dirigeants français se sont
prononcés sur le problème syrien comme étant de cause à effet ? Si le discours
de la France sur la Syrie avait été aussi distant, circonspect et diplomatique
que celui de l'Allemagne, de l'Italie ou de l'Espagne, le taux d’intérêt de
notre dette aurait-il eu à en souffrir ?
Bien que plus
personne ne doute du fait que des armes chimiques aient fait des victimes en
Syrie, il n'y a, cependant, aucune preuve tangible apportée et confirmée par
les enquêteurs officiels que ce sont les forces gouvernementales qui les ont
employées. Malgré cette totale absence de preuves nous devons nous contenter de
«l'intime conviction» de nos dirigeants sur la culpabilité de l'allié
des Chiites iraniens. Et ceci nous amène à nous poser une autre question :
Bachar serait-il le coupable idéal par
défaut ?
À l'utilisation
d'armes chimiques, il faut absolument que la communauté internationale réponde
par une punition exemplaire et universelle. Cependant si les coupables
n'étaient pas les forces gouvernementales, mais les opposants : Qui, cette
communauté internationale, serait-elle allé punir ? Et comment ?
Tout ce bruit permet
d'occulter le fait que les interdictions d'armes de destructions massives ne
concernent que les guerres classiques mais n'ont pas cours dans les guerres
asymétriques. Les djihadistes en ont pleinement conscience, pendant que les
centrifugeuses centrifugent à tout va en Iran.
Faudra-t-il attendre
le premier attentat terroriste atomique pour que des mesures de préventions
sérieuses universelles soient prises ?
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