RT-25 février : Adoption d'une loi permettant d'identifier les non-vaccinés

 

RT-France : Journal du 25 février 2021

ADOPTION D’UNE LOI PERMETTANT D’IDENTIFIER LES NON-VACCINÉS

Jacques BENILLOUCHE au micro de Stéphanie de MURU

        Malgré un taux de vaccination élevé, 4,6 millions d'Israéliens ont reçu au moins une dose du vaccin Pfizer et 3,2 millions leur deuxième dose, le taux d'infection grimpe ce qui contraint le gouvernement à durcir à nouveau le confinement. Il a institué un couvre-feu nocturne pour ce week-end de Pourim afin de réduire les réunions festives. Mais le confinement a été en partie allégé car les centres commerciaux et les magasins, sauf les bars et les restaurants, sont été ouverts après le troisième verrouillage du pays contre les coronavirus. Les autorités sanitaires ont prévu un calendrier à cinq étapes pour rouvrir tout dans un délai d’un mois.

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Producteur : Guillaume Asskari

Il faut que le taux de morbidité baisse de manière sensible. Le nombre de morts oscille entre 20 et 50 par jour. Netanyahou envisage d’ouvrir tout le système éducatif et le secteur commercial dans la deuxième quinzaine de mars sachant qu’à la fin de mars tous les Israéliens éligibles seront vaccinés. Il prévoit qu’en avril, la population retrouvera une vie normale.

Depuis l'ouverture des écoles et de certaines parties de l'économie, le nombre de personnes infectées est à la hausse. Les dépistages continuent puisque plus de 4.000 personnes sont dépistées positives par jour. 770 des cas actifs du pays sont dans un état grave, dont 249 intubés. Le bilan total des morts s'élève à 5.673. Le gouvernement semble avoir été optimiste car le nombre de patients dans les services de coronavirus ne s’est pas réduit.

Des fêtards participent à une fête à la veille de Pourim, à Tel Aviv, le 24 février 2021

On découvre les conséquences de la maladie au fil des jours et des expériences. La vaccination avait été axée sur les personnes âgées et les plus de 40 ans mais on note à présent un pic chez les patients plus jeunes. 28 enfants de moins de 18 ans sont hospitalisés, dont plusieurs dans un état grave. En outre, 48 femmes sont traitées à l'hôpital, dont six dans un état critique. Le gouvernement a pris des mesures pour vacciner dorénavant les enfants de plus de 12 ans.

Cependant une certaine indiscipline persiste encore puisque, quelques minutes avant le couvre-feu, des centaines de jeunes ont organisé une fête en plein centre de Tel-Aviv. Mais le risque vient de l’étranger.  D’ailleurs l’aéroport Ben Gourion est fermé et seuls quelques vols sanitaires sont autorisés. Plus de 2.000 citoyens israéliens sont encore bloqués à l’étranger.  De nombreux voyageurs abusent. Ainsi un avion en provenance de Brooklyn, a été exceptionnellement autorisé à atterrir. Plusieurs passagers étaient munis de faux certificats de test de covid. Une première famille de 13 personnes a été expulsée vers New York, tandis que l'Autorité de l'immigration examinait de nouvelles actions contre la deuxième famille de sept personnes dont la mère est une citoyenne israélienne.

Le pays souffre d’une désinformation en ligne qui a entrainé un ralentissement soudain de la campagne de vaccination dans la population, dans les villages arabes et dans les quartiers juifs orthodoxes. On offre de la nourriture gratuite pour attirer les gens vers les centres de vaccination et on monte des tentes improvisées de vaccination dans plusieurs quartiers; si tu ne viens pas au vaccin, le vaccin viendra à toi. Malgré cela le nombre de vacciné est passé de 127.00 à 106.000 par jour. Il existe encore des réticences alors que les doses de vaccins ne manquent pas. En fait, 23% des arabes israéliens ont reçu au moins une dose du vaccin, contre 33% des juifs ultra-orthodoxes et 49% du reste de la population. 

Alors, le gouvernement a pris la décision de sévir en votant une loi qui permet d’identifier les non-vaccinés et de communiquer les noms aux organisme d’État. Par ailleurs les lieux publics ne seront accessibles qu’aux porteurs du passeport sanitaire. Certains y voient une atteinte à la liberté individuelle mais nous sommes en situation de guerre, de guerre sanitaire et toutes les mesures imposées deviennent indiscutables.