Le-vaccin-russe-spoutnik-v-developpé-par-l-institut-Gamaleya
Pendant que trois
petits pays que sont Israël, la Hongrie et la république Tchèque élaborent une
association pour produire médicaments et vaccins, alors que Tsahal sera la
première armée au monde à atteindre l’immunité de groupe, l’UE essaye de faire
oublier le fiasco de l’achat et de la répartition des vaccins et continue à se
prendre les pieds dans le tapis. On voudrait plus de vaccins, plus vite, dont
le Spoutnik-V russe qui permettrait d’augmenter et d’accélérer la vaccination.
Ce qui réduirait substantiellement le nombre de cas graves et statistiquement
la mortalité.
Container de vaccins Spoutnik V
Mais voilà, les
chefs d’État ont décidé que concernant, la Russie, la main droite doit ignorer
ce que fait la main gauche. En clair, on renforce les liens au sein de l’Otan
avec l’ami américain, America is back ! car l’Allemagne tient
absolument à préserver son statut avec les États Unis. Inutile de préciser qu’il
s’agit de faire face au seul ennemi qui est à l’Est, Moscou. Mais on voudrait
des vaccins. Ensuite, on ajoute des sanctions aux sanctions. Washington menace
les entreprises participant au gazoduc Nordstream-2 qui doit élargir ses
fournitures à l’Ouest, dont celles indispensables à l’Allemagne. Par ailleurs,
on prétend toujours se rencontrer dans le groupe de Minsk, le format de
Normandie, des forums supposés régler certains de ces conflits ! Dans le
même temps on voudrait aussi des vaccins russes.
Nombreux sont les hommes politiques et dirigeants de
la Commission ou du Conseil de l’UE qui font campagne contre le vaccin russe
Spoutnik utilisé depuis l’été 2020, d’une efficacité évaluée à 91,6%, au mépris
des vies humaines qui pourraient être sauvées, pensant faire plier le Kremlin.
Au même moment quelques dirigeants européens se réunissent à Paris pour tenter
de définir une politique commune pour relancer la négociation entre Israël et
l’A.P. Ça ressemble à une forme de
pathologie chronique et cyclique. Les mêmes pensent que s’opposer au vaccin
russe c’est lutter contre le pouvoir en place. La commission retarde
l’homologation de ce vaccin. Une société suisse a déposé une demande pour le fabriquer sous licence en
Italie. Elle attend un accord annoncé, mais pas encore confirmé.
Pendant qu’un
article dans la revue médicale The Lancet publie une analyse des tests
qui montre que Spoutnik-V développe «un effet protecteur toujours fort dans
tous les groupes d'âge participants». Après des semaines de
tergiversations, l’Agence européenne des médicaments a confirmé qu'elle «examine»
désormais le vaccin dans le cadre du processus dit de révision continue, qui
pourrait être suivi du processus d'approbation officiel. La demande a été
présentée par l’usine de R-Pharm Germany, propriété russe depuis 2014.
Ce qu’on évite de
faire savoir : Spoutnik-V, déjà approuvé dans plus de 40 pays, est
désormais également utilisé dans certains pays de l'UE. La Hongrie a
commencé à administrer le vaccin à la mi-février ; elle a commandé deux
millions de doses ainsi que cinq millions de doses du vaccin Sinopharm chinois. Le
pays a ainsi atteint un taux de vaccination de 14,8% pour 100 habitants. L'Allemagne
est à 9,7%. Entre-temps, la Slovaquie a également commandé deux millions
de doses de Spoutnik. Troisième pays de l'UE à agir seule, la République
tchèque tente maintenant d'obtenir Spoutnik-V et un vaccin de Sinopharm. D'autres
négociations seraient en cours en vue d’une production en Allemagne, en Espagne
et en France – sous réserve d’un accord de l’UE qui joue les prolongations.
Victor Orban reçoit le vaccin chinois Sinopharm
À l'avenir,
Spoutnik-V sera également produit en Yougoslavie ainsi qu’au Brésil, en Inde,
en Corée du Sud. Bien que l'UE continue à se plaindre d'une pénurie
flagrante de vaccins, les dirigeants et la Commission font tout pour ralentir
l’utilisation de Spoutnik-V et autoriser sa production externe car cela
permettrait à Moscou de développer de nouvelles opportunités de coopération. Ce
qui entre en collision avec les efforts de Berlin et de Bruxelles pour réduire
l'influence de la Russie. Si l'UE avait initialement exercé une pression
massive sur la Hongrie pour qu'elle ne commande pas le Spoutnik-V, la
présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a tenté de semer le doute, en
se déclarant «surprise» que Moscou
propose «théoriquement des millions de doses» alors qu’à la mi-février,
la Russie constatait que la vaccination de sa propre population «ne faisait
pas suffisamment de progrès».
Rendre les vaccins
disponibles aux pays les plus pauvres, quand bien même leur propre population
n'aurait pas encore été complètement vaccinée, est une demande majeure des
organisations internationales. Accessoirement, la présidente de l'Agence
Européenne du médicament (EMA), Christa Wirthumer-Hoche, a déclaré qu'elle
déconseillait «l’approbation d'urgence pour Spoutnik V. L’utiliser serait
comme jouer à la roulette russe». En Slovaquie, la commande du vaccin a
même conduit à une crise gouvernementale : c'est «un instrument de guerre
hybride», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Ivan Korčok qui
rejette l'utilisation du vaccin. Il est donc prêt à sacrifier des vies, juste
pour priver Moscou de coopérer avec des pays de l’UE.
Christa Würthumer-Hoche directrice générale de l’agence européenne du médicament
A défaut de régler
les divers problèmes spécifiques à l’UE, la commission suscite d’autres
conflits à l’extérieur. Bruxelles a déclenché un différend avec la
Grande-Bretagne. Le contexte en est la critique mondiale des contrôles des
exportations de vaccins de l'UE, qu’elle a introduit sous la pression allemande.
Il est notamment question de l'interdiction d'exportation de l'Italie pour une
livraison de 250.000 doses d’AstraZeneca vers l'Australie. Le président du
Conseil de l'UE, Charles Michel, a affirmé que le Royaume-Uni avait imposé «une
interdiction totale d'exportation de vaccins ou de composants de vaccins».
Il n'y a aucune preuve à ce sujet.
A propos de
restrictions, Bruxelles a entamé
des négociations avec l’Amérique, seul pays avec l’UE à imposer des
restrictions à l'exportation. Le président américain- contrairement à ce
que certains espéraient - n'a pas abrogé le décret que son prédécesseur Donald
Trump avait publié en décembre 2020 : les vaccins ne peuvent être exportés
que si tous les citoyens américains sont entièrement approvisionnés. Les
victimes collatérales incluent le Canada qui avait un contrat avec une usine
Pfizer du Michigan, resté sans suite.
Que va-t-il se passer
maintenant ? Il y a une semaine, le directeur du Serum Institute
of India (SII), a déclaré qu’il y a aussi une pénurie mondiale de
composants indispensables pour la production de vaccins, produits
essentiellement aux États Unis, qui ne fourniront pas l’étranger tant que ses
propres besoins ne seront pas couverts. Le président Biden a déclaré que tous
les Américains devraient être vaccinés pour la fête nationale le 4 juillet.
Cette pénurie
relative va entrainer des ralentissements importants dans la production, estiment
les experts. Bruxelles veut entamer des négociations avec Washington afin de
recevoir des livraisons préférentielles : les États-Unis et l'UE d'abord - le
reste du monde ensuite, quand les principales puissances transatlantiques en
auront suffisamment pour leurs propres besoins et surtout aux États-Unis.
Non content de jouer à la roulette russe, l’UE a tendance
à marcher sur la tête en essayant de concilier des contraires absolus, coopérer
en matière de pandémie, sauver des vies et en même temps, faire de la
politique, comme s’il y avait deux Russie : la bonne qui fabrique des
vaccins et l’autre qui nous menace à l’Est. Décidément le métier d’équilibriste
n’est plus ce qu’il était !
1 commentaire:
Un pays qui tente d’éliminer ses opposants, qui muselle sa presse, un pays qui ment sur les statistiques Covid ne peut pas prétendre à ce que les occidentaux aient une opinion éclairée en engageant leur confiance sur son vaccin Spoutnik.
Enregistrer un commentaire