L’ÉCHEC DES PARTIS ARABES EST DÛ À LEUR DÉSUNION
Par Jacques BENILLOUCHE
Leaders arabes Oussama Saadi, Ayman Odeh, Ahmed Tibi et Mansour Abbas |
Certes, Netanyahou s’est appuyé sur des forces politiques
radicales et populistes mais les Arabes ne se sont pas battus politiquement et n’ont pas mis de côté leurs
infimes différences pour s’unir au nom de l’intérêt arabe. En s’abstenant, ils
ont permis aux partis de droite de renforcer l’identité juive d’Israël dans une
rhétorique contre les non-juifs. C’est tout bénéfice pour les Juifs. Les Arabes
se plaignent de subir une discrimination en raison de prétendues 65 lois votées
contre leur communauté. Mais au lieu de combattre politiquement ces lois au
sein de la Knesset, ils laissent les autres décider pour eux tandis qu’ils s'apitoient sur leur sort. Au lieu de créer un front uni à la Knesset sur
une base démocratique et en jouant le jeu sioniste, ils passent leur temps à se
disputer sous le regard amusé de leurs adversaires.
Ils sont restés chez eux le jour des élections et les quelques voix
exprimées se sont perdues. Pourtant les électeurs arabes, qui représentent 20%
de la population soit 1,8 million de citoyens descendants des 160.000 Arabes
restés en 1948, n’ignoraient pas qu’ils détenaient la clé des élections
législatives. Alors que le taux de participation en Israël atteignait plus de
70%, les Arabes ont voté à peine à 40%. Sur la base de la proportionnelle
intégrale, les Arabes auraient dû obtenir 24 sièges à la Knesset sur 120. En
votant peu, les Arabes ont abandonné un boulevard à la Droite qui a eu une
majorité confortable pour imposer dorénavant des lois restrictives.
Quand ils mettent de côté leurs rivalités personnelles, ils arrivent à
exister à la Knesset et même à peser sur la politique du gouvernement.
Aujourd’hui, ils sont inexistants et personne ne songe à faire d’eux des
partenaires d’une éventuelle coalition. Tout comme les dirigeants de la Gauche,
ceux des partis arabes devront analyser leur échec et prendre les mesures qui
s’imposent pour encore exister sur l’échiquier politique israélien.
Les Arabes israéliens sont citoyens israéliens depuis 1948, sans exception,
mais ils refusent leur allégeance au pays sous prétexte que l’hymne national
est juif et qu’ils sont l’objet de discriminations expliquant cependant qu’une
partie de leur famille vit à Gaza. Ils sont pris entre deux feux, l’identité
arabe, voire palestinienne, et la citoyenneté israélienne qu’ils récusent en
masse. C’est pourquoi ils sont souvent qualifiés de Palestiniens de
l’intérieur. Certains, très intégrés, tiennent à se dissocier des Palestiniens de
Cisjordanie parce qu’ils préfèrent vivre en Israël où ils jouissent de plus de
liberté et de plus d’avantages matériels. Ils sont des citoyens israéliens à
part entière, égaux en droits mais le fait de ne pas être soumis au service
militaire, à l’exception des Druzes et des Bédouins, ils sont exclus de
certaines fonctions publiques et privées, hormis le secteur médical. Mais il est temps qu'ils deviennent des citoyens israéliens de religion musulmane.
Diplômés arabes en Israël |
Mais les troubles qui ont explosé entre Arabes et Juifs dans des villes
mixtes laissent un doute sur leur loyauté. On ne s’attaque pas violemment
à la force publique. Ainsi à Lod, des cocktails molotov et des voitures
incendiées avaient rythmé certaines nuits imposant un couvre-feu décrété par
les autorités. Il faudrait que les Arabes décident soit d’être
définitivement à l’écart de la politique israélienne soit, d'être intégrés au pays
comme le sont les Juifs en France ou les Indous en Grande-Bretagne qui viennent
de choisir un premier ministre de la minorité anglaise. La rancune et la haine
à l’égard de la création d’Israël sont des sentiments périmés. Ils ne peuvent pas encore rêver à la destruction de l'Etat juif donc ils doivent collaborer ou s'exiler.
1 commentaire:
Jacques, ta conclusion m'a fait sourire. Les Arabes citoyens israeliens, qu'ils le veuillent ou non mangent a tous les rateliers. Ils pretendent etre pauvres. Je t'invvite a visiter la Gailee. Tu verrass la pauvrete arabe dans toute sa splendeur. Dans le Neguev, les Bedouins reconquisent les terres perdues en 1948. Et ils le font dans l'indifference generale de la classe politique israelienne, y compris les pls extremistes d'entre elle. Ben Gvir et Smotritch ne s'occupent que de coloniser la Cisjordanie. Le reste du pays, ls s'en fichent et contre-fichent. C'est normal: Kiriat Arba compte moins de 1,500 habitants et est representee par 4 deputes a la Knesset!!!
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