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lundi 28 novembre 2022

Arnaque des monopoles alimentaires israéliens

  

ARNAQUE DES MONOPOLES ALIMENTAIRES ISRAÉLIENS


Par Jacques BENILLOUCHE

copyright © Temps et Contretemps


          De nombreux Israéliens en visite à Paris sont effarés par la faiblesse des prix français des produits alimentaires, comparés aux prix israéliens. Malgré la hausse due à l’inflation, les prix sont nettement inférieurs à ceux qui sont pratiqués en Israël alors qu’il y a quelques années c’était l’inverse. On pourrait arguer de toutes les raisons pour justifier ces augmentations et ces différences de prix avec l'Europe mais la cause n'est certainement pas le prix du transport surtout quand il s’agit aussi de produits fabriqués en Israël (pâtes, chocolat, farines). La marge excessive des différents intermédiaires et des grands monopoles, avant la mise dans les rayons, est certainement en cause. Le libéralisme à outrance a bon dos.


Grand rabbinat Jérusalem


Il serait donc temps que le nouveau gouvernement israélien tente une politique pour endiguer l’augmentation des prix en favorisant une vraie concurrence, en libéralisant totalement les importations en provenance d’Europe où les prix défient toute concurrence et en permettant aux groupes européens de s'installer en Israël. Le Rabbinat devrait aussi intervenir car il impose des normes draconiennes, pratiquement des refus, pour accorder son label casher aux produits importés afin de ne pas créer une concurrence à ceux qui les financent grassement, au détriment de la population. 

Dès lors où Israël a bradé les plus grands fleurons industriels à des étrangers (Agan, Tnouva, les ports de Haïfa et Ashdod en particulier), il pourrait permettre en contrepartie à ces mêmes étrangers de s'installer en Israël en faisant bénéficier la population de prix concurrentiels pour l'alimentation. Il est plus grave de se défaire de ses tissus industriels plutôt que de permettre une baisse des produits alimentaires.

Chaine Victory


Les populations défavorisées sont les premières victimes du monopole des supermarchés israéliens (Supersol détient 40% du marché israélien) pratiquant des prix exorbitants qui ne sont plus en rapport avec des salaires qui ne sont pas au même niveau qu’en Europe. Le groupe Victory, le Leclerc israélien, parvient à baisser ses prix mais c’est au détriment de sa marge puisque les importateurs exclusifs ne lui font pas de cadeau. Le smic français est aujourd’hui au niveau du smic israélien. Les supermarchés sont certainement eux-mêmes victimes des tarifs imposés par les distributeurs et les importateurs qui fixent leur marge sans aucune concurrence grâce à leur monopole.

L’idéal serait que, au moins pour les fruits et légumes, la population israélienne se serve directement chez les agriculteurs pour éliminer les marges des intermédiaires en ayant, en plus, la garantie de fraîcheur de produits cueillis à maturité. Avec un abonnement hebdomadaire, certains producteurs livrent chaque semaine une caisse des produits récoltés. Tout le monde est gagnant dans cette opération.

       Pour être concret, les prix d’un supermarché du XVIème arrondissement de Paris (le plus riche de Paris) ont été comparés avec ceux des chaines en Israël considérées comme les moins chers en Israël. Il va sans dire que les prix dans le XXème arrondissement sont encore plus bas en raison d’une disparité dans le prix des loyers des magasins. Un comparatif des prix est éloquent et il n’y a aucune excuse à des éventuels frais de transport. Certes, certains produits peuvent être assimilés à des produits de luxe mais la vie n'est pas uniquement faite de restrictions tandis que le panier de la ménagère ne doit pas être exclusivement rempli de sucre, de farine, de lait et d’huile ordinaire. Tous les prix alimentaires français sont inférieurs aux prix israéliens de 30 à 40%.

Huile d'olive Carrefour à 11,50


L’accord de commercialisation signé entre Mega, Bitan et Carrefour en France commence à porter ses fruits. Une centaine d’enseignes ouvriront dans le pays d’ici la fin de l’année et déjà des produits sont offerts à des prix défiants toute concurrence. À titre d’exemple l’huile d’olive israélienne à 40 shekels est balayée par la française à 11,50 shekels tandis que les tablettes de chocolat sont à moitié prix. Et tout est à l’avenant. Les importateurs israéliens seront contraints de revoir leur immense marge à la baisse s'ils ne veulent pas être emportés par la concurrence. 



Il manque sur le marché le groupe américain Costco qui brade ses prix et qui n’a pas obtenu l’autorisation de s’installer. On craint en Israël l’impact sur les petits producteurs qui ne sont pas en cause car les intermédiaires sont ceux qui imposent leur loi, leurs prix et leurs marges. Au contraire, les produits israéliens pourraient mieux s’ouvrir à des marchés étrangers qui souhaitent d’autres produits que les oranges de Jaffa et les avocats d’Israël.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis en phase avec ce constat et les solutions proposées

Georges Kabi a dit…

Les religieux sont au pouvoir depuis pas mal de temps,en fait depuis Begin. Rien ne changera, au contraire. Les prix augmenteront et les religieux distriurons a leurs amis des bons d'achat.
Les autres?? Qu'ils se debrouillent!