TOTALITARISME ET «MONDIALITARISME»
Par Jean SMIA
copyright © Temps et Contretemps
Avant la
chute du mur de Berlin, les États ne s'organisaient qu'en fonction de deux
concepts de société. La guerre froide avait fixé l'attention des peuples sur
une unique alternative. Chaque camp avait un ennemi parfaitement désigné et
défini. Ce qui, tout compte fait, était relativement sécurisant. Les bons d'un
côté, les mauvais de l'autre.
L’ennemi
Cependant
cette bipolarisation a fait oublier qu'avant, les peuples ou les nations
avaient depuis toujours un besoin irrépressible de se définir un ennemi afin de
se trouver des alliés contre cet ennemi. Une sorte de talisman pour
tranquilliser une paranoïa. Ce n'est pas la nature de l'ennemi qui importe,
c'est le fait de se trouver des alliances contre cet ennemi. Les alliances
sécurisent les nations contre le spectre de l'isolement et les attaques venues
de l'extérieur. La crainte du ciel qui tombe sur la tête des gaulois existe
toujours. Or, depuis qu'il n'y a plus de mur de Berlin, on ne sait plus pour
qui on est, ni contre qui on est. Qui est avec nous et qui contre.
Pour la
majorité des communautés, les appartenances
- à une nation s'opposant à une autre,
- à une religion différente d'une autre,
- à une corporation professionnelle en concurrence avec une autre,
- et à une collectivité urbaine en challenge avec une autre,
créent des points d'ancrage sécurisants. L’exclusion d'un seul de ces points d'ancrage engendre d'inquiétantes déstabilisations.
- à une nation s'opposant à une autre,
- à une religion différente d'une autre,
- à une corporation professionnelle en concurrence avec une autre,
- et à une collectivité urbaine en challenge avec une autre,
créent des points d'ancrage sécurisants. L’exclusion d'un seul de ces points d'ancrage engendre d'inquiétantes déstabilisations.
Mondialisation
Or une
nouvelle religion appelée mondialisation s'est insérée dans les vies de toutes
les familles du monde. Elle déstructure chaque famille en lui faisant perdre
tous ces points d'ancrage. Les gens n'ont plus d’appartenance nationale:
Priorité aux considérations supranationales. Ils n'ont plus d’appartenance
religieuse: rien ne défend leurs religions contres les déviances
intellectuelles ou morales de leurs prêtres. Ils n'ont plus de corporation
professionnelle : on leur demande reconversion et flexibilité. Ils n'ont plus
de collectivité urbaine à qui appartenir: on leur demande de la mobilité.
Tout
ceci est à l'origine du climat de défiance, d'inquiétude et de pessimisme que
l'on constate dans toute l'Europe. Et souvent avec des manifestations
violentes. Mais, lorsqu'on dit à toutes ces familles aux abois: c'est la
mondialisation, ils ne comprennent pas, car c'est bien trop vague et nébuleux,
la mondialisation. Ils ont l'habitude qu'un ennemi soit mieux désigné et défini
: ce sera donc, comme à l'accoutumé, le JUIF, que médias et politiques
entremêlent à dessein à l’israélien.
Juif ou israélien
Pourquoi
le Juif ? Parce que, pour ces familles en détresse, il leur faut matérialiser
la malfaisante mondialisation. Puisque reconversion, mobilité et flexibilité
sont coutumiers pour le juif. Parce que le juif savait qu'il ne faut jamais
compter sur tous leurs points d'ancrage sécurisants. Parce que le juif n'a pas
besoin de prêtre pour lui dicter sa morale religieuse : il fera comme ses
parents lui ont appris ; sa religion il l'a dans son cœur.
Pourquoi
l’israélien ? Pour les politiques: c'est le témoin de leur impéritie à
construire un modèle économique européen viable avec de la croissance. Pour les
médias : Certains, frustrés de n'avoir pas pu filmer l'intérieur d'un four
crématoire en activité, poussent à créer les conditions pour filmer une
deuxième séance. D'autres se contentent de rêver du chiffre d'affaires que
représenterait un massacre de civils israéliens par des hordes vociférantes.
Mes
amis, il y a du gros temps qui s'annonce pour les juifs d’Europe : surtout
lorsque l'Espagne, la France et l'Italie se retrouveront dans le même état que
la Grèce face à leurs dettes. Certains gouvernements, en quête d'argent, se
rappellent que Hitler n'a pu obtenir les moyens d'envahir l’Europe qu'en
confisquant les biens des juifs. Si, en plus, ils trouvent une majorité pour...
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le lien ci-dessous. C'est un reportage de la RTBF : Télévision belge. Les belges
ont un peu d'avance sur nous, mais on va vite les rattraper.
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