QUATRE FEMMES AUX COMMANDES
Par
Jacques BENILLOUCHE
Nous sommes de
moins en moins étonnés de voir des femmes aux commandes car elles ont envahi
tous les secteurs commerciaux et administratifs en Israël, et à présent
militaires. Elles occupent des postes importants dans l’économie avec, par exemple, la
direction de la Banque Leumi puisque Rakefet Russak-Aminoach a remplacé une
autre femme Galia Manor.
Pilote et religieuse
On trouve trois femmes à la
direction des partis politiques avec Tsipi Livni (Hatnoua), Shelly Yachimovich
(travaillistes) et Zehava Gal-On (Meretz). Quatre femmes viennent d’arriver aux
commandes, au sens propre du terme puisqu’il s’agit de commandes d’avion. La 165ème
promotion de l’académie de pilotage de l’armée de l’air vient d’avoir les honneurs du ministre de la défense et du chef d’État-Major de l’armée.
Mais l’originalité tient au fait que cette promotion comporte quatre filles, dont une juive pratiquante, qui ont suivi exactement la même formation que les garçons pour devenir pilotes. Voila de quoi faire passer un mauvais shabbat aux candidats du Shass qui n’ont pas estimé qu’une femme puisse avoir les honneurs de leur liste. Quelques amies, pourtant religieuses, risquent de piaffer de joie à l’idée d'avoir souffleté les barbus.
Mais l’originalité tient au fait que cette promotion comporte quatre filles, dont une juive pratiquante, qui ont suivi exactement la même formation que les garçons pour devenir pilotes. Voila de quoi faire passer un mauvais shabbat aux candidats du Shass qui n’ont pas estimé qu’une femme puisse avoir les honneurs de leur liste. Quelques amies, pourtant religieuses, risquent de piaffer de joie à l’idée d'avoir souffleté les barbus.
Pourtant les femmes sont toujours majoritaires en Israël, avec un
taux de 52%. La «supériorité» de la femme sur l’homme apparaît dans sa
formation scolaire et universitaire. Les statistiques démontrent que 60% des
filles de classes de terminale décrochent le baccalauréat contre 48% des
garçons. Dans les études supérieures aussi, la réussite des femmes est plus
importante que celle des hommes: 50% des femmes candidates à l’université sont
admises, contre 41% chez les hommes. Enfin les femmes représentaient 56% des
étudiants de licence et 58% des étudiants en maîtrise.
Inégalités de salaire
Ce n’est pas pour autant que les inégalités de salaires s’estompent.
Malgré leur participation plus importante au marché du travail, les femmes restent
moins payées que les hommes. Une femme gagne 6.280 shekels par mois en moyenne
(1.160 euros), contre 9.526 shekels (1.770 euros) pour un homme. En fait la
femme israélienne doit se contenter d’un salaire équivalent à 66% du salaire
masculin.
Si les femmes ont aujourd’hui accès à tous les métiers, elles sont encore très majoritaires dans les professions traditionnelles à bas salaires. C’est ainsi que les femmes représentent plus de 38% des salariés employés dans l’enseignement, la santé et le secteur social. Néanmoins, les femmes sont de plus en plus présentes dans les secteurs de pointe où près de 93.000 femmes travaillent dans le high-tech en représentant 36% des salariés du secteur.
Cette présente constante et croissante n’exonère pas les juifs ultra-orthodoxes d’une discrimination à l’encontre des femmes. On se souvient encore de l’incident des passagers barbus d’un bus qui voulaient parquer les femmes au fond, de crainte d’être agressés par leur seul regard sexuel. Ils continuent à vivre dans un monde irréel et anachronique qui porte atteinte aux droits de la femme. Ces quatre pilotes femmes prouvent qu’il ne faut pas s’appesantir sur quelques irréductibles qui vivent dans leur monde de mystère qui ne pèse pas lourd dans la société israélienne et qui s’inquiètent que les femmes grignotent progressivement une part du marché des hommes, pour ne pas dire des machos. Mais il est à craindre que la pilote religieuse soit excommuniée par son clan pour avoir enfreint les lois machistes.
Cependant, la vengeance est possible en période d’élections. Il suffit d’un seul bulletin de vote pour renvoyer à leurs chères études talmudiques des barbus qui n’ont rien à faire en politique où la mixité est de rigueur et où l'appartenance religieuse n'est plus un critère.
Si les femmes ont aujourd’hui accès à tous les métiers, elles sont encore très majoritaires dans les professions traditionnelles à bas salaires. C’est ainsi que les femmes représentent plus de 38% des salariés employés dans l’enseignement, la santé et le secteur social. Néanmoins, les femmes sont de plus en plus présentes dans les secteurs de pointe où près de 93.000 femmes travaillent dans le high-tech en représentant 36% des salariés du secteur.
Cette présente constante et croissante n’exonère pas les juifs ultra-orthodoxes d’une discrimination à l’encontre des femmes. On se souvient encore de l’incident des passagers barbus d’un bus qui voulaient parquer les femmes au fond, de crainte d’être agressés par leur seul regard sexuel. Ils continuent à vivre dans un monde irréel et anachronique qui porte atteinte aux droits de la femme. Ces quatre pilotes femmes prouvent qu’il ne faut pas s’appesantir sur quelques irréductibles qui vivent dans leur monde de mystère qui ne pèse pas lourd dans la société israélienne et qui s’inquiètent que les femmes grignotent progressivement une part du marché des hommes, pour ne pas dire des machos. Mais il est à craindre que la pilote religieuse soit excommuniée par son clan pour avoir enfreint les lois machistes.
Liste Shass
Cependant, la vengeance est possible en période d’élections. Il suffit d’un seul bulletin de vote pour renvoyer à leurs chères études talmudiques des barbus qui n’ont rien à faire en politique où la mixité est de rigueur et où l'appartenance religieuse n'est plus un critère.
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