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vendredi 31 janvier 2020

Le président tunisien est un cas désespéré


LE PRÉSIDENT TUNISIEN EST UN CAS DÉSESPÉRÉ

Par Jacques BENILLOUCHE
Copyright © Temps et Contretemps
            

          La recette était connue depuis longtemps dans les pays arabes, quand cela ne va pas politiquement à l’intérieur ou que l’économie chancelle alors on fait appel à Israël. Depuis longtemps cette solution était devenue obsolète mais il existe un président arabe qui veut recourir à cette facilité anachronique des années 1960. Le tunisien Kaïs Saïed, qui vient d’être élu, est aux abois car son bilan laisse à désirer. Alors il a appelé au secours Israël pour détourner l’attention sur ses échecs.


jeudi 30 janvier 2020

RT-France : Le plan de partage de Donald Trump, un remake



Télévision RT-France

LE PLAN DE PARTAGE DE DONALD TRUMP, UN REMAKE

Jacques BENILLOUCHE et Bernard RAVENEL
Au micro
De Stéphanie de MURU

            

          Le plan de partage a été présenté le 28 janvier 2020 au premier ministre Benjamin Netanyahou après avoir été annoncé au challenger Benny Gantz. Ce plan, précis avec carte à l’appui, est moins original qu’il n’y parait car il ressemble étrangement, à quelques détails près, au plan Allon présenté au gouvernement le 27 juillet 1967, au lendemain de la Guerre de Six-Jours qui a vu Israël occuper toute la Cisjordanie. Yigal Allon était alors ministre du travail sous le Premier ministre du Mapaï, gauche socialiste, Levi Eshkol.


Un expert iranien des missiles nommé adjoint de la force Al Qods


UN EXPERT IRANIEN DES MISSILES NOMMÉ ADJOINT DE LA FORCE AL QODS

Par Jacques BENILLOUCHE
Copyright © Temps et Contretemps
            
Hejazi

          Après la mort de Kassem Soleimani, son adjoint Esmail Ghaani a été désigné pour le remplacer à la tête de la force Al-Quds du CGRI (Corps des Gardiens de la Révolution iranienne). Le poste d’adjoint vient d’être pourvu avec la nomination de Mohammad Hossein-Zadeh Hejazi. Cette nomination s’imposait d’elle-même car les mollahs ont choisi un officier très expérimenté au sein de la force Al-Quds, une sorte de continuité de Soleimani. Peu connu sur le plan international, il a été un acteur important au Liban car il était chargé d’accroitre la précision des missiles du Hezbollah. Mais son rôle à présent consiste à mettre en œuvre les missions de la Force Al-Quds sur le front ouest de l'Iran (Afghanistan et Pakistan), qui étaient de la responsabilité précédente de Ghaani.

lundi 27 janvier 2020

Bilan de la commémoration de la libération d'Auschwitz


BILAN DE LA COMMÉMORATION DE LA LIBÉRATION D’AUSCHWITZ

Par Jacques BENILLOUCHE
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          Les cérémonies viennent de se terminer à Jérusalem et elles permettent de tirer plusieurs enseignements. Tout d’abord, le dirigeant israélien qui s'est distingué est sans contexte le président de l’État Réouven Rivlin. Alors que la droite israélienne, et les francophones en particulier, se sont radicalisés et qu’ils courent après les nationalistes et l'extrême-droite, le président n’a pas perdu son âme. Malgré la montée des extrêmes dans le pays, le président de l’État est testé stoïque parce qu'il s’est affirmé au contact de la réalité du pouvoir.

mercredi 22 janvier 2020

Esmail Ghaani, le fantôme de Soleimani


ESMAIL GHAANI, LE FANTÔME DE SOLEIMANI

Par Jacques BENILLOUCHE
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         Le guide suprême iranien a décidé dans l’urgence, en quelques heures, de remplacer Soleimani en nommant son adjoint Esmail Ghaani comme nouveau chef de la force al-Qods des Gardiens de la Révolution : «Après le martyr du glorieux général Qassem Soleimani, je nomme le brigadier général Esmail Ghaani commandant de la force Al-Qods».


dimanche 19 janvier 2020

La population libanaise dans la tourmente


LA POPULATION LIBANAISE DANS LA TOURMENTE

Par Jacques BENILLOUCHE
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          La petite Suisse du Moyen-Orient n’est plus qu’une illusion. Le jour où le Hezbollah s’est implanté à Beyrouth pour y introduire le chaos politique et militaire, alors la situation s’est dégradée. Les Libanais ont vu leurs conditions de vie se détériorer sans qu’un changement de stratégie politique soit enclenché. Les Chrétiens, qui auraient pu être les passeurs de paix entre Israël et le Liban, ont préféré jouer le jeu des pays arabes et pour certains, pire, le jeu des islamistes. Pourtant en tant que voisins immédiats ils auraient pu mettre en jeu leur synergie mutuelle dans le cadre d’une communauté de destin.

Israël mars 2020 : la course est lancée


 ISRAËL MARS 2020 : LA COURSE EST LANCÉE

Par Jacques BENILLOUCHE

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          Les listes des candidats aux élections législatives du 2 mars 2020, troisième tour, ont été officiellement déposées. Peu de changements ont été enregistrés à l’exception d’un regroupement à la gauche de Bleu-Blanc et à la droite du Likoud. La liste Yamina, droite nationaliste, a été enfantée dans la douleur, sous l’égide de Benjamin Netanyahou qui a imposé dans son bureau l’union pour éviter l’émiettement des voix de droite, mais en écartant les Kahanistes. À gauche c’est avec la même douleur qu’il a fallu créer un groupe hétéroclite constitué des travaillistes historiques, ayant viré au centre, de Meretz, gardien de l’idéologie de gauche et de Gesher d’Orly Levy-Abecassis, groupuscule issu de la droite, voire de la droite nationaliste d’Avigdor Lieberman.

mercredi 15 janvier 2020

Emmanuel Macron et Israël



EMMANUEL MACRON ET ISRAËL

Par Jacques BENILLOUCHE
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Netanyahou et Macron à Paris

          Les relations entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou étaient parties sur de mauvaises bases. En effet, lors de son voyage en Israël en septembre 2015 en tant que ministre de l’économie, Macron n’avait rencontré que son homologue, Arie Dehry. L’ambassadeur français de l’époque, Patrick Maisonnave, avait fait une demande officielle auprès des services du premier ministre pour une entrevue avec son ministre, au moins dans le cadre d’une visite protocolaire. Mais le conseiller personnel de Netanyahou pour les affaires françaises, et accessoirement député des Français de l’étranger à l’Assemblée nationale, Meyer Habib, avait fortement déconseillé cette rencontre qui pouvait causer du tort à ses soutiens Nicolas Sarkozy et François Fillon.

En Israël, la campagne électorale manque de passion


EN ISRAËL, LA CAMPAGNE ÉLECTORALE MANQUE DE PASSION

Par Jacques BENILLOUCHE
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          La passion n'est pas au rendez-vous de ce troisième tour d’élections en Israël, qui aura lieu le 2 mars 2020. Le désintérêt de la population est évident et cela s’explique par les scrutins à répétition sachant que ces nouvelles élections ne trancheront pas la situation politique ; le système électoral à la proportionnelle intégrale ne permet pas aux électeurs de se déjuger à quelques mois d’intervalle. Les écarts restent minimes. Les joutes oratoires ont disparu au profit de manœuvres au sein des instances politiques. Les hommes politiques eux-mêmes sont désenchantés et ont perdu la foi.

mardi 14 janvier 2020

Iran : les conséquences incalculables par Alain PIERRET



IRAN : LES CONSÉQUENCES INCALCULABLES

Par Alain PIERRET

Ancien ambassadeur de France

              
Des débris de l’avion qui s’est écrasé près de Téhéran, mercredi 8 janvier.
          Le 3 janvier 2020, un drone américain tuait à Bagdad le tout-puissant général iranien Qassem Soleimani. Tandis que les médias se déchaînaient contre le président Trump – «une incroyable gaffe» écrira Le Monde – une marée humaine se bousculait le 6 janvier dans la capitale iranienne. Une cinquantaine de morts dans les bousculades, c’était pour la bonne cause. Deux jours plus tard, un avion de la compagnie Ukraine International Airlines s’écrasait à proximité de l’aéroport de Téhéran. Devant les indices convaincants qui apparaissaient rapidement, le président Rohani a reconnu le 11 «une erreur impardonnable».

Réflexions après l'élimination de Soleimani



RÉFLEXIONS APRÈS L’ÉLIMINATION DE SOLEIMANI

Par Jacques BENILLOUCHE
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Presse iranienne du 6 janvier 2020

          Après l’élimination du général Soleimani, la vexation de l’Iran est à son paroxysme. Les dirigeants peuvent prendre des allures détachées mais il leur faut se justifier auprès de leur opinion publique qui ne comprend pas les représailles limitées et presque indolores contre les États-Unis. En fait les Iraniens découvrent avec stupeur la fragilité de leur armée et surtout celle des Gardiens de la révolution. Alors pour raviver la flamme nationaliste, ils ont été contraints de se glorifier en revendiquant, après des dizaines d’années, la responsabilité du bombardement de la caserne des Marines américains en octobre 1983 qui avait fait 241 morts. 

jeudi 9 janvier 2020

Le pourrissement de la honte par Maxime TANDONNET



LE POURRISSEMENT DE LA HONTE

Par Maxime TANDONNET

            

          En ce 9 janvier de mobilisation, le conflit social atteint son 36ème jour, tous les records historiques sont pulvérisés. Mais derrière les jours qui passent, il y a la galère depuis plus d’un mois : des commerçants ruinés, des jeunes qui ne peuvent pas se rendre aux cours ou aux examens, des salariés privés de leur gagne-pain, et des centaines de milliers de gens, qui s’entassent sur les quais des transports en commun, se battent pour monter dans un train ou un bus, et suffoquent littéralement, à pleurer, pendant un transport interminable.

Pour l'Iran, le nucléaire peut seul venger la mort de Soleimani


POUR L’IRAN, LE NUCLÉAIRE PEUT SEUL VENGER LA MORT DE SOLEIMANI

Par Jacques BENILLOUCHE
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Le bal des pleureuses

          La première réaction à la mort de Soleimani pouvait être le report du projet de construction de la bombe nucléaire car les Gardiens de la révolution, qui contrôlent totalement le programme nucléaire, se trouvent sans maitre d’œuvre charismatique. Mais les Iraniens doivent envisager des représailles à la hauteur du choc de son élimination. Quelques missiles lancés sur des objectifs occidentaux n’apporteraient pas la réponse adéquate et symbolique et ne correspondraient pas au meilleur sentiment de vengeance. Le général Soleimani n’est pas seul à devoir être vengé, mais également le commandant irakien Abou Mahdi al-Muhandis et les cinq autres commandants de la Force Al Qods tués dans la frappe américaine. L’Ayatollah Khamenei a d’ailleurs annoncé qu’«il est important que notre réponse soit forte, grave et claire».

mercredi 8 janvier 2020

Le général iranien Soleimani éliminé par les Etats-Unis



LE GÉNÉRAL IRANIEN SOLEIMANI ÉLIMINÉ PAR LES ÉTATS-UNIS

Par Jacques BENILLOUCHE
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          Le général Qassem Soleimani était le bras armé du régime iranien à l’étranger, l’homme des basses œuvres en Syrie, au Liban, et en Irak. Tous les terroristes internationaux ne juraient que par lui au point d’être devenu un héros national respecté et craint. Il commandait les forces d’élite al Qods des Gardiens de la révolution, l'épine dorsale du régime iranien. Il vient d’être tué par une frappe de l’US air Force à l’aéroport d’Irak. Il organisait les opérations militaires de déstabilisation non seulement au Liban, en Syrie et en Irak mais aussi en Afghanistan et dans le Caucase ce qui ne le rendait pas en odeur de sainteté auprès des Russes.

L'année 2020 de toutes les peurs pour les printemps arabes


L’ANNÉE 2020 DE TOUTES LES PEURS POUR LES PRINTEMPS ARABES

Par Jacques BENILLOUCHE
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Bagdad novembre 2019

          Nous connaissons une période cyclique de contestations qui ravive les révolutions arabes et qui atteint des pays qui n’avaient pas été touchés en 2011 par la Révolution du Jasmin en Tunisie. L’année 2019 a vu naitre des révolutions dans des pays pourtant bien encadrés par des dirigeants autoritaires. En Algérie, en Irak, au Soudan, en Égypte, au Liban et même en Iran, les populations ont manifesté dans les rues pour s’opposer au pouvoir en place. Libérées pour un temps du joug des dictatures, elles ont bravé l’armée et la police pour prouver leur détermination, parfois au prix de centaines de morts.  Elles sont convaincues qu’elles avaient raté le coche, à l’époque en 2011, et ne veulent pas le louper une deuxième fois.

mardi 7 janvier 2020

Chercheurs otages en Iran par Jean CORCOS




CHERCHEURS OTAGES EN IRAN, PIÈGE ET BRAS DE FER

Par Jean CORCOS
         

           
Fariba Adelkhah et Roland Marchal
          En cette triste fin d’année où les grèves des transports n’en finissent pas, on peut compter sur les chaines de télévision dites «d’information» (BFM, CNews et LCI pour les principales) pour continuer de détourner le regard sur le reste du monde : nombrilisme franco-français, manque de curiosité du grand public et de culture internationale de la plupart des journalistes, tout cela l’explique en partie, mais ne l’excuse pas surtout quand les victimes sont françaises. Ainsi deux chercheurs du CERI (Centre de recherches internationales, unité mixte de recherche commune à Sciences Po et au CNRS) sont emprisonnés depuis début juin en Iran.
            On ne l’a appris que plus tard, d’abord sur le site de RFI le 15 juillet pour Fariba Adelkhah (1), puis encore plus tard pour Roland Marchal (2), la discrétion ayant été conseillée par les autorités françaises pour négocier leur libération en coulisses. Et ce n’est que le dimanche 29 décembre, donc, que les chaines d’infos ont daigné en parler - et encore en ne faisant qu’un «service minimum» - à la suite de la crise diplomatique éclatée au grand jour entre la France et l’Iran.

Une défaite de Saar sous forme de leçon



UNE DÉFAITE DE SAAR SOUS FORME DE LEÇON

Par Jacques BENILLOUCHE
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           La victoire de Netanyahou était marquée dans le marbre ; nous l’avions prévue et écrit. Mais la défaite sévère de Gideon Saar laissera des traces en raison de la violence de la campagne électorale interne. Les partisans de Netanyahou n’avaient pas voulu insulter l’avenir en espérant que 60% serait une belle victoire mais les résultats ont été au-delà de leurs espérances. 72,5% contre 27,5%. Près d’un tiers du parti a choisi le changement mais n’a pas été suivi. Saar ne pouvait que reconnaitre sa défaite avec une pointe de déception envers les membres de son parti : «Je suis satisfait de ma décision de me lever. Ceux qui ne veulent pas prendre de risques pour ce en quoi ils croient ne réussiront jamais. Mes collègues et moi allons soutenir Netanyahou dans la campagne pour le succès du Likoud aux élections générales». Fermez les bans. Plusieurs explications peuvent être soulevés face à cette attitude des militants.

lundi 6 janvier 2020

La victoire relative de Netanyahou


LA VICTOIRE RELATIVE DE NETANYAHOU

Par Jacques BENILLOUCHE
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          Si l’on applique la notion de démocratie à la lettre, la victoire de Netanyahou est éclatante avec 72,5% des votants; les chiffres sont incontestables. Mais si l’on analyse le détail du scrutin, on constate que tout est relatif. D’une part l’ensemble du pays soit 6.400.000 électeurs, n’a pas participé à cette élection mais uniquement les militants du Likoud ayant leur cotisation à jour, soit 41.000.  Ainsi Netanyahou a été élu avec 29.725 voix ce qui relative cette victoire «éclatante». Il lui faut à présent se présenter devant l’ensemble des électeurs pour obtenir la confirmation de cette victoire et là est la question, ou plutôt le problème. Quant à Gideon Saar, qui symbolisait l’alternance, il n’a fait qu’illusion car les idolâtres de Netanyahou, toujours nombreux, lui gardent leur confiance, souvent par crainte de l’aventure.

L'Ukraine, terre de refuge pour les djihadistes



L’UKRAINE, TERRE DE REFUGE POUR LES DJIHADISTES

Par Jacques BENILLOUCHE
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Abou Omar Al-Shishani

        À la suite d'une opération spéciale conjointe du SBU (service de sécurité de l'Ukraine) avec des services spéciaux étrangers dans la région de Kiev, l'un des principaux dirigeants de l'organisation terroriste Daesh a été arrêté. Un citoyen géorgien, surnommé Al Bara Shishani, occupait le poste d'émir de Jamaat Ahadun Ahad dans la province de Lattaquié en Syrie. Ce groupe mineur de rebelles, composé d'étrangers et de Syriens, a combattu dans la guerre civile syrienne et était dirigé par Abou Omar Al-Shishani. Cet ancien sergent de l'armée géorgienne a été commandant de Daesh en Syrie.