CHERCHEURS OTAGES EN IRAN, PIÈGE ET BRAS DE FER
|
Fariba Adelkhah et Roland Marchal |
En cette triste fin d’année où les grèves des transports n’en finissent pas, on peut compter sur les chaines de télévision dites «d’information» (BFM, CNews et LCI pour les principales) pour continuer de détourner le regard sur le reste du monde : nombrilisme franco-français, manque de curiosité du grand public et de culture internationale de la plupart des journalistes, tout cela l’explique en partie, mais ne l’excuse pas surtout quand les victimes sont françaises. Ainsi deux chercheurs du CERI (Centre de recherches internationales, unité mixte de recherche commune à Sciences Po et au CNRS) sont emprisonnés depuis début juin en Iran.
On ne l’a appris que plus tard, d’abord sur le site de RFI le 15 juillet pour Fariba Adelkhah (1), puis encore plus tard pour Roland Marchal (2), la discrétion ayant été conseillée par les autorités françaises pour négocier leur libération en coulisses. Et ce n’est que le dimanche 29 décembre, donc, que les chaines d’infos ont daigné en parler - et encore en ne faisant qu’un «service minimum» - à la suite de la crise diplomatique éclatée au grand jour entre la France et l’Iran.