BILLET D’HUMEUR : L’EUROPE
Par Jean
SMIA
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Europe politique |
Une nation,
un État et un peuple : c'est désuet ou c'est caduc ? La construction européenne
s'est réalisée sur le postulat que l'union des peuples d'Europe devait se faire
au détriment des sentiments respectifs d’appartenances nationales. L'adhésion
aveugle à une mondialisation économique, aux conséquences mal évaluées, a
contribué au dédain et à la dévaluation d'ancestraux usages et coutumes
autochtones d'Europe.
On a
confié à des prévôts, curateurs non élus, le soin d'administrer l'organisation européenne
face aux lobbies internationaux dont l'obscure nébuleuse laisse une grande
place aux suspicions de corruption.
L'Europe
n'a jamais proclamé de spécificité culturelle : comme si le sentiment
d’appartenance à une des cultures existantes en territoire d'Europe était une
tare biologique.
Pourquoi ce choix ?
Tout simplement parce que tous les mouvements
politiques d'Europe ont abandonné à leurs extrêmes-droites nationalistes
respectives l'argumentaire de l'appartenance nationale et n'ont basé les thèmes
de leurs discours que sur l'anxiété économique et sociale ou l'inquiétude
sécuritaire. Dans toutes les élections d'Europe, dés qu'un candidat glissait
dans son discours une allusion à une identité nationale, il était aussitôt qualifié
de nazi ou de raciste par ses opposants.
Comme
s'il était incompatible que l'on puisse à la fois vouloir que nos enfants se
sentent profondément français (ou allemand ou italien) ET aussi européen et
qu'ils puissent se construire leurs propres sensibilités politiques, libres de
choisir droite ou gauche.
Dans
chaque pays d'Europe, ces sentiments nationaux existent profondément. Ils n'ont
jamais pu s'exprimer clairement pour ne pas se faire récupérer par des
mouvements dont l'environnement confirme des projets détestables. On avait
promis aux braves gens une Europe qui embauche et on a abouti à une Europe qui
débauche. On avait promis aux braves gens une monnaie la plus forte du monde :
c'est une monnaie adossée à une compilation de dettes. Le sentiment de
dénaturation des identités nationales est exacerbé par l'arrogance
irrévérencieuse de mœurs et de comportements importés d'orient.
Conclusion
Un radeau de la méduse où aucun projet, aucune «vista»,
aucun objectif, aucune voix crédible et compétente n'a suffisamment de
présence, d'autorité et de caractère pour emmener les peuples d'Europe vers là
où ils aimeraient aller, et non vers là où le vent pousse. Alors, soit on
efface tout et on recommence autrement, soit on attend que ça coule. Les
rustines, ça ne marche pas : ils n’arrêtent pas d'en rajouter.
Vous
n'auriez pas vu un nouveau parti, quelque part ?
Strauss-Kahn, si tu es guéri, REVIENS !
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