UN F35 ISRAÉLIEN A
DÉTRUIT EN SYRIE UN RADAR CHINOIS
Par Jacques
BENILLOUCHE
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Radar JY-27A |
Lors de la 11ème édition
du Salon international de l'aviation et de l'aéronautique qui avait ouvert ses
portes le 1er novembre 2016 en Chine, plus précisément à Zhuhai dans
la province du Guangdong, le radar JY-27A avait été exposé. Ce radar de
surveillance et de guidage aériens, développé par le groupe CETC (China
Electronics Technology Corporation), permet une surveillance aérienne à longue
portée, tridimensionnel à bande de mesure métrique, capable de détecter les
avions furtifs et les missiles guidés. Il a été conçu en particulier pour
détecter les avions de combat
F-22A Raptor et F-35 Lightning II.
Destruction du JY-27 |
Le SIPRI (Institut
international de recherche sur la paix) de Stockholm, avait précisé que cinq
exemplaires de ce radar avaient été livrés à la défense aérienne syrienne et
que l’un d’entre eux avait été installé à proximité de l’aéroport de Damas.
Dans une annonce
rare, Tsahal avait communiqué que dans la nuit du 20 au 21 janvier 2019,
l’aviation israélienne avait frappé l’unité iranienne al Qods et la défense
anti-aérienne syrienne. Il était étonnant que Tsahal communique au sujet de ses raids aériens menés
en territoire syrien qui avaient été lancés en réaction à l’interception par le Dôme de fer d’un
missile lancé depuis le territoire
syrien en direction du plateau du Golan, vers la station de sports d’hiver du
mont Hermon. L’État-major avait réagi : «Nous avons commencé à frapper
des cibles Al Qods iraniennes sur le territoire syrien. Nous mettons en garde
les forces armées syriennes contre toute tentative de nuire aux forces ou au
territoire israéliens». Le missile intercepté était de fabrication
iranienne et mis en œuvre par des soldats iraniens.
Yaakov Amidror |
Les cibles al Qods
désignent quatre sites de l’unité d’élite des Gardiens de la Révolution :
un camp d’entraînement, un dépôt de stockage de munitions, un site militaire
situé à l’aéroport international de Damas ainsi qu’un bâtiment utilisé par le
renseignement iranien. Les batteries syriennes de défense aérienne qui ont été
mises en œuvre à cette occasion ont également été la cible de Tsahal.
L’État-major a décidé
de ne plus passer sous silence ses opérations. Ce changement d’approche a été
expliqué par Yaakov Amidror, ancien conseiller à la sécurité nationale : «Si
vous voulez signifier à l’autre partie que vous êtes résolus à empêcher quelque
chose, soit vous augmentez le niveau des opérations – plus de cibles, plus de
sophistication – soit vous dites publiquement ce que vous êtes en train de
faire pour signaler : je suis prêt à prendre le risque de l’escalade. Les
Russes ont bien compris depuis le début la logique de ce que nous faisons, d’autant
plus que le dialogue entre les États-majors russe et israélien n’est pas rompu».
Harop |
L’entreprise israélienne ImageSat International, qui exploite les satellites
d’observation Eros-B et C à des fins commerciales, avait précisé qu’un radar
Jy-27A qui y était installé avait été détruit au cours de ces frappes sans
donner de précision sur la méthode utilisée.
Des indiscrétions avaient d’abord émis l’hypothèse que ce radar avait été
détruit par un drone kamikaze de type Harop, conçu par Israel Aerospace
Industries dans le cadre de missions SEAD (suppression des défenses aériennes
ennemies).
Le Harop est un véhicule aérien sans pilote de combat
qui, plutôt que d’emporter une charge offensive, est en fait la munition
principale. Ce tueur-chasseur est conçu pour évoluer au-dessus du champ de
bataille et détruire les cibles en plongeant sur elles à la manière des Kamikazes.
F35 |
Une
source sécuritaire semble à présent préciser que le radar avait été détruit par
des avions de chasse israéliens F-35i Adir. Israël a pris des risques en testant en réel ses nouveaux avions mais il voulait tester leur comportement face à ces radars. Ces raids
révèlent la capacité persistante d'Israël à vaincre les installations de
défense aérienne syriennes. Cependant l’aviation israélienne refuse de commenter ces
informations.
Actuellement, la force aérienne israélienne
dispose de 14 F-35I Adir, au sein de l’escadron 140 «Aigle Doré», depuis
décembre 2017. Le général Amikam Norkin avait précisé en mai 2018 que : «Nous
faisons voler le F-35 dans tout le Proche-Orient et nous avons déjà attaqué
deux fois sur deux fronts différents».
Quelle que soit la
méthode de destruction utilisée, le message de Tsahal est clair. Il s’agit
d’adresser une mise en garde aux Syriens et aux Iraniens, et incidemment aux
Russes, pour leur signifier que les radars les plus puissants ne l’empêcheront
pas d’agir. Par ailleurs, pour
l’État-major israélien, ces actions représentent des répétitions pour
d’éventuels raids plus massifs contre les positions iraniennes en Syrie.
2 commentaires:
La remarque sur l'aliyah est tres juste. Il est d'ailleurs curieux qu'apres l'attentat de Pittsburgh qui avait coute la vie a 11 Juifs americains, aucun appel a l'aliyah ne fut lance. Les Juifs francais seraient ils moins bien consideres, ou ils seraient preferable aux Juifs ethiopiens?
Gorbatchev mériterait d'avoir sa statue en Israël.
En effet, au moment de l'effondrement de l'URSS, il a laissé partir massivement les ingénieurs juifs soviétiques de très haut niveau qui travaillaient dans les industries de l'armement.
Ces ingénieurs sont venus renforcer les équipes de recherche des grandes entreprises de défense israéliennes comme Elbit, IAI ou Rafael.
La conséquence de tout ça est qu'Israël fabrique à présent des systèmes sans équivalent dans le monde.
Cet armement hyper sophistiqué, c'est la survie d'Israël dans cet environnement de haine.
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