Succès de Nidda Tounes
Après le succès de son parti
Nidda Tounes aux dernières législatives, c’est donc une victoire incontestable
de la mouvance laïque et anti- islamiste. Le parti Nidda Tounes arrivé en tête lors des législatives
aura le choix entre une alliance
avec Ennahda, arrivé second ou
s’unir à des partis moins importants pour arriver à former une équipe
laïque. Mais, qu’il soit au pouvoir ou dans l’opposition, Ennahda ne va pas
brusquement disparaître du paysage politique tunisien. Il ne faut pas oublier
qu’il est bien implanté dans le pays et
largement majoritaire dans le sud.
Il fera tout, au contraire,
pour s’infiltrer davantage au sein des
masses par ses actions caritatives
et la poursuite de ses activités
religieuses. En se pliant aux règles de la démocratie, son chef Rached
Ghannouchi s’est montré un brillant stratège. Sa formation ayant montré
son incompétence à diriger le pays
pendant les trois années au cours desquelles
elle a détenu la réalité du
pouvoir, il a tiré la leçon de la désastreuse expérience des Frères musulmans
en Égypte et a préféré faire profil
bas face à la réaction populaire plutôt que de subir le sort de l’ex-président
Morsi et de ses compagnons.
Son avenir et celui de son parti vont dépendre de la place qui leur serait dévolue en cas de
coalition avec Nidda Tounes et des résultats qu’obtiendra le futur gouvernement
dans la situation difficile dans laquelle se trouve le pays. Il dépend aussi de
l’action militante de ses membres et du soutien
matériel que lui apporteront les pays du Golfe et surtout le Qatar,
lequel, depuis son récent rapprochement avec l’Arabie Saoudite et l’Égypte
pourrait se montrer bien moins empressé à l’inonder de dollars.
De toute façon, l’heure est à
l’optimisme, mais un optimisme prudent
en notant que dans ce pays arabe, l’islam n’a pas été incompatible avec la démocratie et en
souhaitant bonne chance au nouveau président.
Joyeux Noel à nos amis chrétiens !
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