SLATE : EN ISRAËL, LES SIONISTES RELIGIEUX À
L'ASSAUT DU POUVOIR
Par Jacques
BENILLOUCHE
Leur leader, Naftali Bennett, croit en ses chances en cas d'élections anticipées, alors que la coalition dont il fait partie se déchire sur ses choix économiques.
En Israël, le scénario de
2013 pourrait se reproduire, voyant le gouvernement tomber, non pas sur la
stratégie utilisée pendant la guerre de Gaza mais sur les divergences à propos
du budget 2015.
J'ai moi-aussi des lignes rouges |
Pendant que Benjamin
Netanyahou et le centriste Yaïr Lapid se déchirent sur les choix économiques du
pays, Naftali Bennett, chef du parti religieux sioniste «Foyer juif», peaufine sa stature de Premier ministre. Il considère
que la chute brutale du chef du gouvernement dans les sondages signifie que son
heure politique est arrivée, alors que bruissent de toutes parts des rumeurs
d’élections anticipées sur fond de lutte au sein de la coalition au pouvoir.
Celui dont le parti est actuellement donné par les sondages à 19 sièges sur 120
à la Knesset pense arriver en tête d'élections anticipées, ce qui lui
confèrerait automatiquement le droit de constituer le nouveau gouvernement, ou,
au pire, arriver second pour peser sur l’avenir de la prochaine coalition.
La tâche va lui être
facilitée par la démission du numéro 2 du gouvernement, le ministre de
l’Intérieur Guidéon Saar (Likoud), qui a décidé de quitter la politique, écœuré
par le comportement du Premier ministre, qui ne laisse aucun espace aux étoiles
montantes du parti. Son départ va affaiblir le gouvernement, mais surtout
Benjamin Netanyahou.
La guerre de Gaza a recomposé
le paysage politique israélien, entre ceux qui critiquent l’arrêt des combats
avant l’éradication complète du Hamas et ceux qui pensent qu’Israël n’aurait
jamais dû entrer à Gaza et aurait dû se contenter uniquement de frappes
militaires. Esquivant ce débat, Naftali Bennett est déjà entré en campagne et
délaisse son bureau au ministère de l’Économie pour faire la tournée des
bastions laïcs, comme l’Université de Tel-Aviv, car il veut ratisser large pour
amener à lui les mécontents de gauche.
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