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dimanche 21 septembre 2014

SLATE : EN ISRAËL, LES SIONISTES RELIGIEUX À L'ASSAUT DU POUVOIR



SLATE : EN ISRAËL, LES SIONISTES RELIGIEUX À L'ASSAUT DU POUVOIR

Par Jacques BENILLOUCHE



          Leur leader, Naftali Bennett, croit en ses chances en cas d'élections anticipées, alors que la coalition dont il fait partie se déchire sur ses choix économiques.




En Israël, le scénario de 2013 pourrait se reproduire, voyant le gouvernement tomber, non pas sur la stratégie utilisée pendant la guerre de Gaza mais sur les divergences à propos du budget 2015.



J'ai moi-aussi des lignes rouges

Pendant que Benjamin Netanyahou et le centriste Yaïr Lapid se déchirent sur les choix économiques du pays, Naftali Bennett, chef du parti religieux sioniste «Foyer juif», peaufine sa stature de Premier ministre. Il considère que la chute brutale du chef du gouvernement dans les sondages signifie que son heure politique est arrivée, alors que bruissent de toutes parts des rumeurs d’élections anticipées sur fond de lutte au sein de la coalition au pouvoir. Celui dont le parti est actuellement donné par les sondages à 19 sièges sur 120 à la Knesset pense arriver en tête d'élections anticipées, ce qui lui confèrerait automatiquement le droit de constituer le nouveau gouvernement, ou, au pire, arriver second pour peser sur l’avenir de la prochaine coalition.
La tâche va lui être facilitée par la démission du numéro 2 du gouvernement, le ministre de l’Intérieur Guidéon Saar (Likoud), qui a décidé de quitter la politique, écœuré par le comportement du Premier ministre, qui ne laisse aucun espace aux étoiles montantes du parti. Son départ va affaiblir le gouvernement, mais surtout Benjamin Netanyahou.

La guerre de Gaza a recomposé le paysage politique israélien, entre ceux qui critiquent l’arrêt des combats avant l’éradication complète du Hamas et ceux qui pensent qu’Israël n’aurait jamais dû entrer à Gaza et aurait dû se contenter uniquement de frappes militaires. Esquivant ce débat, Naftali Bennett est déjà entré en campagne et délaisse son bureau au ministère de l’Économie pour faire la tournée des bastions laïcs, comme l’Université de Tel-Aviv, car il veut ratisser large pour amener à lui les mécontents de gauche.

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