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Par Jean SMIA
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Un
excellent reportage de France-3 sur les Frères musulmans, m’amène aux
réflexions suivantes. Suite au dépeçage de l'empire Ottoman, le processus de
tribalisation du Moyen et Proche-Orient a été interrompu par les colonisations.
Colonisations, qui ont tracé des frontières artificielles, ne délimitant rien
d'unitaire.
Mouvements populaires
Au
vu de ce qu'il se passe, ces temps-ci, en Syrie, en Libye, en Irak, en Égypte
et au Kurdistan et qui menace de se passer en Jordanie, c'est toute la carte du
Moyen-Orient qui se redessine. Sans parler de l'Algérie dont le président est
en fin de règne, et qui est sur le point de se voir confrontée à de nouvelles
élections.
Ainsi
qu'il était prévisible, aucun des mouvements populaires spontanés de «libertés»
n'a pu se consolider par une gouvernance correspondant aux aspirations réelles
de la population, car, pour cela, il leur fallait, auparavant, disposer d'une
structure et d'une organisation aptes à ordonnancer et à prioriser les
modifications du fonctionnement de leurs États. Tenter de tout faire en même
temps ne peut déboucher que sur du chaos.
Frères musulmans |
Les
seules structures en place sont des structures inféodées aux Frères musulmans.
De plus les méfaits de la mondialisation sur les économies de ces pays (inaptitudes
de leurs trésoreries à amortir la brutalité des chocs économiques) contribuent
à décupler le mécontentement de ces populations. Ce qui laisse le champ libre à
cette organisation d'attendre le moment propice à une prise de pouvoir.
Le Quai d’Orsay
Alors
ma question est la suivante :
On
connaît parfaitement les buts et objectifs de cette organisation qui est
l'instauration d'un califat mondial, et, pendant que la Maison Blanche commande
des études sur «un Moyen-Orient sans Israël», notre Quai d'Orsay
s'est-il préparé à l'instauration du califat de France ? Ou alors est-il
déjà si infiltré qu'il constitue le fer de lance de cette tentaculaire
organisation ? Car il serait impensable qu'un simple journaliste en sache
plus sur l'état de ces choses dans notre pays, que des professionnels payés par
nos impôts.
Il
fut un temps où des Richelieu ou des Mazarin planifiaient les positions de
notre Quai d'Orsay, il semble qu'aujourd'hui, les Daladier soient de retour.
D'ailleurs
à comparer la France d'aujourd'hui et la France de 1938 :
- une crise économique très grave,
- une crise économique très grave,
- un chômage en
expansion,
- une opinion
profondément passive, assistée et pacifiste,
- un
gouvernement sans réels moyens d'actions dynamisantes,
- un besoin de revanche
de populations étrangères qui s’estiment avoir été lésées par la France.
Il
est sur le point de nous être servi «le menu presque parfait»
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