L’ÉDUCATION
PALESTINIENNE EN QUESTION
Par Jacques BENILLOUCHE
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Les Palestiniens ne pourront véritablement évoluer sur le chemin de la démocratie et de la paix que s’ils modifient leur système d’éducation. Dans le passé, on disait que le peuple palestinien était le plus démocratique et le plus éduqué du monde arabe. D’ailleurs, il a essaimé ses meilleurs éléments à travers le monde et dans toutes les organisations internationales. Mais la politisation à outrance de l’enseignement dans les écoles palestiniennes, à la limite parfois de l’extrémisme, a fait de ces centres éducatifs des «sites de terreur populaire et d'émeutes» selon Tsahal, en particulier dans les villages contestataires d'As-Sawiya et d'Al-Lubban.
Ces lieux d’éducation deviennent
le terreau sur lequel prospère la contestation systématique anti-israélienne.
Comme du temps de l’Union soviétique, les enseignants se comportent en
commissaires politiques chargés de l'encadrement idéologique, du contrôle
politique et du maintien de la cohésion disciplinaire. D’ailleurs, une bonne
partie des dirigeants palestiniens, Mahmoud Abbas en particulier, ont été
formés en URSS et ont donc exporté les mauvaises habitudes d’antan.
Alors souvent, parce qu’ils doivent
passer par les points de contrôle de l'armée israélienne pour se rendre dans
leurs écoles, ils en profitent pour participer à des actes de violence, certes
souvent des actions de potaches sans
grande conséquence car les militaires ont appris à maîtriser leur comportement.
Il est vrai aussi que dans la zone C de la Cisjordanie, qui est sous le
contrôle total de l'armée israélienne, Tsahal ne tolère aucune forme de
manifestations violentes des élèves.
Le paradoxe est que malgré la
présence militaire israélienne et certaines restrictions de circulation, la
population palestinienne est l’une des plus instruites du Moyen-Orient. Selon
le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), le taux
d'alphabétisation dans les territoires palestiniens, estimé à 96,3%, est l'un
des plus élevé de la région et le taux d'analphabétisme, 3,7% chez les plus de 15
ans, est le plus bas du monde. La bande de Gaza, qui subit un blocus israélien
et égyptien et qui est frappée par la guerre, a un taux d'alphabétisation
encore plus élevé que celui de la Cisjordanie, avec 96,8%. Drôle de prison à
ciel ouvert !
Cela s’explique parce que les
Palestiniens ont misé, depuis 1948, sur l’éducation de leurs enfants, synonyme
de liberté et d’espoir d’émigration vers des cieux plus généreux. Ainsi
l’Europe a accueilli 70.000 Palestiniens, les Etats-Unis 200.000, le Canada
32.000, le Chili 500.000 et le Brésil 60.000. Cela prouve ainsi que les
Palestiniens ne sont pas tous des réfugiés vivant dans des camps de toile et
que beaucoup ont été intégrés dans les pays d’accueil à l’exception des pays
arabes qui veulent volontairement maintenir cet abcès de fixation en ne faisant
aucun effort pour les réfugiés.
Mais dans beaucoup de cas,
l’éducation devient une arme contre les Israéliens, contre ce qu’ils appellent «la
domination israélienne». Alors que l'école est un centre d'instruction civique, de préparation à la démocratie, l’éducation est alors détournée pour
enseigner la terreur dans les écoles. Les manuels scolaires palestiniens
célèbrent les terroristes, les écoles deviennent
des sites de terreur populaire au point que Tsahal est amené à fermer
temporairement les écoles qui devraient pourtant rester apolitiques, au moins
sur le campus.
Manifestation pour la fermeture d'As-Sawiyah |
L’UNRWA (Organisation des
Nations Unies pour les réfugiés palestiniens), qui est censée aider les
Palestiniens dans leur système éducatif, «renforce le
terrorisme» selon le maire de Jérusalem, Nir Barkat. D’après lui, «c'est
ce que les enfants de Jérusalem apprennent sous leurs auspices : le terrorisme. Et
cela doit cesser». Cela a donc poussé l’armée à fermer l'école
desservant As-Sawiya et Al-Lubban. L'armée israélienne a indiqué que l'école
était depuis des mois à l'origine de violences, sous la forme de jets de
pierres vers une route empruntée par les militaires et les habitants des
implantations.
L'école, située sur un important axe routier de Cisjordanie, accueille des élèves palestiniens des villages d'As-Sawiyah et Al-Lubban au sud de Naplouse. Samer Ewass, responsable palestinien local, a expliqué que les habitants étaient opposés à la décision des autorités israéliennes de fermer l’école : «Ces enfants ont droit à l'éducation, ils ont le droit de s'asseoir en classe comme tous les enfants du monde». En écho, Tsahal s’est justifié : «L'école a été fermée en réaction à un nombre important d'actes terroristes qui ont mis en danger la vie d'Israéliens et de Palestiniens circulant sur la route proche».
L'école, située sur un important axe routier de Cisjordanie, accueille des élèves palestiniens des villages d'As-Sawiyah et Al-Lubban au sud de Naplouse. Samer Ewass, responsable palestinien local, a expliqué que les habitants étaient opposés à la décision des autorités israéliennes de fermer l’école : «Ces enfants ont droit à l'éducation, ils ont le droit de s'asseoir en classe comme tous les enfants du monde». En écho, Tsahal s’est justifié : «L'école a été fermée en réaction à un nombre important d'actes terroristes qui ont mis en danger la vie d'Israéliens et de Palestiniens circulant sur la route proche».
Les Palestiniens sont alors mis devant le dilemme de dépolitiser
l’école dans l’intérêt de l’avenir de leurs enfants, ou de combattre «l’occupant».
Mais ils veulent faire de ces écoles un symbole de la lutte du peuple
palestinien pour sa liberté en sacrifiant les études de leur jeunesse et en les
orientant vers des actions terroristes. En s’appuyant sur le droit à l'éducation
protégé par l'article 26 de la Déclaration universelle des droits de l'homme
(1948), les enseignants et les étudiants veulent bénéficier d'un libre
accès aux établissements d'enseignement, indépendamment de leur origine
ethnique et religieuse. Mais Tsahal met cependant une condition impérative, ni les enseignants et ni les élèves ne peuvent se rendre coupables d’actions
terroristes. L'école doit rester un terrain neutre du savoir.
1 commentaire:
Islam et démocratie à l'occidentale sont incompatibles.Les mentalités et les buts sont radicalement différents.L'exemple européen doit etre pris en considération comme repoussoir alors que les conditions de calme et de paix sont reunis bien que le prix payé soit élevé.Francois Hollande lui meme évoquait une partition de la France!! Collomb l'ex ministre de l'interieur à démissionne en lançant un cri d'alarme. Par ailleurs pour en revenir à l'éducation, à ce jour on n'a pas vu de palestinien si cultive soit-il demander l'abrogation de l'article de la Charte du Hamas énoncant le but poursuivi " la destruction des juifs d'israel..et d'Israel par la meme occasion. On sait la source de cet obscur objet du désir!
Le problème c'est l'Islam. A la limite nos ennemis peuvent en situation de faiblesse et pour profiter d'avantages signer des traites, mais dans la durée, rien n'est definitif, ils ne valent pas l'encre du papier sur lequel la signature a été apposée.
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