TSAHAL A ORGANISÉ UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE
Par
Jacques BENILLOUCHE
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Certains
signes ne trompent pas quand on veut jauger l’état des liens diplomatiques
d’Israël avec certains pays étrangers. La participation à une conférence
militaire reste le thermomètre qui mesure la chaleur des relations car, si les pays ont des obligations diplomatiques, ils ne sont pas contraints de se
compromettre sur le plan militaire. En effet, aucune exigence diplomatique impose de faire partie des invités. Plus de vingt
commandants des forces aériennes du monde sont arrivés en Israël pour
participer à la Conférence internationale des Forces aériennes pour commémorer
le 70e anniversaire de l'État d’Israël. Le thème de la réunion touchait à la «coopération
internationale et la stabilité régionale».
Amikam Norkin |
Selon
le chef d’État-major de l’armée de l’air, le général Amikam Norkin «C'est
une opportunité pour nous d'ouvrir une fenêtre à de nombreux pays pour voir
Israël, ses vues, son histoire, ses capacités aériennes, ses capacités militaires
et la haute qualité de ses habitants. Avoir juste plus de vingt commandants de
l'armée de l'air en charge des forces stratégiques arriver à Israël en ce
moment est une démonstration de soutien pour Israël».
Si
l’on ne s’étonne pas que tous les pays Occidentaux aient délégué leurs
officiers, la présence de certaines délégations étrangères montre que le
pragmatisme a pris le pas sur la politique. On notera ainsi la présence de la
Bulgarie, du Brésil, de la République tchèque, de la Roumanie, de la Croatie
mais surtout de l’Inde et du Vietnam. Nul doute que ces réunions influent sur la
position stratégique d'Israël.
Les
commandants de l'armée de l'air participent à des conférences et des analyses sur
les sujets stratégiques de Tsahal présentés par le général Norkin. Ceux-ci
comprennent un examen historique de l'aviation israélienne par son commandant.
Une conférence sur la «cinquième génération» d'avions sera présentée
par le PDG de Lockheed Martin, Marillyn Hewson. Une conférence de la Force
multinationale abordera les questions des observateurs, opérant à la frontière
israélo-égyptienne. Enfin le commandant de l'USAFE (United States Air Force
Europe) interviendra dans le débat.
Général Tomer Bar de l'Etat-major |
Les
commandants invités se rendront à la base aérienne de Tel Nof pour assister à
un exercice aérien combiné. Selon le
général Tomer Bar «L'objectif de la convention est de positionner la
force aérienne comme source de force et de stabilité régionale. La
convention vise à améliorer les capacités de l'aviation israélienne et à
présenter ses efforts innovants et technologiques. La ligne de front
unique contre les ennemis mutuels construit un pont vers la coopération
internationale».
Quels
que soient les aléas politiques, par exemple le rafraîchissement des relations
avec la France, la tradition de coopération entre les forces aériennes est
maintenue. Ainsi l'armée française est bien représentée par le général de corps aérien, Jean Rondel.
En avril 2018, l'avion «Re'em» (Boeing 707) a participé en Alaska à l'exercice d'entraînement de la bannière de l'US Air Force, «Red Flag» 2018. En novembre 2017, l'AFB (Air Force Base) d’Ouvda a accueilli l'exercice d'entraînement international «Drapeau bleu» incluant les États-Unis, la France, la Grèce, la Pologne, l'Allemagne, l'Italie et l'Inde. En mars 2018, Tsahal a tenu son plus grand exercice d'entraînement international, le «Juniper Cobra» avec la participation de l'US Air Force. Au cours du même mois, une délégation israélienne d'avions de transport «Shimshon» (C-130J) s’est rendue en Inde pour un exercice militaire combiné. Et enfin dernièrement l’aviation a organisé des exercices d'entraînement communs avec les forces aériennes helléniques et chypriotes.
En avril 2018, l'avion «Re'em» (Boeing 707) a participé en Alaska à l'exercice d'entraînement de la bannière de l'US Air Force, «Red Flag» 2018. En novembre 2017, l'AFB (Air Force Base) d’Ouvda a accueilli l'exercice d'entraînement international «Drapeau bleu» incluant les États-Unis, la France, la Grèce, la Pologne, l'Allemagne, l'Italie et l'Inde. En mars 2018, Tsahal a tenu son plus grand exercice d'entraînement international, le «Juniper Cobra» avec la participation de l'US Air Force. Au cours du même mois, une délégation israélienne d'avions de transport «Shimshon» (C-130J) s’est rendue en Inde pour un exercice militaire combiné. Et enfin dernièrement l’aviation a organisé des exercices d'entraînement communs avec les forces aériennes helléniques et chypriotes.
Tous
ces exercices prouvent que sur le plan militaire, Israël n’est pas isolé et qu’au
contraire, tous les pays viennent chercher auprès de Tsahal une expertise concrète obtenue sur le champ de bataille libanais et syrien. Israël reste par
ailleurs le meilleur «commercial» pour les matériels militaires parce qu’il les teste en mode réel.
Pour
l’instant les pays arabes «amis» ne participent pas à ces
réunions mais ce n’est pas l’envie qui leur manque. Les coopérations militaires
restent encore secrètes et il n’est pas impossible qu’ils sautent le pas prochainement
car le danger iranien s’accentue. L'Arabie saoudite et Israël veulent ensemble freiner
le projet d'expansion de l'Iran et saper ses ambitions régionales. Mais les
réticences arabes pour des liens officiels sont encore trop fortes.
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