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vendredi 7 novembre 2014

LA HAINE, JUSQU’À QUAND ? Par André NAHUM



LA HAINE, JUSQU’À QUAND ?

La chronique de André NAHUM


La chef de la diplomatie européenne favorable à la reconnaissance de la Palestine

Alors que le Moyen-Orient est en flammes, que Sunnites et Chiites s’entre-déchirent  par leurs djihadistes interposés, alors que les égorgeurs du Daesh et les terroristes du Hezbollah ne se retrouvent que sur un seul objectif : la haine des Juifs et la destruction d’Israël, la seule préoccupation de l’Europe et des socialistes français est la reconnaissance urgente de l’État palestinien.


Quel État palestinien ?

Dirigeants palestiniens

Un État dont on ne sait pas encore qui le dominera, les modérés de l’OLP ou les jusqu’au-boutistes du Hamas.  Comme si, sous l’effet d’une baguette magique la situation de la région s’améliorerait immédiatement si Israël revenait sans négociations aux frontières de 1949. Erreur de jugement ou candeur naïve de gens qui ne comprennent pas grand-chose à ces problèmes ?
Nos dirigeants voient-ils les images d’un Hamas qui ouvertement ne rêve que d’en découdre à nouveau avec l’État juif et qui a repris son endoctrinement de la jeunesse et son réarmement comme si de rien n’était et comme si sa population n’avait pas d’autres besoins plus urgents ? 

Ont-ils vu lundi dernier cet immense rassemblement à Beyrouth de ces milliers de personnes venues entendre à l’occasion de l’Achoura, le Cheikh Nasrallah chef du Hezbollah les haranguer à la manière d’Adolf Hitler pour leur promettre non pas la prospérité et la paix ou en avenir meilleur, mais de détruire les villes et les installations israéliennes avec  les dizaines de missiles à grande portée que lui fournit son patron iranien ?

Tunisie démocratique


Dans cet univers en proie à de telles convulsions, un pays, la Tunisie vient de se distinguer par son désir  de se  construire  un avenir démocratique et moderne et devenir ainsi un modèle, un exemple pour l’ensemble du monde arabo-musulman. Un regrettable incident en rapport avec le philosophe français BHL, dont je ne connais exactement ni les tenants ni les aboutissants, a pu donner  l’impression qu’il y a au sein d’une partie de sa population, un sentiment antisémite et surtout antisioniste,  profondément ancré dans les viscères, que je n’ai pas connu au temps où je vivais et j’exerçais dans ce pays.

Certes, les Tunisiens avec lesquels j’avais vécu en bonne intelligence et en amitié, sont aujourd’hui ou morts ou très âgés et les nouvelles générations ne connaissent rien des Juifs, ignorent jusqu’à leur longue présence dans le pays et n’en ont que l’image déformée que leur fournit  une propagande venue d’ailleurs. Les Juifs leur sont présentés sous l’étiquette de  sionistes, insulte suprême, avec toute la haine, toute l’opprobre et le mépris qui s’y attachent ; des gens qui massacrent les enfants palestiniens, qui affament et bombardent les habitants de Gaza, bref, des monstres ou des êtres diaboliques qui n’ont rien d’humain et qu’il faut détruire. Or, les Juifs sont loin d’être ça. Israël  est loin d’être ça.

Fin des clichés



Il serait peut-être bon que nos amis tunisiens reviennent un peu sur ces clichés  injustes  dont on leur a bourré le crâne. Pendant leurs 20 siècles de présence dans ce pays, les Juifs ont très largement contribué à sa construction dans tous les domaines, il serait bon de le rappeler. Quant à l’État d’Israël, ce n’est certainement pas une société sans défauts et on a parfaitement le droit de le critiquer et de critiquer son gouvernement et  ses initiatives parfois intempestives, mais il faut aussi reconnaître tout ce qu’il a de positif et jeter un regard sur ce qu’il a apporté et ce qu’il peut apporter au monde. Les jeunes générations tunisiennes  devraient  se rendre compte de ce qu’il pourrait  apporter aussi  à  leur pays et, plutôt que de contribuer à propager la haine, devraient œuvrer à promouvoir la paix  dans l’intérêt de tous.

1 commentaire:

Jean Smia a dit…

L' état Palestinien est un paravent bien pratique pour dissimuler tous les échecs, les sous-évaluations et les incompétences de la plupart des dirigeants politiques en place. Tout autant ceux des pays arabo-musulmans que ceux des nations dites « démocratiques ».
Concernant ces derniers, il s'agit essentiellement de masquer leur impuissance politique et militaire à présenter un ensemble uni et cohérent face à une offensive armée sanglante dont le seul credo est le rejet de toutes les valeurs morales qui régissent le monde libre. Mais, défendre des valeurs morales n'a jamais été un « casus belli » : à qui faire payer des dommages de guerre ?
Ils évaluent qu'ils protégeraient leurs propres pays des attentats et des menaces confirmées des Djihadistes, en présentant, donc, des gages de « non-islamophobie ». Avec le calcul qu'une fois ce nouvel État officialisé, le flou des frontières déplacera les lignes de front autour et en Israël, alors qu'actuellement la menace se dessine dans l'intérieur des pays exportateurs de djihadistes. Car ce sont les pays le plus exportateurs de djihadistes qui espèrent ainsi amadouer ce type de ressortissants.
Daladier et Chamberlain font école : car c'était exactement le même raisonnement qui avait conduit aux accords de Munich dont on connaît la suite.... Que la Tchécoslovaquie se débrouille !!!

Concernant les dirigeants de pays arabo-musulmans : la « cause » palestinienne est, pour eux, un gage de solidarité musulmane qui leur sert de prétexte pour faire passer au second plan la fragilité de leur pouvoir et la grogne populaire qui enfle. Comme si la création d'un État Palestinien leur fera baisser le coût de la vie et le taux de chômage. L'argument est que cette solidarité exige des sacrifices de cette population et que ceux qui s'y opposent se désolidarisent de la cause musulmane.
Mais si l’État Palestinien se crée et, qu'en même temps, le coût de la vie et le chômage ne baissent pas : ils n'auront plus d'arguments.
Donc, pour que ces dirigeants restent en place, et que leur population consente à de nouveaux sacrifices, il faut que « l'espoir » d'un État Palestinien ne reste qu'un espoir, faute de quoi, ils seront éjectés rapidement.
Il me semble qu'ils ne l'ont pas bien compris, ça.