ISRAËL :
PARADIS FISCAL
Par Roland
ROTH
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Cet article permet de faire le point sur les
règles fiscales applicables en Israël et met un terme à toutes les rumeurs qui
ont été propagées à ce sujet. Roland ROTH est arrivé en Israël en 1970 après
avoir étudié le droit à l'Université de Strasbourg. Après une carrière dans le
secteur public, il est avocat à Jérusalem depuis janvier 1982.
Le droit israélien est caractérisé par
des atouts qui le placent avantageusement comme paradis
fiscal. Israël ne
connait ni droit de succession, ni impôt sur la fortune, Il ignore
l’impôt foncier sur
les appartements. Le
principe du caractère
confidentiel des transactions financières
dépasse depuis longtemps ce
qui existait jadis en Suisse. La
Cour Suprême a confirmé,
à de nombreuses reprises, le secret bancaire
et l’a plusieurs fois sanctionné.
Maintien du secret
Les
exceptions à la soif
du maintien du secret ne concernent pas les Européens
résidant en Europe, mais exclusivement les citoyens des États-Unis. Le caractère
contraignant et inquisitorial
du monde occidental n’affecte
pas les
voyageurs fiscaux, ni les émigrants fiscaux qui s’établissent comme nouveaux immigrants. Même les résidents fiscaux d’autres pays
peuvent travailler avec la moitié des
banques israéliennes qui ne sont
pas, ou qui ne sont plus, harcelés
par les services
fiscaux américains. Il suffit
de savoir quelles sont
ces banques qui
respectent la jurisprudence constante
de la justice israélienne,
laquelle défend toujours bel
et bien le secret bancaire.
Contrairement à ce
que font croire les
deux plus grandes banques israéliennes, Israël n’a pas
aujourd’hui les moyens juridiques de
mettre fin à son secret bancaire. Par ailleurs, contrairement à ce que
prétendent certains journalistes, Israël n’a pas encore signé la convention de l'OCDE sur l'assistance
administrative mutuelle en matière fiscale.
Israël
paradis mais pas refuge
Il est
bien évident qu’Israël ne constitue pas un refuge pour
les escrocs et les brigands; mais bien évidemment seulement
pour les bons pères de famille, gestionnaires de leurs biens. Sur
demande d’Interpol, ou en
fonction de commissions rogatoires dans le
cadre de l’assistance pénale internationale à l’encontre de
personnes spécifiques contre lesquelles a été ouverte une instruction concernant des délits graves, comme des délits douaniers, la
police collaborera avec des autorités étrangères .
Mais aucune demande
collective de «fishing» d’un collectif de contribuables n’est permise
par le droit en vigueur en Israël.
Israël
havre sans droits de
succession
Israël exerce une attirance claire
sur les patrimoines en quête de souplesse afin d’échapper aux rigueurs, souvent
extrêmes, des droits de succession de la majorité
des autres pays. Pour les
résidents israéliens ou pour
les personnes disposant de biens dans
ce pays, ils ne sont
passibles d’aucune espèce de droits de succession ni d’aucune espèce de
droits de mutation.
Par
conséquent, de ce côté de la Méditerranée, nul n’est tenu de souscrire une déclaration
de succession et les
héritiers ne payent rien à
l’État pour le patrimoine qui leur
échoit. Dans l’écrasante majorité
des cas, les bénéficiaires ne payeront
aucun impôt sur la plus-value immobilière, si le défunt
en avait lui-même
été exonéré.
De
même, les libéralités
et les donations
au sein d’une famille échappent
à toute taxe.
Ce n’est donc pas étonnant
que de nombreux candidats
souhaitent finir leurs
vieux jours dans ce havre
de quiétude. De surcroît, l’ensemble des capitaux transmis n’entrent
pas dans le
calcul d’un impôt sur la
fortune. Aussi bien
pour les résidents
fiscaux en Israël que pour les autres, et
quelle que soit leur nationalité.
Cette libéralité est applicable à toute succession
ouverte en Israël.
Une
autre souplesse du droit en cette matière est l’absence de la notion de
quotité disponible. Ce terme est
totalement étranger au vocabulaire de
l’État juif. En conséquence, toute personne, même si elle est
résidente d’un autre pays mais y a laissé des
biens, peut établir
son testament avec la plus grande liberté, au
profit exclusif d’une personne de son choix. Les dévolutions successorales
sont autonomes et elles
ne dépendent que du
bon vouloir des personnes.
Allégements fiscaux
Ces allégements
sont significatifs et ont
très certainement déjà
fait venir en Israël nombre d’hommes d’affaires.
Toutefois, les applications
de ces dispositions libérales
ne sont pas automatiques
et, pour en bénéficier concrètement , il convient de se
faire assister par des professionnels. On lira
utilement à ce sujet la
revue «Investir en Israël», guide à l’usage des investisseurs, édité par le cabinet
d’experts comptables Bendahan, Samuel, Maman à Jérusalem.
On peut y
consulter notamment un chapitre sur
les zones franches et y trouver les allégements
fiscaux pour les nouveaux immigrants.
Ceux-ci bénéficient d’une exonération complète d’impôts sur tous
les revenus provenant d’activités exercées
à l’extérieur d’Israël, et ce pendant
dix ans. Ils bénéficient également d’une exemption de
déclaration à l’administration fiscale, durant dix années, pour les revenus
encaissés à l’étranger. Ces dispositions,
par le jeu de la convention
fiscale bilatérale France-Israël, permettent
d’échapper légalement à une
grande masse d’impôts.
Plages de salut
de la fiscalité israélienne
Parmi
les plages de salut
de la fiscalité israélienne, on
compte aussi les
taux généreux des charges
patronales, qui sont de 40%
moins chères en Israël qu’en France. Le développement du pays
engendrera encore d’autres
dégrèvements dans divers domaines,
comme dans la gestion des brevets
et la recherche et le développement. Il convient d’insister qu’en dehors des commissions rogatoires qui visent
les escrocs , les conventions fiscales bilatérales ne permettent aucune
espèce de «fishing» de listes
de la part d’autorités fiscales
étrangères.
Membres de l'OCDE |
L’administration
fiscale israélienne ne
répond pas aux
demandes venues d’ailleurs, ne serait-ce
que parce qu’elle est bien mal
équipée pour le faire.
Il faut aussi préciser que
même les échanges
d’informations administratives entre
Israël et les
autres pays, ni même pour les pays
de l’OCDE entre eux, ne concernent
pas les informations bancaires, mais spécifiquement les
informations sur la nature des revenus de tel ou tel contribuable.
L’échange automatiques de données n’existe qu’au cas par cas et non pas de façon
collective.
Les banques qui respectent le secret
La majorité des banques israéliennes respectent
le secret bancaire. Seules les deux plus
grandes banques
israéliennes, sous la pression
des autorités fiscales des
États-Unis d’Amérique pour infraction à
la loi américaine, ont
voulu donner le
change aux autorités
américaines en exigeant de leurs
nouveaux clients
non-résidents de renoncer par avance au secret bancaire. Cette exigence est parfaitement
illégale dans le cadre du droit positif
; c’est pourquoi ces deux plus
grandes banques tentent d’obliger les
résidents fiscaux à l’étranger à renoncer contractuellement au
secret bancaire. Cette tactique est lamentable. Il est
hautement recommandé de
fuir ces banques. Les deux
plus grandes banques
essayent ainsi de mieux
négocier le montant de leur
amende dans leur pourparlers en cours
avec les services américains.
Rappelons
que les banques
israéliennes qui entretiennent des
réseaux d’affaires financières
aux USA ont été obligées de signer avec les États-Unis
l’accord «FATCA» ( le Foreign Account Tax Compliance Act ), lequel
prévoit que les banques israéliennes
ainsi que d’autres banques dans
d’autres pays transmettent aux
États-Unis des données sur les
contribuables américains). Ce texte, imposé par les USA, oblige
certaines banques israéliennes à indiquer au fisc américain les avoirs des
citoyens américains.
Il est bien évident que seules sont concernées les banques
israéliennes impliquées aux
États-Unis, les autres banques continuant à respecter le
secret bancaire ; il en va
plus particulièrement de la banque Discount, de la banque Mizrahi, de la
FIBI et de la banque postale, la composition de cette liste pouvant éventuellement évoluer
dans le temps.
Israël non signataire de la Convention de l’OCDE
Notons qu’Israël n’est pour l’instant pas signataire de la Convention d’assistance mutuelle
des affaires fiscales dans le cadre de l’OCDE, contrairement
aux dires de
certains juristes. Il suffit
de le constater sur le site internet
de l’OCDE. Même les pays qui ont
signé cette convention ne l’appliquent pas toujours ou même pas du
tout, certains des signataires ayant émis des réserves sur son domaine d’application.
Certains pays ayant signé
la convention, ne l’ont pas ratifié,
l’Autriche notamment.
Même si
Israël devait finir par signer cette convention, l’échange automatique de
données ne serait pas immédiat puisque il faudrait d’abord ratifier la
Convention en Israël, ce qui présumerait de changer la législation en vigueur
et aussi, peut-être, de résilier des accords bilatéraux avec les pays
concernés. Cela ne sera
pas une obligation systématique. En clair, en cas de suspicion d'argent
noir déposé par un client étranger dans une banque, le cas pourrait être «spontanément»
dénoncé dans le pays d'origine. Dans la pratique, cela arrive, mais pas dans les
pays qui n’ont pas signé et ratifié la convention. Et même si Israël
finissait par signer, l’échange
automatiques de données ne serait pas immédiat....
Conclusions
1 - Les brèches dans le
secret bancaires en
Israël ne concernent que les
deux plus grandes banques.
2 - Israël
reste un paradis fiscal.
3 - Une évolution inéluctable est que le droit évolue et qu’Israël finira bien un jour à devenir plus transparent du point de vue économique, mais cela prendra du temps ; les législateurs ne sont pas pressés et ils nous avertiront certainement des années à l’avance.
Notons que des solutions légales existent toujours pour parfaire les atouts des détenteurs de petits ou grands capitaux. Il suffit de se renseigner chez un initié....
Notons que des solutions légales existent toujours pour parfaire les atouts des détenteurs de petits ou grands capitaux. Il suffit de se renseigner chez un initié....
1 commentaire:
Cet article est intéressant il finit par une phrase énigmatique qui parle d initie qui sont ils? Comment les contacter
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