Union nationale obligatoire contre le terrorisme

 

UNION NATIONALE OBLIGATOIRE CONTRE LE TERRORISME

Par Jacques BENILLOUCHE

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Fidèle juif devant la synagogue

        La situation est suffisamment grave pour que le pays soit uni contre le terrorisme, quelle que soient les sensibilités politiques. Face à la terreur, il faut afficher une détermination à toute épreuve sans chercher l’occasion, comme l’a fait Ben Gvir alors que les victimes n’étaient pas encore inhumées, pour attaquer la Procureure de l’État. Il y a le temps des pleurs et ensuite celui des responsabilités et des mesures adéquates. De ce point de vue, seule l’armée est qualifiée pour choisir la méthode pour protéger la population et celle pour punir les maitres d’œuvre des tueries.

Funérailles du couple israélien Eli et Natalie Mizrahi,

          On se plaint qu’à l’étranger, en France en particulier, Israël ne soit pas suffisamment soutenu par la presse. Mais les médias étrangers n‘ont pas vocation à être pro-israéliens ; ils sont libres d’écrire ce qu’ils veulent, même des contre-vérités. Or les fustiger en permanence n’est pas la solution alors que depuis plusieurs années notre Hasbara, notre communication, est défaillante. Peu d’officiels francophones s’installent sur les plateaux et le terrain est laissé aux ennemis d’Israël qui s’en donnent à cœur joie. Loin est le temps où Nissim Zvili, ambassadeur d’Israël, mobilisait les médias pour donner la version juste des évènements. Il est vrai que l’ambassadrice d’Israël actuelle, dont la nomination a été politique, n’est pas en mesure de se lancer dans un débat politique en français d’une haute tenue.

Alors, on compte sur les intellectuels de gauche pour prendre la parole à la place des officiels israéliens mais là n’est pas leur fonction. A fortiori lorsque la plupart d'entre eux sont muets parce qu’ils sont gênés d’avoir à défendre le gouvernement le plus à droite qu’ait connu Israël.  Pour eux, la tuerie n'est pas politique.

Dominique Moïsi

Lorsque le grand politologue français d'origine juive Dominique Moisi, conseiller spécial de l’institut Montaigne, fait une analyse partiale, il faut s’en prendre à l’absence d’hasbara adéquate. Pour lui : «Le nombre de victimes fait directement suite au nombre de victimes palestiniennes la veille. Il y a eu une sorte de quasi égalité». Quand on permet à un expert de faire un parallèle entre la mort de neuf terroristes palestiniens super armés et l’assassinat de sept fidèles, des femmes et des enfants, sortant d’une synagogue, on laisse se propager un amalgame terrible en défaveur d’Israël. Et personne pour corriger ce contresens.

Pire, certains journalistes francophones israéliens se montrent fiers de donner à la télévision française une image négative de leur pays, souvent fausse pour faire plaisir à la rédaction qui les invite. Quand un grand journaliste d’I24 passe sur BFM-TV pour commenter le massacre de Jérusalem, il oublie sa réserve indispensable à l’étranger et, au lieu de fustiger le terrorisme aveugle, il se permet d’attaquer le gouvernement précédent en l’accusant de la responsabilité de l’attentat. C’est non seulement maladroit mais peu conforme à la réalité. À l’étranger il faut montrer un consensus unitaire et laisser les divergences au vestiaire. Ces querelles politiques au grand jour donnent de l’eau au moulin des propalestiniens. La priorité est aux victimes et à leurs familles.

Aujourd’hui, le temps doit être à l’union contre les barbares, contre ceux qui en veulent aux enfants et aux vieillards, par lâcheté. Il n’y a pas de Droite ni de Gauche mais une population qui aspire à vivre dans la sécurité et à être bien protégée par ses chefs sécuritaires. À noter cependant que dans tout ce brouhaha, trois pays arabes ont condamné sans réserve la tuerie de Jérusalem : l’Égypte, la Jordanie ainsi que les Émirats Arabes Unis. C'est réconfortant.