Israël accusé d'apartheid

  

ISRAËL ACCUSÉ D’APARTHEID

Par Jacques BENILLOUCHE

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          NUPES n’est pas la seule organisation qui accuse Israël d’être un pays d’apartheid, qui signifie «séparation» en néerlandais, parce que selon eux, sa population arabe est brimée. C’est ce qui se dit dans certains pays étrangers parce que la Hasbara, la communication officielle israélienne, a de profondes lacunes. Israël a tendance à traiter par le mépris ces accusations sans chercher à les contredire tant elles sont ignobles. Tout n’est pas rose au sein des Arabes israéliens, une minorité qui voit chaque jour sa situation évoluer en mieux. Le député islamiste, Mansour Abbas, qui soutient la coalition, est l'exemple positif de l'intégration de la minorité.

Le député Mansour Abbas prie à El-Aqsa

      Certes il reste beaucoup à faire mais aujourd’hui les Israéliens sont convaincus de la loyauté de la majorité des membres de cette minorité. Les canards boiteux existent dans toutes les couches de la population, même au sein de la population juive. La situation évolue favorablement depuis l’ouverture de liens officiels avec de nombreux pays arabes. Les Arabes participent à tous les secteurs de la vie israélienne à l’exception de plusieurs pans de l’industrie militaire qui ne leur sont pas accessibles parce qu’ils sont exemptés de service militaire, une condition exigée à tous les salariés de ce secteur sensible, juifs et non-juifs.

En France, quelques illuminés s’ennuient et se donnent à cœur joie en voulant imposer le retrait de produits israéliens des rayons des supermarchés, des produits souvent issus de cultures arabes. Ces «actions commandos» se multiplient ces derniers temps sous prétexte qu’Israël cultive l’apartheid au sein des populations arabes.  Ces mêmes bien-pensants n'ont jamais levé le petit doigt pour défendre les populations arabes soumises au bon vouloir de dictateurs sanguinaires. Ces mêmes contestataires sont silencieux face aux décapitations, aux pendaisons, de femmes même, et à l’emprisonnement d’innocents. Mais attaquer Israël les met à la lumière et leur donne l’impression d’exister.

Diplômés arabes en Israël

En fait plutôt que de discours, les faits sont éloquents. Deux listes arabes de six et quatre députés siègent à la Knesset, librement, sans compter les quelques députés et ministres druzes. L’armée compte de nombreux officiers et même des généraux à des hauts postes. Les médecins et pharmaciens bénéficient d’une règle de «discrimination positive» imposant un quota de 20% d’Arabes dans les universités. Les Israéliens ont une chance sur cinq d’être opéré par un chirurgien arabe. Le corps médical arabe a été en première ligne dans la lotte contre le Covid. Il est courant de voir aux caisses des supermarchés des caissières voilées sans que cela n’attire de remarque des clients. La pratique de la religion est libre en Israël. Dans les universités, le voile n’est pas interdit contrairement à certains pays occidentaux et aucun débat n’est venu polluer l'atmosphère dans les amphithéâtres.

Le voile n'est pas interdit dans la police

Les Arabes israéliens sont des citoyens à part entière qui jouissent pleinement de leurs droits, de vote en particulier aux élections législatives et locales, et d'une qualité de vie supérieure à celle de leurs voisins, au point que les habitants des villes arabes israéliennes, Um al-Fahm, Taybé, Kfar Kassem, ou Sakhnin, refusent ouvertement d’être rattachés à un éventuel futur État palestinien en Cisjordanie. Les leaders arabes les plus nationalistes et les plus virulents préfèrent «l’apartheid» d’Israël plutôt que de vivre sans démocratie.

Nous avions rencontré le major arabe de la marine, Elias Gaby Karam, qui avait mobilisé toute la hiérarchie militaire et le président de l’État pour obtenir le droit de faire son service militaire en tant qu’officier israélien. Il a réussi et aujourd'hui, il circule librement dans les bases maritimes les plus secrètes du pays. Le service militaire n’étant pas obligatoire pour les Arabes, sauf les Druzes, de nombreux jeunes exigent de le faire pour être à égalité avec leurs amis juifs.

Rivlin et des femmes policières arabes

Les exemples sont nombreux pour contrecarrer les divagations de NUPES. Ainsi face à la presse, l’ancien président de l’État Réouven Rivlin avait rencontré 29 policières arabes qui ont choisi de s'engager dans cette voie malgré les préjugés. Cette réunion avait pour but d’encourager plus de femmes arabes à rejoindre les rangs de la police. Pour le président Rivlin : «Votre présence souligne non seulement l'avancement de l'égalité des sexes mais aussi les changements qui progressent dans le secteur arabe. Vos actions prouvent que les femmes arabes ont la capacité de s'intégrer dans le secteur public, d'abattre les barrières et de nous rapprocher tous les deux». En fait 728 policiers arabes sont déjà en fonction dont 74 femmes.

Il n’est pas facile pour ces femmes en uniforme de supporter le regard critique de leurs compatriotes qui restent sur de vieux principes sur la femme arabe : «Un homme peut avoir n'importe quel travail qu'il veut et ne pas être jugé comme une femme. Une femme dans le secteur arabe élève des enfants et toute la maison compte sur elle et donc c'est moins commun pour la femme de travailler». Il est encore difficile de s’opposer à la transformation de la société arabe dont les femmes s’estiment en droit de participer aux rouages de l’administration. Il faut du temps pour faire évoluer les esprits.

L'Arabe israélienne Suheir Assady a été nommée à la tête du service de néphrologie à l'hôpital Rambam de Haïfa

            Alors tous ceux, qui en France et ailleurs dans le monde estiment que l’apartheid règne en Israël, devraient au préalable s’informer sur place pour découvrir la réalité de la situation des Arabes. Ils sont les seuls à pouvoir attester des droits réels dont ils disposent dans un pays encore en guerre avec des pays irréductibles. La récente ouverture du Maroc et de Dubaï aux sociétés israéliennes et aux touristes prouvent que les élucubrations de NUPES sont à destination de leurs électeurs islamo-gauchistes qui polluent la France.