RadioJ PARIS
L’ACTUALITÉ ISRAÉLIENNE DU 15 DÉCEMBRE 2020
Jacques BENILLOUCHE au micro de
Ilana FERHADIAN
Juste quelques mots sur l’élection de Biden acquise par 306 voix contre 232. Les États-Unis viennent de prouver que leur démocratie est vivante. La Cour Suprême, à majorité républicaine, a rejeté tous les pourvois judiciaires de Trump et confirmé l’élection de Joe Biden. Elle a prouvé qu’elle ne disait que le droit et qu’elle n’avait aucune attitude partisane. La seule question qu’on se pose ici c’est de savoir comment se comportera Joe Biden. Certains veulent voir en lui un nouveau Bill Clinton alors que d’autres le verraient bien suivre les traces de Barack Obama. En fait, à présent, il faudra juger sur pièces la politique du nouveau président et ne faire aucun procès d’intention.
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On commence en Israël à surmonter le cataclysme
généré par le départ de Gideon Saar du Likoud. Il a été poussé à bout
car c’est un légitimiste qui a toujours respecté son parti et les décisions de
ses dirigeants. Il était viscéralement attaché au seul parti où il avait milité
et il ne lui a jamais fait d’infidélité. On se souvient qu’en 2005,
contrairement à Nir Barkat, il n’avait pas rejoint Sharon à Kadima et qu’il avait
préféré rester au parti avec ses maigres 12 députés.
On ignore s’il réussira dans sa nouvelle démarche
mais les conséquences pour le Likoud sont importantes même si Netanyahou pense
qu’il gardera le contrôle de son parti. Il lui enlèvera au moins 5 sièges qui
empêcheront le premier ministre, encore en tête aujourd’hui, de constituer une
coalition solide. D’ailleurs la député Yifat Shasha Bitton, ancienne ministre
du logement, vient d’annoncer qu’elle quittait le Likoud. D’autres suivront
certainement mais ils ne seront pas nombreux dans cette période d’incertitude.
Saar est un nationaliste pur et dur mais un vrai
libéral laïc. Il rêve du Grand Israël, s’oppose à la création d’un État
palestinien parce qu’il est contre le dogme de deux États pour deux peuples. Il
est très bien perçu par les dirigeants des implantations qui comptent sur lui
pour réaliser une véritable annexion. Il peut donc drainer vers lui des
éléments nationalistes du Likoud, de Yamina, des partis d’extrême-droite et
même du Centre qui voudront voter utile.
Il est sûr qu’il a fait voler en éclat les partis
qui vont se recomposer. D’ailleurs Gantz vient d’exclure Yoav Hendel, ex Kahol
Lavan, ex Telem du ministère des communications. Il reste cependant un doute
sur la tenue d’élections car dans les couloirs on s’agite pour les
empêcher. Ni Netanyahou ni Gantz ne sont intéressés à aller devant les
électeurs car ils laisseront des plumes. Alors la coalition, qui a été créée
avec 68 députés peut encore durer et peut donc supporter 7 défections.
Le Maroc a opté le 10 décembre 2020 pour la
normalisation de ses relations avec Israël, rejoignant ainsi les Émirats arabes
unis, le Bahreïn et le Soudan. La Tunisie n’a pas réagi officiellement,
préférant se terrer dans un silence gêné. Il est vrai que le président de la
République, Kaïs Saïed, est un fervent défenseur de la cause palestinienne et
ennemi officiel d’Israël, n’a jamais raté une seule occasion pour s’exprimer
sur «l’occupation israélienne». En fait il n’a jamais eu les mains
libres car les pouvoir est détenu en sous-main par les islamistes d’Ennahda.
Depuis de nombreuses années les originaires de Tunisie, titulaires du seul
passeport bleu, rêvent de fouler leur sol natal pour retrouver leurs racines.
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